Concours des villes et villages fleuris 2005
Comme tous les ans depuis 40 ans, les jurys français des villes et villages fleuris vont circuler en Juillet et en Août , dans les plus belles villes et bourgades de France pour faire le point et pour juger l’embellissement paysager de chaque commune qui s’est inscrite à ce concours.
… Tout sur le concours dans la suite de l’article … |
A chaque niveau, individuel, communal, départemental, régional, national, ces concours sont ouverts dans l’objectif d’améliorer le cadre de vie (par le fleurissement et l’aménagement paysager) de tout citoyen par des actions individuelles ou collectives.
Des critères tel que règlement de publicité, embellissement du cadre bâti, enfouissement des réseaux, manifestation sur le thème du jardin, action d’animation sur le fleurissement étaient depuis longtemps intégrés aux grilles de jugement des concours régionaux et nationaux. Depuis 2 ans, sont entrés également dans ces critères de jugement, la notion de développement durable, de protection de l’environnement et préservation des ressources. Ainsi, les responsables des villes sont questionnés sur la gestion de leurs déchets verts, sur leur niveau d’installation d’arrosage automatique, la gestion différenciée de leurs espaces verts et l’usage des pesticides ou de la lutte intégrée (lutte contre les parasites par leurs prédateurs) dans la gestion des plantations ou cultures. En Seine et Marne, depuis de nombreuses années, Melun luttait pour recevoir la Quatrième Fleur (proposée par le jury régional et attribuée par le jury national). C’est désormais chose faite depuis l’automne 2004. En Ile de France, le jury régional officie sous le patronage du Comité Régional du Tourisme. Des prix spéciaux au niveau régional sont également attribués pour le fleurissement de printemps et d’automne. Le concours régional des villes et villages fleuris en Ile de France devrait désormais être rebaptisé : « Concours Régional des Villes et Villages Fleuris et de l’amélioration du cadre de vie » proposition en date du 28 avril 2005. |
(article vu 6 fois)
Ne croyez pas que je suis un râleur.
Mon cher hkir ton article est fort instructif, sympathique et militant mais je dois dire que j’ai été déçu l’an dernier par la façon dont les choses se sont passées à Crécy.
En cette année 2004, je m’étais inscrit au concours pour la première fois et j’avais même investi un peu plus qu’à l’accoutumée.
Voilà, l’histoire est terminée, c’est tout.
Suite à mon inscription, je n’ai plus jamais eu de nouvelles. Je n’étais pas fâché de ne rien avoir gagné, mais disons que j’aurais aimé avoir un petit retour, ne serait-ce qu’une invitation au pot de remise des trophés (auquel je ne serais pas allé à cause de l’horaire), bref quelque chose qui ressemble à de la politesse. Mais non rien.
J’ai vu dans la presse locale, la photo habituelle et les têtes habituelles, il s’était donc bien passé quelque chose.
Le concours des maisons fleuries relève de l’organisation locale de la ville.
Les critères varient donc car ils ne sont rarement standardisés et peuvent donc être aléatoires . D’autre part, le jugement reste parfois subjectif.L’idéal dans ce type de jury serait d’avoir une personne extérieure à la commune et ne connaissant pas les participants.
Quand aux résultats et aux suites données aux candidatures, je crois que seul le service organisateur détient les réponses à tes questions.
Peut-être une petite question à poser car il est vrai que rien n’est plus frustrant ,quand on fait des efforts, que de n’avoir pas même un embryon de contact ou une once de début de reconnaissance !
C’est donc çà les petites fleurs que l’on a le droit
d’aposer sur les panneaux « Ville fleurie » à l’entrée des villes.
Je pense que ce concept part d’une bonne intention.
Sauf que le résultat est très décevant. Rares sont les mairies
qui gèrent leur « fleurissement » en bonne intelligence.
On se trouve face à deux problèmes :
– des maires qui n’ont pour obsession que d’ajouter une petite
fleur à leur tableau à l’entrée de la ville, gaspillant des
fortunes en jardinage.
– une nature dénaturée : et que je te plante des talus de fleurs
rangées comme des colonnes de militaires, et que je t’en replante
d’autre dès que les premières sont fanées, et que je te plante
des variétés qui n’auraient jamais eu l’idée de pousser à cet
endroit, et que je te refais les ronds-points deux fois par an,
juste pour que ca se voit, etc…
J’espère que les critères sur le développement durable introduits
il y deux ans seront plus significatif que les critères éventuels sur
le nombre de fleurs.
Loin de moi l’idée d’être contre la nature. Au contraire. Mais
je suis pour une nature « naturelle » et pas forgée à tout prix
par la main de l’homme.
Plus qu’un concours « Ville fleurie », il aurait été préférable
d’inventer un concours « Ville écologique ».
A moins que je me trompe de concours…
Je suis assez d’accord avec ce que dit cd.
Qu’y-a-t-il de moins naturel que ces alignements de parterres de fleurs poussées sous serre à grand renforts d’engrais et de chauffage que l’on plante quand elles sont fleuries et que l’on enlève 15 jours plus tard pour les remplacer par d’autres fleurs issues des mêmes serres. Effectivement cela fait joli, cela donne une image écologique alors que c’est purement de l’industrie. Autant planter des fleurs en plastique qui durent toute l’année !
On apprécie plus les arbustes (ceux-là ils peuvent pas les « démonter » tous les 15 jours) qui fleurissent en saison et perdent leurs feuilles quand il faut, comme tout le monde, et tant pis s’il y a des feuilles mortes sur les trottoirs, cela c’est naturel et c’est du développement durable !
Je n’ai pas trop compris ce qui s’est passé ,la réponse précédente était bien sûr pour CD.J’ai du faire une fausse manip.
