Balade en gare de Crécy – la Chapelle
par
José NAVARRE
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7 avril 2012
Il fait chaud, il fait soif, en ce début d’après-midi de juillet.
Les maires de Crécy et de la Chapelle ont opté pour un haut-de-forme. Les dames portent des robes d’été, elles ont déployé leurs ombrelles. Créçois et créçoises sont venus, tout endimanchés. Des gens des alentours, arrivés de bonne heure, le matin, pour ne pas manquer le début du concours agricole, se sont mêlés aux locaux. Les pompiers sont alignés, l’orphéon est en formation, les musiciens peaufinent l’accord de leurs instruments. Ils ont craché, juré que l’on entendrait leur Marseillaise jusqu’à Couilly. Pour eux aussi, la journée s’annonce mémorable, à cause du concours de fanfares prévu l’après-midi.
Cette foule joyeuse et bruyante est réunie sur le quai de la toute nouvelle gare de Crécy – la Chapelle qui, comme son nom l’indique, dessert désormais les deux communes. Aujourd’hui, dimanche 20 juillet 1902, c’est l’inauguration officielle de la ligne de chemin de fer Esbly-Crécy.
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Gare de CRECY – LA CHAPELLE
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Tout le monde attend le train inaugural. Soudain les enfants en charge du guêt hurlent. Ils ont repéré un panache de fumée blanche qui point à l’horizon, du côté de Villiers.
Le train approche très vite avec sa cargaison d’officiels. A leur tête, le Préfet Boegner, M. Vassilière, Directeur de l’Agriculture, délégué du Ministre et le Directeur de la Compagnie de l’Est. Gaston Menier, le député chocolatier, a écourté tout exprès, un voyage diplomatique en Norvège pour participer à cet évènement, si important pour l’avenir de sa circonscription, et sa future réélection.
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Près de 25 ans qu’on en parlait, qu’on nous le promettait, qu’on le différait. Cette fois, c’est fait. Le chemin de fer est arrivé à Crécy.
Le train siffle, resiffle et siffle encore. Il n’arrête pas de siffler depuis qu’il a dépassé Villiers. Ce sifflement encore inhabituel met de la joie dans les coeurs, à défaut de liquide frais dans les gorges. Le train stoppe sa course devant la gare sous les vivas et les bravos. La loco est bouillante et il fait encore plus chaud. Le député pose le pied sur le quai.
C’est le moment, ou pas. Le chef Léon donne le signal : l’orphéon entame Sa Marseillaise à l’unisson. Au bout de quelques notes, tous les créçois sont rassurés, sûrs et maintenant certains que les couillois … auront bien les boules, pardi. Tous, sauf un.
L’instituteur adjoint, chef du protocole, est plus inquiet. La cadette du juge de Paix, cherche le maître d’école du regard. La morveuse ne sait plus quoi faire de son bouquet, peut-être qu’elle en a oublié son texte. C’était pourtant clair et répété, les fleurs et le compliment adressé au député, devaient précéder la Marseillaise. Pour le coup, c’est de la faute du gros Léon qui a la baguette trop fébrile. Pourvu que la gamine ne panique pas et ne s’en aille chialer dans les jupes de sa mère. Déjà qu’il passait à côté des palmes cette année, un tel désordre pourrait bien l’obliger à les attendre quelques temps encore.
Ce début de récit, librement inspiré de notre histoire locale, introduit la nouvelle balade créçoise en cartes postales que je vous propose à travers cet article. Je me suis appuyé sur des détails avérés que René Charles Plancke nous a livré dans son ouvrage Histoire du Chemin de fer de Seine et Marne (Editions Amatteis – 1991). Cet ouvrage a été régulièrement recopié par les auteurs qui ont écrit sur ce sujet depuis sa publication. L’affiche officielle de la journée inaugurale du 20 juillet 1902,(visible par le lien) en ligne sur le site de la mairie, m’a également fourni des informations utiles sur le déroulement des manifestations.
Note : Le Maire de Crecy s’appelait M. Desplanques, il fut promu ce jour là au grade d’Officier d’Académie ( dans l’ordre des Palmes Académiques).
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Manifestation patriotique partant, en fanfare, de la Gare
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Cette cpa rend compte d’une manifestation qui s’est déroulée à hauteur de la gare. Elle a été postée en novembre 1904. Son dos "divisé" nous indique qu’elle a été éditée à partir de 1904. En effet, le dos "divisé", en deux parties, une pour le texte et une autre pour l’adresse, n’est apparu qu’au début de cette année 1904. Il est donc probable que la manifestation se soit déroulée à la belle saison de cette même année. Cependant le cliché aurait aussi pu être pris l’année d’avant, voire en 1902, juste après l’inauguration. Quoiqu’il en soit cette manifestation décrite comme "patriotique" par la légende, nous donne une bonne idée du spectacle offert lors de l’inauguration de la gare : décors, costumes, personnages, atmosphère.
