de l’école de musique au conservatoire …
L’école de musique du Pays Créçois (EMPC) est une association gérée par des parents d’élèves bénévoles tout comme l’école de musique d’Esbly. A Quincy, la musique est enseignée au sein d’un conservatoire municipal.
Dans quelques années, ces trois établissements, aux statuts différents, pourraient bien, ne plus en former qu’UN. Cette perspective a été confirmée par M. Piedeloup, vice Pdt de Communauté de Communes du Pays Créçois, aux quelques parents présents lors de l’assemblée générale de l’EMPC, le mardi 14 décembre dernier. Ce rapprochement qui vise la fusion des établissements est fortement encouragé par le Département de Seine et Marne.
Toutefois, pas de précipitation. Le projet est engagé, un schéma directeur a été rédigé, la volonté politique d’aboutir semble bien exister, mais la cible ne sera pas atteinte avant plusieurs années, DIX peut-être ! la suite : un projet plutôt séduisant …
plus de choix et de diversité
Que peut-on espérer d’un tel regroupement, fortement encouragé pour ne pas dire forcé ?. J’entends déjà quelques chantres de l’indépendance locale regretter le charme de la petite école de musique à taille humaine. Il convient donc de les rassurer.
Sur le plan pédagogique tout d’abord, l’idée est de parvenir à tirer vers le haut la qualité de l’enseignement en offrant surtout plus de choix et de diversité aux élèves : plus de pratique de groupe, plus de genres musicaux, plus d’instruments. Depuis quelques années déjà l’EMPC et le conservatoire de Quincy travaillent en commun sur certains projets (représentations) et l’organisation des examens de fin d’année.
Le nombre d’élèves est un élément critique, car pour créer un ensemble instrumental, par exemple, il faut pouvoir compter sur un nombre suffisant de musiciens, de même si l’on souhaite proposer des activités à thèmes fonction de genres musicaux (jazz, musiques du mondes,
). Une des difficultés rencontrées par les petites structures réside dans la pyramide des « niveaux », en général très pentue. Si les effectifs des classes de débutants sont toujours bien chargés, ils fondent assez rapidement au fil des degrés et des « difficultés ». Ceci nous rappelle que si la pratique d’un instrument doit rimer avec loisir et plaisir, son apprentissage n’en demande pas moins, une belle motivation.
Il ne s’agit pas seulement de se regrouper pour disposer d’un coup de plus gros effectifs mais aussi d’ouvrir l’enseignement de la musique à un plus grand nombre notamment en rendant les tarifs plus accessibles aux familles (la participation des familles pour un élève de cycle II bénéficiant de ¾ heures de cours particulier peut atteindre 240 par trimestre à l’EMPC).
la fin de la gestion associative
Le statut du futur établissement n’est pas encore défini mais il s’agira très vraisemblablement d’un établissement d’enseignement public, du genre conservatoire municipal.
Il en serait alors fini de la gestion associative, sympathique certes, mais exposée aux aléas du bénévolat. Gérer une association qui emploie 16 salariés, comme à l’EMPC, ne relève pas de l’activité de loisir. Mme I. Cellerier qui assume depuis quatre années la Présidence de l’association pourrait le confirmer. Après avoir annoncé qu’elle comptait « passer la main à du sang neuf» l’année prochaine, la dynamique présidente verrait sans doute avec plaisir un des nouveaux parents d’élèves avancer d’un pas pour se porter candidat à la succession !
le statut des professeurs
unique
Un des points délicats à traiter dans ce projet est celui du statut des professeurs du futur établissement. Un statut qui devrait être unique d’ici là alors qu’aujourd’hui les enseignants des trois écoles sont logés à différentes enseignes de salaires et de précarité.
Il faut savoir qu’au poste des dépenses d’une école comme l’EMPC figurent en tête les salaires et les charges sociales liés à la rémunération des enseignants. Pour tout dire ce poste représente la quasi totalité des charges de l’association si l’on retire quelques investissements indispensables, dans des instruments comme les pianos et quelques frais de fonctionnement liés au déplacement des dits pianos sur les lieux de concerts jusque dans les endroits les plus reculés du Pays Créçois.
Pour faire face aux dépenses, les ressources de l’école ont deux origines essentielles : la participation des familles des élèves (62 % des recettes) et une subvention accordée par la communauté de communes, fonction du nombre d’élèves inscrits (34 % des recettes). A cela s’ajoute une contribution plus modeste du département à hauteur de 4% environ.
une nécessaire proximité
Du point de vue des locaux, il n’est heureusement pas envisagé de regrouper l’établissement en un lieu unique. Les cours continueront à être dispensés dans les locaux respectifs des trois écoles actuelles afin de maintenir une nécessaire proximité de l’enseignement, au moins pour les élèves les plus jeunes. Seules certaines pratiques ou disciplines devraient faire l’objet de regroupements géographiques, pour les élèves les plus avancés dans la maîtrise de leur art.
Mais pour le moment l’actualité de l’EMPC, c’est avant tout son déménagement au sein de l’ancienne école primaire de la Chapelle, prévu dans le courant du premier semestre 2005. L’école trouvera la-bas des locaux plus vastes que ceux qu’elle occupe aujourd’hui dans à l’école du Beffroi. Ce déménagement, cette délocalisation hors du centre ne facilitera pas la vie des élèves venant de Crécy bourg et augmentera d’autant les mouvements de voitures vers la Chapelle.
Mais bon, il faut savoir prendre ce qui est offert. Il faut d’ailleurs souligner que si la communauté de communes contribue bien au financement de l’école, la commune de Crécy elle, met gracieusement à disposition de l’EMPC, l’ensemble des locaux utiles. Une forme de contribution en nature qui vaut son pesant d’euros quand on connaît le prix des loyers commerciaux à Crécy.
jna
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excellent tarticle,excellente musique,excellente idée,excellent titre!
retirez pas la musique du site ni de l’école
A quand des cours de bombarde et de cornemuse ?