On the edge of the war zone – chapitre 33
CHAPITRE XXXIII
2 février 1917
J’avais à peine posté ma dernière lettre quand les nouvelles arrivèrent que les hommes du 23e régiment de dragons étaient arrivés sains et saufs à leur nouveau cantonnement. Mais voici la lettre qui relate l’histoire. Je suis désolée que vous insistiez pour avoir ces nouvelles en anglais, elles sont tellement mieux exprimées en français. "Avec l’Armée, 29 janvier Chère Madame, Bravo pour la jolie idée que vous avez eue de faire flotter le drapeau tricolore aux brises de l’hiver. Tous les soldats marchant sur Voisins ont vu les couleurs et ont été profondément touchés. Permettez-moi de vous transmettre le témoignage de leur gratitude. Comme je regrette La Creste. Ce n’est qu’après qu’on sait combien on était heureux. Je suis loin d’être installé confortablement ici. Je suis logé dans un vieux château désert. Il n’y a pas de feux, et nous sommes littéralement gelés. Cependant nous ne resterons pas longtemps, comme je retourne dans les tranchées dans un jour ou deux. On peut difficilement penser qu’il fera chaud là-bas. Mais j’aurai moins de temps pour me souvenir combien c’était beaucoup plus confortable à Huiry. |
Notre voyage s’est passé sans trop de problèmes, mais je vous assure que malgré mon « extrême jeunesse », j’étais gelé en route. Nous avions si froid que finalement tout le régiment dut descendre de cheval et continuer à pied dans l’espoir de se réchauffer un peu. Nous étions tous, à la fin de l’expédition, tristes, fâchés, et grommelant. Vous nous aviez gâtés à Huiry et à Voisins. Pour ma part il me tardait de maudire quelqu’un qui avait ordonné un tel changement de base par un temps pareil. N’était-ce pas le bon temps quand je me chauffais devant votre beau feu, et buvais mon thé confortablement chaque après-midi ?
Cependant nous travaillons intensément pour l’offensive à venir. Et j’espère que ce sera la dernière, comme les Allemands commencent à montrer des signes de fatigue. Les nouvelles nous viennent de l’intérieur d’une source fiable qui indique que la situation de l’autre côté du Rhin est tout sauf calme. Plus que jamais maintenant devons-nous nous accrocher, car la victoire est presque là. Je vous prie d’agréer, Madame, l’assurance de mes plus respectueux hommages. A.B." Ainsi vous le voyez, nous avions tous des espoirs prématurés concernant l’offensive. La cavalerie n’est pas encore passée à l’action. Mais nous espérons tous la même chose. Le 118e régiment est lentement en train de s’installer. Mais je vous en parlerai plus tard. |
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