Du toit de la Brie, aux toits de la Brie
Reprenant le jeu de mots de retraitactif, la recherche du toit de la Brie m’a mis sur la piste de l’architecture Briarde.
Curieusement l’étude de celle-ci m’a permis de répondre à la quête initiale, voyez comment … |
La principale difficulté pour trouver le point culminant d’une région si peu officielle que la Brie est d’abord d’en définir les limites ; on peut caractériser un territoire en étudiant plusieurs aspects :
la géographie : la définition première de la Brie est géographique : La Brie est un plateau du tertiaire supérieur coincé entre la Marne et la Seine et terminée par la côte de l’Ile de France datant du tertiaire inférieur. Or on sait bien que l’activité humaine en Brie est concentrée dans les vallées, les plateaux étant occupés par de grands champs bien peu habités. Ainsi une rivière n’est pas une frontière mais un bassin fédérateur d’un même type d’activité. l’histoire politique : étranglée ou plutôt écartelée entre l’Ile-de-France et la Champagne, la Brie a servit de frontière entre les deux provinces au XII ème siècle avec la « haye de Brie » voir la carte : la haie de Brie . La Brie n’est pas devenue un département pas plus qu’elle ne fut jadis une province ; d’ailleurs on en cherche toujours le drapeau, s’il a existé. l’histoire du peuplement : la partie occidentale a été défrichée et assainie très tot, probablement par les meldi ; la partie orientale est restée plus boisée et humide mais n’en est-elle pas moins une composante de la Brie ? les coutumes : il semble difficile de définir des coutumes spécifiquement briardes dont les limites d’usage s’arrêteraient à une frontière précise. D’ailleurs les coutumes sont souvent spécifiques à une sous-région telle une vallée. le climat : s’il existe des micro-climats tel celui de Crécy où l’on se ramasse tous les nuages qui passent par-là, dans son ensemble, le climat est plutôt transitoire entre le climat artificiellement réchauffé de la pollution parisienne et le froid sec de l’est de la France. la toponymie : de nombreuses localités suffixées en « en-brie » parsèment la région. Si elles ne permettent pas de définir un contour exact, elles apportent des éléments de réponse. Alors ? Comment définir ce territoire ? Le hasard m’a mis entre les mains un ouvrage sur l’architecture briarde écrit par un spécialiste de la question Michel Vincent, qui est également connu comme directeur et éditorialiste du Pays briard. L’architecture Briarde est reconnue depuis peu ; pourtant elle est bien typique. Des fermes aux champs aux « bricoles » (maisons de pauvres) en passant par les maisons de village regroupées autour d’une cour commune, les « briardes » égayent nos campagnes. Construite en général de pierre et d’argile, la nature de l’enduit définit des zones géographiques distinctes : de la chaux à l’Est et au Sud, du platre à l’Ouest. On trouve ainsi des maisons de ce style très à l’Ouest jusqu’à Montmartre mais aussi au Nord de la Marne et assez loin vers l’Est. La carte suivante définit un contour approximatif et synthétique établi à partir des différents critères évoqués plus haut. J’ai entouré en jaune le contour très approximatif de la Brie. Des recherches à partir de cartes détaillées sur le territoire entouré permettent de situer le toit de la brie sans ambiguité : il est situé à l’Ouest de Igny-Comblizy et culmine à 255 m et est indiqué par un triangle rouge sur la carte. " |
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C’est où Igny-Comblizy ?
C’est dans la Marne
Remarque 1 .
La carte de la Brie est très intéressante. Elle m’a fait penser à l’article posté sur la Fontaine dans lequel, coïncidence » l’auteur RCP insiste sur le fait d’insérer Chateau Thierry dans la Brie.
Donc je ferais bien passer le trait jaune par Chateau Thierry et non juste en dessous.
J’attendais la remarque !
C’est vrai que le trait devrait passer au-dessus de Chateau-Thierry ; je l’ai fait passer au-dessous pour des facilités de dessin, chateau-thierry étant à la limite de la carte.
En fait j’ai plus raisonné en termes de territoires que de localités précises; la limite de la brie devait franchir la marne quelque part avant la montagne de Reims, où exactement ? c’est assez imprécis.