Pour répondre au commentaire de JMS , le métier d’horticulteur est effectivement en voie d’industrialisation ( la Seine et Marne à d’ailleurs des professionnels de renom en arbustes et en fleurs).
Mais c’est une industrie encore de milieu rural et fortement demandeuse de main d’oeuvre.
D’autre part, il est inexact de dire que les fleurs sont changées tous les 15 jours .
En fait, un plan municipal est en général constitué de 2 rotations principales de fleurs (une au printemps appelé les annuelles, une à l’automne ,ce sont les bisannuelles et les bulbes).
Avec ces 2 plantations ,l’année est couverte.
Si la ville souhaite enrichir son fleurissement ,elle peut également bien sûr rajouter une rotation de chrysanthèmes en Septembre mais cela reste assez rare.
C’est un peu dommage mais effectivement c’est assez coûteux pour une durée courte. Les points forts seront souvent choisis (Centre ville par exemple)
N’oublions pas d’autre part que tout le monde n’a pas la chance d’habiter une maison avec un jardin (même en milieu rural).
Personnellement, j’aime beaucoup les plantes vivaces et les arbustes également. Mais que c’est éphémère en floraison..
Vous avez raison, c’est bien le concours.
L’orientation donnée depuis temps demnde effectivement à travailler sur la notion d’environnement de façon globale:
-limitation des panneaux publicitaires
-tri des ordures ménagères
-compostage des déchets verts
– présence de jardins familiaux,
-relations pédagogiques avec les écoles mais bien sur également de la partie végétale proprement dite et de l’aménagement paysager:
les arbres (existance ou non d’un plan de gestion, entretien)
les arbustes (choix,panel, qualité de l’entretien)
et bien sûr les fleurs et la strate basse mais aussi les fleurissement verticaux.
Il y aurait bien sûr beaucoup à dire sur le choix des fleurs des arbustes et des arbres mais je ne pense pas que l’on puisse dire que des fortunes sont gaspillées; effectivement qu’est ce que coûte des fleurs, arbustes et plantations dans le coût d’aménagement d’une voirie, d’un rond point ,d’un immeuble ou d’une commune?
En proportion très peu, j’en veux pour preuve qu’on n’a jamais vu un élu condamné pour fausse facture de fleurs ou de marché d’espaces verts (ou si peu ,s’il y a un exemple).
Quand à la nature dénaturée, c’est une vraie question.Qu’est ce que la Nature en France où très peu d’endroits n’ont pas subi l’impact ou l’activité de l’homme.
Regardez les bois aux alentours; des taillis sous futaies, des haies (quand il en reste), des chablis (là depuis quelques temps, la main de l’homme n’a pas mis le pied).
Pénétrez dans le secteur de la forêt de Fontainebleau qui n’est plus entretenu depuis quelques décennies, vous avez toute les chances:
1 de vous perdre
2 de vous faire tuer par un arbre s’il y a un peu de vent.
Regardez les champs autour de vous: c’est quasiment du hors sol.
Regardez le Grand Morin ,un barrage tous les 2 kilomètres.
Et pourtant, cela nous plait ,mais ce n’est plus de la nature, peut-être à la rigueur un milieu en cours de recolonisation par la nature à certains endroits.
Le métier de paysagiste est un art. Certains tableaux plaisent, d’autre pas.
C’est bien évident que la nature doit être travaillée; un beau paysage est bien souvent un paysage modelé par l’homme.
Mais la question est de trouver le juste milieu entre la brousse sauvage et les alignements de végétaux au cordeau.
D’une manière générale, et la remarque va au-delà des fleurs, on est surement allé trop loin dans le non-naturel, l’intensif, le chimique, le hors-sol, le hors saison. Manger des fraises à Noël, c’est peut-être appréciable mais qu’est-ce que cela coute en énergie pour chauffer les serres ou transporter les fruits depuis l’autre hémisphère; et bientot les jeunes générations ne sauront plus à quelles saisons cela pousse vraiment. Le hors-sol a conquis la france y compris les régions de cultures traditionnelles réputées. A Marmande la plupart des tomates poussent sous des serres en verre de plusieurs hectares qui sont devenues incontournables dans le paysage. Mon oncle s’est obstiné cette année à replanter des tomates en plein champ; il sera peut-être l’un des derniers à n cultiver … avec les jardiniers amateurs.
Je suis d’accord ,en fait une ville ou un village bien fleuris est bien souvent un juste équilibre entre un centre ville disposant de points forts, d’axes de circulation disposant également de points forts.
Le fleurissement vertical est souvent rès intéressant à plusieurs titres:
– juste à hauteur des yeux donc pas d’effet de masque,
-moins de dégradation donc intérêt économique.
Tout cela doit être raccordé par des liaisons vertes et si possible des espaces « naturels » préservés .
Il est clair que depuis de nombreuses années nous avons pris la mauvaise habitude de ne plus faire atention à la provenance des aliments.C’est valable pour le végétal comme pour les aliments carnés. Il est probable que nous allons devoir changer ces habitudes.
D’autre part, les producteurs font les fruits ou légumes que les clients veulent achetés; c’est à dire souvent : sans défauts physiques et le moins cher possible.Le goût est un critère quasiment facultatif pour la majorité.
Aux consommateurs de changer. (Il est vrai que si personne ne les éduque !!!)
Dîtes-le avec des fleurs, c’est tellement beau … et ne les cueillez pas bêtement écourtant par la-même leur vie éphémère.
Sachez les admirer sur pied et regardez les faner doucement nous renvoyant l’image de la vieillesse vers laquelle nous allons inexorablement !