Le tournage de Marie Besnard – 3

Nous poursuivons la narration de cette formidable aventure du tournage d’un film qu’a vécu notre ami Antoine : (rappel : 1er épisode et 2ème épisode).

Quelques anecdotes.
Hasard, providence, coïncidence, il se trouve que parmi mes connaissances assez proches Mr et Mme Jean ROSIER, habitant VOULANGIS sont originaires de LOUDUN. Mais ce qui est fort c’est qu’ils étaient présents au moment des faits, de l’arrestation de Marie BESNARD.
Encore plus fort, leur repas de mariage a eu lieu à l’Auberge du Cheval Blanc en face chez Marie BESNARD.

Encore, encore plus fort, leurs parents ont travaillé chez les BESNARD et le père de Mme Jean ROSIER a nettoyé le cadavre de la sœur de Léon BESNARD, qui s’est soi-disant pendue… enfin je n’en dirai pas plus, nous avons beaucoup discuté sur son éventuelle culpabilité.

Lors du tournage, Mado MAURIN, m’a confié qu’elle venait de perdre son mari et m’a fait part de son désir, d’aller prier à l’église de Crécy. Je me suis donc procuré la clé  se déplaçant difficilement, le taxi qui la ramenait sur Paris l’a déposée devant l’église Saint Georges, où elle a pu se recueillir quelques minutes devant le Saint Sacrement.

Muriel ROBIN, entre le tournage de deux scènes, buvait une mystérieuse tisane, contenue dans un thermos, jalousement gardé par son chauffeur personnel, peut être une antidote contre son bouillon de onze heures !

Enfin, l’équipe avec laquelle, j’ai par le jeu des circonstances, le mieux sympathisé, est celle des accessoiristes, en effet, à maintes reprises, ils sont venus me solliciter pour trouver un objet plus adéquat à la scène tournée : Bol, fer à repasser, dentelle, nécessaire à couture, napperon, j’en oublie, sans doute et ces dépannages du dernier moment m’ont valu leur sympathie. A la fin du tournage, ils nous ont offert une bouteille de Veuve Cliquot, (clin d’œil à Marie BESNARD ?  couronné d’un bloc de ruban collant, symbole de leur profession.

Une dernière : Ma grand-mère qui est aujourd’hui centenaire, ne lit jamais de livres et bien, lorsque je lui ai apporté le scénario en deux tomes et le livre sorti à l’occasion du film, elle les a dévoré tous les deux, il faut dire que le film fut tourné dans son ancienne maison et qu’à son époque de 1947 à 1960, l’affaire Marie BESNARD était le feuilleton judiciaire de cette période.

J’ai conservé peu de contacts avec l’équipe du tournage, juste pour certains leurs numéros de téléphone. Je n’ai pas eu l’occasion, de les revoir ou de les contacter. En revanche récemment, j’ai fait une fausse manœuvre avec mon téléphone portable et je me suis retrouvé en ligne avec le Chef décorateur Sébastien, qui m’a appris que Christian FAURE projette de revenir faire un tournage à Crécy, dans les Studios de la rue Dam’Gilles, pour un film dont le sujet  je vous le donne en mille , est… le Docteur PETIOT !
Décidément Christian FAURE va devenir le spécialiste des TVfilm ayant pour sujet les sérial-killer à la francaise.

J’ai gardé de bons souvenirs de cette expérience, comme en témoigne ce que j’ai écrit précédemment.
Si c’était à refaire en ce qui me concerne je répondrais présent, rien que du bonheur.