NES ENTRE LES ANNEES 1935 et 1965 NOUS sommes PLUS FORTS !!!!!!!
Les idées se bousculent dans ma tête après avoir visionné ce fichier si intéressant. Née en 1940, je suis dans le haut de la fourchette des âges concernés. Il est sûr que pour les personnes de ma génération, qui ont connu surtout l’après-guerre, et même la guerre pour certaines, les bouleversements ont été plus importants que pour les gens nés dans les années 60. J’ai pour ma part le sentiment d’avoir vécu, malgré les problèmes, une époque passionnante. Nous les aînés avons connu les temps héroïques. J’ai peu de souvenirs de la guerre étant trop jeune. J’étais à la campagne, et ne me souviens pas avoir vu des choses traumatisantes. |
Par contre je suis pleine de souvenirs de l’après-guerre. Ah il est sûr que la vie était plus rude, mais aussi plus facile par certains côtés. Nos parents qui en avaient vu de toutes les couleurs, décès, bombardements, privations de toutes sortes, et qui étaient ravis de la fin du conflit, ne faisaient pas continuellement une montagne de rien du tout, et de ce fait élevaient différemment leurs enfants. Je lisais il y a quelque temps un article où il était question d’experts spécialisés dans la psychologie des chiens. C’est que, dans une société qui devient de plus en plus sophistiquée, on ne sait plus quoi inventer. Aucun doute là-dessus, les gens, si nombreux, qui pleuraient leurs morts, et/ou avaient perdu leur logement dans les bombardements, et devaient se soucier, en un premier temps de se reloger, et en un deuxième de faire valoir leurs droits aux dommages de guerre, ne se préoccupaient pas de chercher un psy pour leur chien. Ceci est un exemple entre mille. De même ce qu’on trouvait dans le commerce était beaucoup plus simple : pas d’eau de javel qui javellisait encore plus ??? ni de lait écrémé et demi-écrémé, encore moins enrichi en vitamine D ???, pas de thés parfumés à tous les parfums de la planète, etc. Je partage bien des idées exprimées dans ce fichier, morales en particulier, j’y reviendrai tout à l’heure. Mais je trouve qu’il ne sépare pas toujours le bon grain de l’ivraie, le bon grain étant les acquis de la médecine et de la science au bénéfice de notre santé et de notre sécurité. Les médecins ont découvert, l’expérience générant la recherche, que la consommation de vin, même modérée, était mauvaise pour les femmes enceintes. Ils ont aussi découvert qu’une alimentation trop riche en sucres et matières grasses animales était néfaste. A ce sujet je voudrais donner un exemple : On croyait bien nourrir les marines, ces militaires américains qui sont des garçons d’une vingtaine d’années fournissant des efforts physiques intensifs au grand air. En fait on s’est rendu compte qu’ils avaient du cholestérol. Alors on a revu leur régime. Quant au plomb, écoutez je viens d’apprendre une chose très intéressante qui m’a stupéfiée. Figurez-vous qu’au XVIIème siècle on se souciait déjà de ce problème. Il y a au Havre une Rue du Frère Constance. J’ai voulu me renseigner sur lui. J’ai appris que c’était un franciscain, né au Havre en 1629, et mort en 1706, (cf. le Dictionnaire Historique des Rues du Havre, ouvrage collectif fruit des Archives Municipales du Havre, des Editions des Falaises, etc., et de leurs équipes). Le Frère Constance donc, je cite un extrait du livre de Max Bengtsson : «Le Perrey au gré du temps et des hommes » : « rendit un grand service pour la salubrité de sa ville natale en découvrant de nouvelles sources qui permirent d’augmenter le nombre des fontaines, et en faisant adopter des canaux de grès pour remplacer ceux de plomb. » Mon médecin m’a dit récemment que l’aspirine avait causé beaucoup d’ulcères. Pour ce qui est des casques, airbags, et ceintures de sécurité, ils ont sauvé de nombreuses vies. Voilà pour le bon grain, quant à l’ivraie, je reconnais qu’il y a une perte des valeurs morales, un refus de l’autorité, que les gens, comme je le disais, font une montagne de tout, ne supportent plus rien, ne veulent faire aucun effort, ni aucune concession, d’où, entre autres, le nombre ahurissant de divorces. Il y a toujours eu une certaine répugnance à reconnaître qu’on avait tort, mais autrefois on l’admettait malgré tout davantage. Je suis tentée de me dire que maintenant faire le mal fait partie des droits de l’homme, quand on voit la violence des réactions des gens, simplement parce qu’ils voudraient pouvoir faire n’importe quoi et qu’ils rencontrent quand même parfois de la résistance. Je reconnais aussi que les rapports entre les gens sont moins simples et moins conviviaux, et je prends comme exemple le nombre de personnes qu’on n’arrive pas à joindre au téléphone parce qu’elles se mettent systématiquement sur répondeur. A quoi peut-on attribuer ces attitudes ? Sont-elles dues au fait qu’avec toutes ces inventions qui facilitent la vie, et dont les applications sont quand même répandues, les gens ont moins l’habitude des faire des efforts ? Sont-elles dues au fait que le terrible problème du chômage, avec tout ce qu’il comporte de difficultés, d’insécurité et d’angoisse, les aigrit ? On a parlé aussi de l’influence de Mai 68. Mais ces événements ont eu lieu il y a 46 ans. On peut estimer que pour avoir un peu compris ce qu’il se passait alors il fallait avoir au moins une dizaine d’années, et pour mieux l’avoir compris au moins une quinzaine d’années. Il s’agit donc grosso modo de gens qui ont une soixantaine d’années. Mais enfin, pour ceux de ma génération, tout n’était pas idyllique avant non plus. Dans les années qui ont suivi la guerre j’étais dans une école privée. Comme je le disais plus