Ce SERRET bien de savoir !
Qui ou qu’ont voulu honorer nos anciens, en baptisant la rue Serret, "Serret".
Avant de renommer cette voie comme certains le souhaitent (*), j’ai cherché, sans grand succès, à connaitre l’origine de cette appellation. Je note d’abord que les plaques ne donnent qu’un nom, sans prénom, sans date, ni autre mention !
En fouillant les recensements début du XXe, on constate que la rue SERRET apparait pour la première fois en 1906, rien en 1901, c’est donc entre ces deux années que le conseil municipal a délibéré, Hélas ces délibérations ne sont pas en ligne, j’ignore si ces archives sont toujours en mairie ou si elles ont été transférées aux Archives Départementales.
Wikipédia nous donne trois Serret : Aucun n’apparait comme lié à Crécy, je mettrai à part Marcel qui ne s’était pas encore illustré en 1906, nous restent Joseph-Alfred et Marie-Ernestine , frère et soeur, notons que le style de peinture "dite classique" de Marie-Ernestine n’a rien de commun avec les impressionnistes, si souvent croisés ici. Qui nous éclairera ? |
(*) NDLR : l’auteur fait probablement référence à une proposition de Michel Lyon qui à travers son association "Réussir Crécy" suggère de renommer la rue "Serret" en "Rue des Arts" ou "Rue des Artistes". (Scre : reussir-crecy.fr)
|
(article vu 43 fois)
Il est effectivement fait allusion à un article du site reussir-crecy qui propose de rebaptiser la rue. On ne connait pas l’origine de ce « Serret », donc autant le changer. Imaginez les démarches de changements d’adresse pour les habitants, il y en a qui seraient contents …
Selon les plans du 18ème siècle, c’était alors la rue de la prison. Etre arrêté pour aller en prison, c’est se faire « serrer » !
Avant de s’appeler « Rue Serret », la rue Serret s’appelait logiquement « Rue du Bourg » puisqu’elle traversait le quartier dit « du bourg », dans le prolongement de la « rue du Marché » qui traversait, le quartier du Marché.
Comme le souligne Jean, le recencesement de la population de 1906 est le premier à faire mention de la rue Serret. La plupart des habitants de la rue Serret en 1906, habitaient « la rue du Bourg » en 1901, date du précedent recensement.
On y retrouve déjà, un marbrier, suivi d’un boulanger (là où il y a le toiletteage) puis les « Delaplace » cafetiers en lieu et place de l’ancienne « Venise de la Brie » que certains ont connu.
Enfin, j’ajoute qu’en 1905, la rue avait déjà changé de nom car j’ai trouvé une carte postale qui y fait référence, avec un cachet de la poste de Crécy de 1905. La photo de la carte date peut être de fin 1904 (pas de feuilles aux arbres) … j’ai l’impression que le monument aux morts est déjà là, or ce dernier a été érigé en 1904.
Il s’agit bien sur du monuments aux morts de la guerre de 1870, ce qui est assez rare.
Plus rare encore, et on y a fait mention hier à l’occasion de la céremonie à Voulangis, le monument de Voulangis qui représente une colonne tronquée. Ce n’est pas un monument en ruine, c’est voulu. Elle est sensée représenter la vie des soldats, interrompues dans leur jeunesse. Un type de monument qui n’existe qu’à une dizaine d’exemplaires en France. Comme quoi, on a dans nos villages des éléments de patrimoine originaux parfois insoupçonnés.
A noter qu’il y a une rue Serret à Paris (15ème) et qu’elle est dédiée au mathématicien. Elle date de 1902 (celle de Crécy de 1904).
Sachant que la rue Serret (de Crécy) débouche sur la place Camus, Mathématicien, y-a-t-il un lien ?
On a tout faux !
Elisabeth Landrieux qui connait tout de l’histoire de Crécy m’a envoyé la bonne réponse :
Serret François Valentin Joseph 1797-1861
Bienfaiteur, célibataire, rentier
Jean de compans ( dcd 2 octobre 1354)
Abbé de l’abbaye N.D. de Chambrefontaine Meaux
Merci Elisabeth !
Dcd le 20 juillet 1861 à Crécy à 10H00 du matin selon le registre d’etat civil de 1861
Né à Valenciennes et célibataire
Il y a d’ailleurs eu deux décès ce même jour à Crécy, consignés par le Maire M. Philippe
Merci encore madame Landrieux,qui m’avait déjà éclairé sur les Martin et les époux Collot.
J’avais sous les yeux d’autres info savoir :
le livre de Brigitte Letissier page 42 qui précise :
le 20 Novembre 1900, »le conseil municipal décide … de remplacer les noms de …rue du bourg par celui de rue Serret …demander à monsieur le préfet d approuvez ces changements ».ils seront adoptés le 11 juin 1901.
Bien sur je n’ai pas put résister à connaitre parents GPs et plus de François Valentin Joseph.
Si ça intéresse quelqu’un le lien vers les origines de ce chti pur jus :
http://gw.geneanet.org/ceuxdecrecy_w?lang=fr&pz=fictif&nz=collot&ocz=0&p=francois+valentin+joseph&n=serret&type=fiche
ainsi que quelques autres créçois :
http://gw.geneanet.org/ceuxdecrecy_w?nz=collot&pz=fictif&ocz=0
chaque nom est cliquable vous permettant de remonter l’ascendance
Bien cordialement.
Jean.
Pour en revenir à l idée de changer le nom de la rue, ce serait une opération marketing qui n a de sens que dans le contexte commerciale d aujourd hui.
Personnellement , je trouve que la « rue du bourg » était bien adaptée, tout comme la rue nationale était plus pertinente qu’une nième rue du général le clerc. ..
Et je préfère un Serret, porteur d une dimension locale, à un de Gaulle ou Mitterand. Certes on aurait préféré un « Serret » plus connu …plus légitime (?) …
Pourquoi ne pas envisager un dispositif cyclique permettant d’ honorer un bienfaiteur ou une bienfaitrice, en donnant son nom à une rue, pendant une période limitée à 5 ou 10 ans par exemple . Il serait ainsi possible d honorer un personnage plus contemporain, un maire, une force vive méritante, un candidat malheureux, un petit commercant, un indépendant, un sportif, un héros local, que sais je …
Ce serait la rue du « souvenir meritant » pour l adresse postale fixe, … Et le bien heureux nommé (celui de la plaque de rue) serait désigné pour chaque periode à l occasion d un grand débat populaire …
Par ailleurs quand je vois le succès de l actuelle « passerelle des arts » et de ses quelques cadenas rouillés, cela ressemble à une pâle copie, un peu tristounette.
Donc, rue des arts, pourquoi pas si cela pouvait soutenir un projet pour la cité aux brassets, mais ne sombrons pas dans le ridicule non plus.
Dans le passé, les rues ont plusieurs fois changé denom, mais c’était simple au niveau conséquences pour les habitants. Il n’y avait que de la correspondance privée (plus que maintenant) mais beaucoup moins d’administratif, et là cela devient tout de suite compliqué.
Si l’on veut honorer une personnalité nouvelle, autant lui dooner le nom d’une nouvelle voie, il y en a souvent dans cette époque de construction malheureusement effrénée.