La tempête de 1999, 5 ans déjà.
Chacun se souvient de cette tempête qui frappa la France les 26 et 27 décembre 1999. En Pays Créçois il n’est sûrement personne qui ne fut directement ou indirectement concerné. Voici la tempête comme nous l’avons vécue au Pré Manche à Voulangis. Vos témoignages et vos expériences complèteront nos aventures la suite des évènements du côté du Pré manche… |
Nous fûmes réveillés très tôt ce lendemain de Noël par un ronflement impossible à identifier sur le moment. Il s’agissait en fait du mouvement de swing de la haie de lauriers ! Côté verger, la moitié des arbres étaient à terre. Le gros houx des voisins avait écrasé leur mur de clôture.
Depuis la route nous assistâmes à l’événement qui figea notre destin pour longtemps : la chute avec un super éclair du transformateur dans le Grand-Morin, juste en face de l’église. Tout le quartier desservi par ce transformateur s’est alors trouvé sans courant. Un malheur n’arrivant jamais seul, l’inondation du Grand-Morin vint remplir nos sous-sols, sans électricité pour vider l’eau !
L’émotion passée, on essaya d’en savoir plus auprès des autorités sur la date prévisionnelle de retour à la normale. Côté mairie aucune information n’était disponible, les numéros de EDF étaient intouchables, la permanence d’EDF avouait n’avoir aucune information à nous communiquer.
La situation aurait duré sûrement des semaines quand, au bout d’une dizaine de jours nous vîmes arriver dans la même minute :
– une équipe de télévision de France 2
– les représentants de la Croix Rouge locale et de la mairie
– un camion avec un groupe électrogène
En fait la Croix Rouge avait été appelée par une vieille dame vivant au Chemin Vert. Elle n’avait pas d’électricité et avait grillé sans machine à laver dans l’inondation. La Croix Rouge avait réussi à dénicher un groupe électrogène pour le quartier. L’événement fut mémorable et immortalisé par la télévision. Je revoie encore ma voisine en train de se disputer avec l’adjoint au maire devant les caméras.
Nous survécumes deux mois avec le groupe électrogène (en fait il fut changé trois fois) avant que la réparation définitive fut pratiquée. Sans l’intervention de la Croix Rouge, il est probable que nous n’aurions pas eu d’électricité avant le mois de mars.
Pendant ce temps dans les médias on encensait EDF pour sa diligence ; quand je racontais à mes collègues Parisien que j’étais encore sur groupe électrogène, on me demandais dans quelle région de montagne j’habitais !
Et pourtant cela s’est passé en Pays Créçois, en Ile-de-France !
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Vu les commentaires, c’est une tempête dans un verre de cidre (briard, bien sûr !)
Il faut dire que nos malheurs d’il y a 5 ans sont dérisoires par rapport aux malheurs survenus ces jours-ci dans une autre partie du monde.
Les spécialistes vont encore se quereller pour savoir si tous ces événements sont exceptionnels à l’échelle des millénaires ou causés indirectement par les activités humaines.
Pour ce qui concerne l’ASIE, la mairie collecte de l’argent afin de le confier à La Croix Rouge.
A bientôt,
Cindy
Non et c’est intéressant de savoir qu’à des distances si proches nous n’avons pas nécessairement connu les mêmes difficultés.
C’est bien, les lignes enterrées !
De notre côté nous avons surtout observé la tempête à travers les tuiles qui descendaient, mais nous n’avons pas vu un seul arbre tomber (ils étaient encore petits, m^me s’il y avait bien un abri de jardin en bois qui se promenait de jardins en jardins dans le quartier) : de ce fait nous n’avions moins conscience de la force réelle du vent
La nature nous a fait revenir les pieds sur terre à cette occasion. Si l’on se rappelle, on avait alors peur du bug de l’an 2000, événement virtuel qui par la généralisation des systèmes informatiques développés par des informaticiens qui n’avaient même pas prévu que leur logiciel ne durerait pas plus que quelques années, à l’instar des boites de conserves périssables. La chose a couté cher en consultants bien payés pour analyser les risques et les conséquences du passage à l’an 2000 et établir des plans d’action et des scénarii de secours. Je ne crache pas dans la soupe, j’ai été de ces gens-là.
Le bug du 1 er janvier n’a pas eu lieu mais on a eu celui du 26 décembre, imprévisible et imparable celui-là.
La nature sera toujours plus forte que les consultants.