Article 2 de la Constitution française, la fin des illusions !
Hier soir, à l’Assemblée Nationale de Paris, quelques députés, trois Bretons, MM Le Drian et Le Fur, Mme Le Branchu, ainsi que M. Bayrou ont vainement tenté de faire adopter quelques amendements en vue de changer l’article 2 de la Constitution française qui ne reconnaît que le français comme langue de la République bloquant ainsi toute ratification par la France de la Charte Européenne des langues « régionales ».
Face aux arguments de bon sens développés par ces 4 députés, la réaction de la majorité de l’Assemblée a été extrêmement négative, condescendante et méprisante pour les langues parlées à travers l’hexagone, dont la langue bretonne.
Cette attitude unique en Europe n’est pas une surprise : la primauté de la langue française est une véritable obsession pour l’état français au mépris de la démocratie, du respect des droits de l’homme et ceux des communautés culturelles. Le discours de M. Chirac sur la diversité culturelle est ainsi clairement à usage extérieur et ne s’applique pas aux langues et cultures de l’hexagone, le débat d’hier soir en est une preuve supplémentaire .
L’avenir de la langue bretonne ne passe pas Paris mais par la prise en charge totale de ce dossier par l’ensemble des collectivités bretonnes en s’appuyant sur les règles européennes en la matière.
Nous espèrons vivement que ce triste débat mettra fin aux illusions que certains dans les milieux politiques et culturels bretons entretenaient encore vis-à-vis de l’esprit d’ouverture des autorités centrales sur le sujet ! Le combat pour la langue est un combat politique ; l’échec des 3 députés bretons le prouve une nouvelle fois, seule une force politique autonome et résolument bretonne permettra de construire le rapport de force nécessaire pour faire avancer la Bretagne et le dossier « langue bretonne » en particulier.
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La langue d’oc subit aussi cet non-reconnaissance. Elle a des chances de disparaitre de l’usage courant à très brève échéance. Mes parents, ainsi que ceux de leur génération, la parle encore, mais après eux ce sera fini.
Il y a bien des enseignements dans certaines écoles qui attirent quelques érudits nostalgiques qui souvent découvrent cette langue pour la 1ère fois. Ce qui est enseigné n’a pas grand chose à voir avec la langue vraiment parlée dans les campagnes avec toute ces variantes et patois locaux issus de la tradition verbale du petit peuple paysant souvent illéttré.
Pourtant, avec ses variantes Gasconnes, Languedociennes, Auvergnates c’est la langue de la moitié sud de la France, ce n’est pas négligeable !
Le pouvoir central Français a laminé nos langues en imposant le Français au nom de la laïcité. On ne peut se plaindre de l’élévation du niveau scolaire,engendré par l’école obligatoire instaurée au XIXème siècle, et par là-même l’élévation du rang social que cela a entrainé mais les langues régionales ont fait les frais du modernisme.
D’un autre côté face au combat du Français contre l’Anglais, ne faut-il pas se serrer les coudes pour résister tous ensemble et ce autour du Français ?
Regardons l’exemple Belge : ce pays est coupé en deux, chaque région a sa langue (Français ou Flamand) et tout mot de l’autre langue est banni. Ainsi en Flandre, les gens préfèrent parler Anglais (qui n’est officiel nulle part en Belgique) plutot que parler Français, la langue officielle de l’autre partie de la Belgique ! Aberrant !
En France ,les donneurs de leçons sont légions (en commençant par son premier représentant).
Les grands discours sont la norme.
Il convient cependant de noter que notre pays est toujours plus sclérosé.
Il est absolument urgent de ne rien faire et de ne surtout pas bouger semblerait-il .
De même la politique vis à vis des énergies renouvelables.D’un coté ,le discours à l’ONU en faveur de l’environnement.
De l’autre la part des énergies renouvelables qui baissent d’année en année dans le bilan global énergétique français. (voir www. liberation.fr d’aujourd’hui).