haut c’étaient encore les temps héroïques. L’école avait été endommagée par les bombardements, on n’avait pas encore eu le temps de pondre des quantités de règlements, parfois pointilleux, ce que je ne critique pas, et « on faisait avec », en attendant d’être relogées dans un immeuble neuf, peut-être d’ailleurs ne faisait-on pas tout ce qu’il fallait faire, mais ce n’était pas facile. Je me souviens des pensionnaires, je précise que je n’en faisais pas partie. C’étaient des élèves dont les parents habitaient à la campagne. Il fallait voir les pauvres dans quelles conditions elles étaient logées. On les « fichait » n’importe où, dans des bouts de couloirs sombres, mal aérés, poussiéreux. Elles ne disposaient pour faire leur toilette que d’un évier qu’elles partageaient à plusieurs, sans eau chaude naturellement. Je me souviens aussi qu’on nous avait mises dans un endroit sans fenêtre chauffé par un poêle, dont l’aération était très indirecte, car il se trouvait au pied d’un escalier donnant sur l’extérieur. Mais ça n’avait pas duré très longtemps, car ma mère avait été voir la directrice, et avait menacé de m’enlever si on ne nous mettait pas dans une pièce avec une fenêtre, et comme cette dernière n’avait pas envie de perdre ses élèves … C’était également une époque où l’éducation manquait de compréhension. Maintenant les enfants et adolescents sont rois, avec tous les débordements que ça entraîne. Il faudrait, à mon avis, trouver un juste milieu. Je suis loin d’approuver toutes les idées modernes, mais je trouve malgré tout qu’on a des ouvertures qu’on n’avait pas autrefois, en grande partie grâce une plus grande sensibilisation aux sciences humaines modernes, mais pas seulement. Voyez-vous les choses sont rarement blanches ou noires mais plutôt grises. Et l’ancien temps n’était pas toujours le bon temps. J’ai connu à côté de cela des événements bien touchants : On nous avait fait descendre dans le réfectoire au milieu des cours, pour nous servir une espèce de bouillie blanche, gélatineuse, et sucrée, certainement une initiative de nos amis alliés, destinée à nous booster en vitamines après les rigueurs de la guerre, et on nous avait distribué des cahiers sur lesquels il y avait écrit : « De la part des enfants du Canada ». C’était très mignon. Je voudrais donner quelques exemples qui me font penser qu’on vit une époque de cinglés : Avant que des intérêts privés n’entrent dans la poste tous les numéros de téléphone étaient soumis aux mêmes conditions tarifaires. Il n’y avait pas de numéros qui étaient plus utiles et plus chers, les numéros surtaxés. Moralement je vis très mal la chose. Il y a déjà quelques années je reçois mes annuaires. Je remarque que ces informations très utiles que sont le numéro de l’horloge parlante, (3699), et la façon de procéder pour se faire réveiller par téléphone, (*55* indication de l’heure de réveil en 4 chiffres, par exemple 0630 #) n’y figurent plus. J’écris pour demander des explications. On me répond que l’actionnaire Wanadoo, n’a pas voulu acheter à France Telecom ces renseignements. Un annuaire qui fait de la rétention d’informations ! On marche vraiment sur la tête ! Autre exemple que je trouve tout à fait machiavélique : J’achète un téléphone. Je vois sur la notice qu’il comporte une fonction réveil. Je programme bien tout, même le nombre de sonneries, quand je disais qu’on vit une époque de plus en plus sophistiquée. Jusqu’ici tout baigne, sauf qu’à la fin de la programmation je ne vois pas la petite icône indiquant que celle-ci a bien été activée. Je vais voir mon opérateur. L’employé qui me reçoit commence par me dire qu’il ne sait pas. J’insiste, il finit par me demander combien j’avais payé mon appareil, pas très cher une trentaine d’euros. « Alors à ce prix là les téléphones n’ont pas cette fonction ». Lire la description d’une fonction dans le mode d’emploi, pouvoir la programmer, et, à la dernière étape du parcours, ne pas pouvoir activer la programmation, vous avouerez que c’est particulièrement vicieux. Et puis, alors qu’il y a tant de chômage, les difficultés qu’on a à obtenir un rendez-vous chez un médecin spécialiste ou un dentiste, à trouver un artisan, un taxi. De même concernant le gros matériel, lave-linge, lave-vaisselle, télévision, etc. heureusement on vous le livre et vous l’installe, mais si on achète du matériel intermédiaire, j’en ai fait l’expérience pour un fauteuil relax, un escabeau, un aspirateur, une imprimante, et une planche à repasser, on n’est pas livré. Avant on l’était. Une chose que je reproche également : A force de chercher à faire des choses plus compliquées on fait des choses qui ne sont pas pratiques, le mieux étant l’ennemi du bien , selon un proverbe bien connu. Un exemple parmi beaucoup d’autres, il y a partout des produits cosmétiques et ménagers actionnés par des pompes. On envoie des engins dans l’espace, mais on maîtrise mal ce petit problème technique. Pour les cosmétiques en particulier, rien n’est plus facile que d’appuyer sur un tube. On a exactement la quantité de produit désirée. Tandis que les pompes se désamorcent tout le temps, et une fois qu’elles sont désamorcées le reste du contenu est perdu. Il faut être juste, certaines choses qui n’existaient pas autrefois facilitent beaucoup la vie. Mais à d’autres points de vue elle est plus difficile. |
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bel analyse, cependant puisque je suis de la même génération que vous je peux me permettre la réflexion suivante:
je vous trouve bien tolérante sur les aspects de la vie actuelle qui je trouve n’est pas vraiment agréable..
