Halloween, on aime, on n’aime pas

Dimanche prochain, c’est Halloween, mais on n’en parle pas beaucoup cette année. Je me souviens pourtant avec plaisir des Halloween auxquels mes enfants ont participé, il y a quelques années. Cette fois encore, j’ai acheté un petit stock de bonbons. A la maison les enfants ont tendu un reste de toile d’araignée dans l’escalier et nous avons creusé deux petites citrouilles. une pratique druidique décadente ?…

Je trouve bien sympathique cette courte permission d’un soir accordée aux plus jeunes, un soir seulement dans l’année, pour aller glaner quelques confiseries chez les voisins, vêtus de costumes absolument terrifiants. Attention cela ne vaut que le 31 octobre, ni avant, ni après. En théorie les bambins profèrent quelques menaces pour arriver à leurs fins, mais la plupart d’entre eux ignore cette tradition (trick or treat ).

Force est de constater, qu’Halloween n’est plus ce qu’il était.
De quoi la fête souffre-t-elle ? Des attaques en règle de l’église, de josé Bové, de l’anti américanisme, ou d’une sur-exploitation commerciale, … ?
Un peu de tout sans doute. Mais j’accuserais d’abord la surexploitation commerciale.A vouloir thématiser les décors des magasins dès le premier octobre, à vouloir vendre de tout et n’importe quoi, à vouloir organiser la fête à des dates choisies en fonction des opportunités commerciales (à Crécy, on a vu des réunions organisées à la salle de fêtes le samedi précédent le 31 octobre), on a forcément vidé la fête de son sens. Enfin, un battage publicitaire disproportionné par rapport à la portée réelle de l’événement, a fini par lassé un peu tout le monde. Les commerçants ont tué le bébé, leur bébé, dans l’œuf.

Que penser aussi des attaques de l’église et de certaines associations anti-halloween qui décrivent la manifestation comme une pratique satanique, héritière de croyances celtiques et druidiques décadentes, une régression de 2000 ans (c’est écrit sur un site Internet – tant pis pour lomig). Mieux vaut entendre ça que d’être sourd, disait mon grand père.
Certains surenchérissent en affirmant que la fête est amorale car il est dangereux de faire croire aux enfants qu’ils peuvent gagner des bonbons par chantage, en rackettant les adultes en quelque sorte.
Vouloir opposer la Toussaint à Halloween relève également du fantasme et d’un débat d’un autre temps à mon avis. Du temps où justement l’église naissante s’évertuait à éradiquer les fêtes païennes en les remplaçant par de nouvelles fêtes chrétiennes (Toussaint, Noël, …)

Attention, sorcières d’Halloween, le bûcher n’est aps loin

Donc, si des enfants viennent frapper à ma porte dimanche soir, ils seront les bienvenus et nous leur ouvriront volontiers pour leur offrir sans le moindre état d’âme, gâteaux rassis, sucettes sans tige, et bonbons aux crottes de nez.

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