Nous habitons pourtant, en Ile de France et particulièrement en Seine et Marne,sur un tas d’or.La géothermie,le bois énergie peinent à se mettre en route alors que les ressources sont suffisantes pour couvrir sans peine le chauffage de dizaine de milliers de logements avec un minimum de pollution ,zéro exportation de devises , des technologies au point et rentables (qui plus est avec destaux d’emprunts bas et un brut cher .
De même avec nos déficits budgétaires (grandes leçons mais ect…)
De même avec la langue officielle dans les entreprises.
Nous vivons dans un pays schyzophrène et nous le devenons nous même.
A propos de langue officielle dans les entreprises, c’est de moins en moins le Français.
Je travaillais quelques temps avec des personnes d’Alcatel à Brest. J’ai toujours été choqué des documents qu’ils m’envoyaient et qui étaient systématiquement en Anglais, mondialisme et politique de l’entreprise oblige. Je leur disais souvent que je n’aurais pas été étonné d’avoir la version en Breton vue leurs origines, mais en Anglais ? entre Français qui plus est !
C’est bien connu, les français ont toujours eu un probléme avec les langues.
Les langues régionales sont intéressantes d’un point de vue ethnologique et touristique. C’est sympa pour les fest-noz.
A l’heure où on se demande quel est l’avenir du français dans les décennies qui viennent, l’attachement aux langues régionales est touchant mais ressemble au combat d’une arrière garde dépassée par l’envahisseur.
Le temps va et chaque jour l’histoire absorbe un bout du présent, c’est le destin fatal des langues régionales, de l’esprit de clocher, des grandes tartines de pain couvertes de saindoux, ….
il en sera peut-être de même du français … les tribus celto-gauloise ont été débordées par les légions romaines à cause de leur esprit tribal et leur incapacité à s’unir … sachons nous en souvenir.
(Si après ça jms et lomig ne réagissent pas, je rends mon tablier ….)
L’europe est une chance pour les minorités qui font la richesse de la Gaule (pardon de la France).
Notre pays est une mosaïque … et que l’on arrête de dire que tous les chemins mènent à Rome.
La plupart des voies romaines( construites pour les chars de guerre) ont repris le tracé de voies gauloises.
L’archéologie l’a prouvé !
Je suis assez d’accord sur l’évolution inéluctable et sur le temps qui passe; mais pas d’accord à laisser tomber le Français.
On ne peut pas courrir deux lièvre à la fois : défendre le Français et les langues régionales en même temps.
Il faut défendre le Français contre l’Anglais à l’extérieur mais aussi en France.
Par contre, au niveau régional, il faut sauvegarder le patrimoine culturel dont la langue fait partie.
alors non
l’atachement aux langues regionales n’est pas un combat d’arriére garde; a que non; penser cela c’est ne rien comprendre et faire le jeu des gens qui ne veulent qu une lanque l’anglais! conserver les lanques regionales c’est garder son identitée !!
youenn
Soutenir le breton, n’est pas combattre le français !
Le français, l’anglais et l’allemand peuvent devenir les langues de l’Europe du nord, l’espagnol et l’italien celles de l’Europe du sud.
La Tour de babel actuelle coûte trés cher !
Tout à fait : j’ai d’ailleurs ajouté un traducteur hiéroglifique pour mieux nous comprendre.
ya lomig,
je pense comme toi et en plus pour bretons de l’exterieur le breton est tres important, il nous rapproche de nos racines.
C’est dur a apprendre mais j’aime et peut être que grace a nous la langue bretonne va perdurer.
blevet breizh
youenn
ps:
toutes les langues regionales doivent perdurer
Là il y a erreur : la France n’est pas en europe du nord, pour moi c’est l’europe du sud, vue nos origines latines ou alors il faut la redécouper en deux !
France d’oïl et France d’Oc, la limite se situe quelquepart dans le Berry
« Ursine le temps venra »
La limite entre le nord et le sud existe bel et bien même si on a oublié notre langue, c’est rigoureusement celle de l’accent et ce n’est pas vraiment une ligne ouest-est. Ainsi la charente est en pays d’oïl alors que le limousin qui est plus au nord est bien en pays d’oc.