On travaille mieux surement pas..on travalle seulement plus vite ce qui induit des tas d’erreurs dont on dit qu’avec l’informatique qu’elle se réparent facilement..
pas sûr?
gagner du temps..pas pour tout….en perdre beaucoup oui alors que en téléphonant on vous fait attendre (ça paie) on vous trimballe d’un N° à un autre numéro pour s’entendre dire qu’à la fin,qu’il faut rappeler plus tard car tous les »conseillers sont occupés.
Bref et on pourrait deviser de la sorte pendant des jours, il appartient maintenant aux générations montantes de se construire leur propre vie en écoutant éventuellement les anciens et de toute façon vu les mentalités actuelles et l’augmentation exponentielle de la population sur terre, ça deviendra de plus en plus compliqué, risqué, contraignant et liberticide.
presque toutes les lois-reglementations etc..sont de plus en plus restrictives.
Papou.
😉
Il y a du vrai dans ce que vous dites Cher Papou, Mais, concernant l’informatique, je peux vous dire d’expérience qu’il n’y a aucune comparaison entre rédiger un compte rendu d’Assemblée Générale avec un ordinateur, et le faire avec des feuilles de papier et une vieille machine à écrire.
Pour ce qui est du téléphone, vous dites des choses très justes, mais quand vous écrivez « on vous fait attendre (ça paie) », je voudrais dire ceci : Mon opérateur est Orange. Quand on téléphone pour avoir l’assistance en ligne, on ne vous fait plus payer maintenant le temps d’attente. J’ai lu que le législateur était, à juste titre, intervenu, et l’avait interdit. C’est certainement la même chose pour les autres opérateurs 😉
Belle réflexion philosophique sur ce qu’on appelait dans les années 70 le progrès. Maintenant je ne sais plus ce qu’il faut dire. Je distinguerais les 2 époques, celles des 30 glorieuses, allant même jusqu’en 80-90 en gros et l’actuelle depuis 2000. Cette dernière accumule un peu tous les défauts. Les progrès atteignent leurs limites, l’espérance de vie ne progresse plus, voire régresse. De nouvelles maladies arrivent, et surtout on craint pour l’avenir. Le notre, mais surtout celui de nos enfants. L’ascenseur social est en panne, nos enfants au lieu de progresser par rapport à nous peuvent et pour beaucoup vont régresser dans l’échelle sociale. Ils devront travailler plus, pour des salaires plus bas, dans des conditions de plus en plus précaires. La faute à la mondialisation nous dit-on, cela ne nous console pas.
Sans pour autant craindre une nouvelle guerre dont certains voient les prémices, il n’est pas sur que l’avenir soit bien bien rose.
toi qui fut toujours optimiste et souvent je pense volontairement candide sur le site ,te voici devenu d’un sombre inquiétant :#
et je pense comme la majorité de notre génération (Florence et moi entre autres)… (celle des vieux cons) que tu es hélas dans le vrai ce que je ne cesse de répéter au fil des ans sur ce site.
Et rien n’arrêtera cet enfoncement.
🙁
« l’ascenseur » social est en panne », l’expression a pris toute son ampleur ces derniers mois !
On a jamais fait d’un âne un cheval de course, sauf dans les contes pour enfants.
Qu’attendent les patrons (les très petits, petits, moyens et grands réunis) pour descendre dans les rues ? Il ne s’agit pas de baisser les salaires mais leurs charges.
Baisser les charges c’est facile à dire. Je ne me prononcerai pas concernant ce problème d’une infinie complexité. Il faut quand même dire que nous avons un excellent système de protection sociale, le meilleur du monde paraît-il, et qu’il faut bien le financer.
Il ne s’agit pas de les supprimer mais de les baisser.
C’est pas si complexe que cela…
« Il ne s’agit pas de les supprimer mais de les baisser. »
J’ai bien compris.
« C’est pas si complexe que cela… »
Ah bon :#