Voeux 2009, c’est mieux en écrivant.

Les plus grandes cartes ne sont pas nécessairement les plus jolies, elles sont aussi très mignonnes les mignonnettes. Originalité, vous pouvez faire appel à votre talent créatif pour réaliser vous-même, des cartes qui n’existent nulle part ailleurs : dessin, peinture, montage, drôles de scraps avec les photos des enfants, des petits enfants, ou la mienne.

On peut espérer que le destinataire appréciera une touche aussi personnelle, mais il y en aura aussi pour voir dans cette preuve d’amitié, un acte de radinerie ou une marque de mauvais goût.

En parlant de goût, j’en profite pour citer les cartes drôles à connotation comique du style "Bon’annéeuh chez les Chtis" (vendue cette année à 30 000 000 d’exemplaires) ou encore "Meilleurs Bœufs 2009" source : familles rurales

Le plus dûr est maintenant devant nous : l’angoisse de la carte blanche. Il faut bien écrire quelque chose au verso. Dans cette exercice, la première carte est la plus difficile. Si l’on opte pour un processus semi-industrialisé, une fois la première carte rédigée, il n’y a plus qu’à recopier le texte sur les suivantes. Pensez au besoin, à modifier l’entête en fonction du destinataire ainsi que la petite touche finale, en la modulant sur les registres adaptés depuis la politesse courtoise jusqu’à l’amitié sincère.

Bien sûr vous personnaliserez quelques cartes pour des vœux encore plus sincères.

Etape suivante. La mise sous pli est une tâche délicate, car la moindre erreur dans le façonnage peut causer un drame familial. En premier lieu, il faut reporter les adresses sur les enveloppes. Je vous conseille de soigner la calligraphie, car il est très désagréable de recevoir une lettre avec son nom barbouillé en pattes de mouches ou écorché par une faute d’orthographe…

La mise sous pli stricto sensu commence alors. Il faut donc être vigilant, pour insérer la bonne carte dans la bonne enveloppe, celle qui porte l’adresse du cher Untel, cité sur la carte.

Cachetez.

Là, j’ai remarqué que la langue était encore très utile pour traiter les enveloppes fournies avec les cartes de vœux. Elles sont rarement autocollantes, comme si l’envoi de salive était nécessaire pour facilter la réalisation des voeux échangés.
Nous voici presque arrivés au bout du travail. Il faut affranchir le courrier (pour 20 g , sauf si vous avez réalisé un scrap à l’aide des restes de coquillages du réveillon ). A ce stade, il est interdit d’utiliser des timbres standard. Coller plutôt de beaux timbres, ou du moins des timbres un peu originaux. C’est une délicate attention que d’aller jusqu’au bureau de poste pour acheter de beaux timbres. Il suffit de penser au temps que vous aurez à passer dans la queue pour en prendre conscience.

Il existe des timbres spéciaux portant la mention "Meilleurs vœux", c’est mieux que rien, mais il me font un peu penser port salut puisque c’est écrit dessus. Il y a tant de joli timbres. Entre nous, pour ceux que vous voulez choyer, optez pour un timbre fabriqué selon le procédé de la "taille douce". Ce sont les timbres des puristes, bon goût garanti.

Enfin, n’oublions pas l’étape ultime, poster les cartes au plus tôt, pour qu’elles arrivent à temps, avant 2010 !

Voyez le timbre que j’ai utilisé pour poster mon article sur le site. Je l’ai choisi tout juste en pensant à Florence, lui dédicacer ce petit texte et lui envoyer  nos amitiés, elle qui est si loin dans l’ouest, tournée vers l’Amérique. Un timbre tout neuf sorti en 2008. Cela me fait plaisir de lui offrir cette image scannée par mes soins.

Brionautes, je compte sur vous pour reprendre la plume dès cette année. Vous avez encore quelques semaines pour le faire. Ne dites pas après ça, que vous ne saviez pas. !