La Brie
Petit cours de Brie, par Lomig
Vaste plateau généralement couvert de limons auxquels il doit sa remarquable fertilité, la Brie n’était à l’origine qu’un coin de landes autour de Faremoutiers. Région boisée et peu peuplée, ce plateau était le séjour de prédilection des moines.
pour la suite du dossier Brie…Le mot « brie » apparaît pour la première fois dans le testament de Ste Fare abbesse de Faremoutiers en 647.
Poussés par leur vocation de missionnaire, ils rayonnèrent bientôt à travers toute la région et, grâce à eux, le nom de Brie s’imposa progressivement sur tout le plateau.
A présent, on peut définir la Brie ainsi : la Marne au nord, la Seine au sud, les côtes de l’Ile de France à l’est, le confluent de la Seine et de la Marne (Charenton) à l’ouest. Peu ouverte sur l’extérieur, protégée pendant de longs siècles par la forêt de Jouy qui constituait une véritable barrière vers le sud, la Brie était à l’origine un pays entièrement couvert de forêts et d’étangs. A présent terre de grands labours, de pâtures artificielles, de grosses fermes et de grands domaines, on distingue dans la Brie deux régions bien distinctes, mais n’en faisant qu’une par nature :
– A l’ouest, la Brie Française, avec ses céréales, ses pâtures, ses vins et ses fromages renommés, était rattachée à la Champagne avec une administration commune . Une ordonnance du 27 septembre 1693 confirme le rattachement de la Brie française à l’Ile de France. Brie-Comte-Robert en était la petite capitale.
– A l’est, la Brie champenoise, était comprise dans le gouvernement général de Champagne. Son territoire, un peu moins fertile, plus boisé, plus giboyeux, comprenait la Haute Brie, avec Meaux et Coulommiers, la basse Brie, groupée autour de Provins, enfin la Brie pouilleuse ou Galvèse (Galeuse), se rattachant à Château-Thierry.
A lire ou relire également l’excellent article de jms : le toit de la Brie qui propose aussi une définition du territoire briard et une CARTE fort précieuse comme la synthèse.
(article vu 7 fois)
Dans l’article référencé, reprenant l’argumentaire de l’ouvrage « maisons de brie et d’ile-de-france » par Michel Vincent, je cituais la limite de la brie plus haut que la Marne.
En effet, une rivière ne peut pas être une frontière ni géographique ni au point de vue des us et coutumes. Elle est au contraire un élément fédérateur à la fois géologique et ethnique. La frontière nord de la brie est donc forcément plus haut que la marne, à minima, avant la vallée suivante.
A propos de Brie, c’est aussi un fromage ; sait-on pourquoi il y a cette homonymie entre une région et un fromage; à part le cantal, je ne crois pas qu’il y ait beaucoup d’autres exemples.
patience : lomig a tout prévu
ceci dit j’aurais pensé que ce genre d’homonymie était plus fréquente. Il y a aussi les noms de villes comme le St Nectaire …
et que dire du Brie de Meaux ou de Melun
Avec des villes, certes oui ; mais avec une région entière c’est rare. En fait je pense qu’il s’agit d’un nom générique de la plupart des fromages de la région, ne dit-on pas des fois « le brie de coulommiers », comme si Brie était synonyme de fromage.
Parce que le coulommiers est un petit brie.
C’est même un brie de Coulommiers pour les puristes !
Quels puits de science…
Je suis briard de naissance et je ne savais pas tout ça. Il n’empêche que je suis amateur de tous les fameux Brie (s) dont vous parlez (avec ou sans « s » au pluriel ?)
Continuez, je m’instruit ! Merci
tu vois jna toi qui était inquièt de connaître les lecteurs de ce site, n’est ce pas une des plus belles récompenses pour tous les auteurs que cette remarques de sergemichel77.
Sur le net beaucoups butine mais peu laiise de trace ou de remerciement. Ceux là se doivent d’être relevés
Merci Serge ou Michel ? de vos encouragements
Briard d’adoption ( je suis né à Brest) j’ai appris à aimer cette belle contrée.
La Brie s’est développée autour de l’abbaye de Faremoutiers où j’ai pour l’instant déposé ma besace !