Le tournage de Marie Besnard – 2

A gauche Christian Faure le réalisateur

Nous poursuivons la narration de cette formidable aventure du tournage d’un film qu’a vécu notre ami Antoine : (rappel : 1er épisode).

A l’extérieur pas grand-chose n’a été modifié dans la maison, sinon, que nous avons vidé les anciennesétables de tout « le désordre «  pour rester poli accumulé depuis desannées, nous avons fait un tri, au moins deux camions à la déchèterie, ce quenous gardions fut transféré en face à l’ancienne Auberge du Pont Dam’Gilles.

Quant à la maison , ils ont déménagé deux pièces en bas et deux pièces enhaut : 3 pour le tournage et une pour faire une loge pour Muriel ROBIN,l’actrice principale.

Tous les meubles ont été transportés en face, les papierspeints changés, en bas l’équipe de décorateurs a réalisé des constructions plusvraies que nature, cheminée,  doubleporte, impressionnant, ils utilisaient même une sorte de pulvérisateur desaleté, pour vieillir ce qu’ils venaient de peindre et de construire.

Je ne me suis pas privé d’assister au tournage, j’ai peut être même exagéré par moments.
J’en ai profité pour discuter avec tous les corps de métier, observer leurs techniques, j’ai déjeuné avec eux.
Je découvrais l’envers du décor, l’autre côté du miroir.
Une équipe de tournage, c’est une armée en campagne, chacun a son rôle, c’est très hiérarchisé, avec à sa tête le Réalisateur, tout est prévu d’avance, planifié.

C’est assez dur par moment, des scènes sont tournées plusieurs fois de suite, parfois il faut simuler l’été en plein mois de février avec des tenues adéquates (à l’été ), autant vous dire que les acteurs ont froid et les figurants aussi.
Mais le soir c’est souvent festif, champagne, rigolade et pas de danse, Byzance…

Concernant les acteurs, Muriel ROBIN est très réservée, courtoise, mais distante.
En revanche , j’ai bien sympathisé avec Gérard CHAILOU, qui joue le rôle du cafetier BODIN, une gueule et une gouaille, j’ai déjeuné avec lui à la cantine, un homme du style SACHA GUITRY. En moins d’une heure, je savais pratiquement tout de sa vie, incroyable, une volubilité dans les relations humaines, un parfum d’insouciance, un peu vieille France par certains côtés, en résumé un homme délicieux et d’agréable compagnie.

Mado MAURIN , qui jouait le rôle de la mère de Marie BESNARD, c’est pareil, une vieille dame qui est aussi la maman dans la vie de Patrick DEWAERE et de cinq autres enfants tous acteurs, très gentille, elle m’a raconté qu’elle avait été chanteuse d’opérette, mais qu’elle avait perdu, sa voix et qu’elle s’était donc reconvertie dans le théâtre.

J’ai également pas mal discuté avec Frank GENEY, Olivier SALADIN, d’autres JEAN YVES CHATELAIS notamment.