Nous observons la présence du chateau d’eau, très utile pour les machines à vapeur. Cet édifice était toujours présent sur des cartes plus récentes datées des années 60. Les grandes maisons bourgeoises en meulière de l’avenue de la République ne sont pas encore construites semble-t-il.
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Vve Gruot Editeur. Avant 1904 – Jolie vue du quai et la façade nord de la gare, en effet nuage.
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La ligne a eté inaugurée le dimanche 20 juillet 1902. Pour autant, elle était déjà en service depuis deux semaines environ. Deux semaines que la l oco tenders de type 120T et ses voitures de type Bidel à deux étages transportaient les voyageurs d’Esbly à Crécy en une petite demie heure seulement et inversement. La navette Esbly-Crécy était née. Depuis 110 ans, on n’a pas trouvé mieux, les trains fonctionnent en mode aller-retour sur les 9,96 Kilomètres de voie unique. Le tram train arrivé en juillet 2011 (109 ans après l’inauguration), présenté comme un élément de progrès remarquable, se contente de répéter les gestes ancestraux de ses prédécesseurs ferroviaires. Un trajet dans un sens, un trajet dans l’autre. Il convient de noter que le plein d’eau de la chaudière, n’est plus nécessaire de nos jours ce qui permet d’augmenter la fréquence des cycles aller-retour.
L’idée de créer un point de croisement à Saint Germain sur Morin, souvent évoquée dans le but de faire circuler deux trains aux heures de pointe, restera longtemps encore de l’ordre de la rêverie, de celle qui nous fait voyager dans nos têtes.
Editeur Naret – carte existant en version colorisée et N&B
Editeur Gruot, Crécy
Les deux cartes du dessus sont très appréciées des amateurs de chemin de fer. Des cartes avec le train entrant en gare et des cheminots qui s’affèrent. Chaque employé du chemin de fer se prépare à accueillir le train et ses voyageurs. Chacun à sa tâche, pas encore automatisée ou abandonnée … avec tout de même, un petit regard adressé au photographe. La locomotive n° 274 (avec la n° 280) est une des deux premières machines affectées à la ligne. Il s’agit de modèles "tenders" 120T. Elles pouvaient être remisées à Crécy, mais je n’ai de cpa montrant les hangars.
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Carte RARE Dos non divisé – 1902 – Editeur Rep et Fillette – Chateau Thierry
Cette carte est la seule que je connaisse présentant la gare en cours de construction. Compte tenu de l’avancement des travaux, on peut estimer qu’elle a été prise au cours du premier semestre 1902, ou peut-être en 1901. C’est donc la première vision de la gare que nous ayons à travers des cpa. Elle est datée par l’expéditeur de décembre 1902. Heureusement pour nous que le sms n’existait pas et que l’auteur a bien voulu prendre sa plume pour présenter ses voeux à un ami. Le dos de la carte n’est pas divisé, il est réservé à l’adresse du destinataire, du coup le texte manuscrit devait être rédigé côté image.
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Détail du chantier : Cette carte nous permet de nous arrêter sur l’architecture de la gare. La gare de Crécy a en effet été la première d’un nouveau genre architectural déployé par la Société des Chemins de Fer de l’est. Bâtiment avec plan asymétrique, avec un pavillon à étage en extrêmité et une aile en rez de chaussée facilement extensible. Par un escalier en tourelle, on accède à l’appartement du chef de gare situé au-dessus des salles d’attente, avec un deuxième étage légèrement mansardé. On peut considérer que la gare de Saint Germain fut la seconde à être construite selon le même plan, mais l’aile "à géomètrie variable" est plus courte d’une travée.
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Une ligne attendue depuis près de 30 ans
Le Ministère des travaux publics a annoncé l’ouverture du chantier de la ligne Esbly-Crécy en 1894. Les travaux commencèrent en 1895 pour s’achever en 1902. Avant d’en arriver là, il y eut de longs débats et de nombreux aléas.
En 1885 Georges Husson pensait que l’affaire était "enfin" entendue et qu’une ligne de 22 km entre Esbly et Coulommiers, passant par Crécy allait voir le jour, financée en tout ou partie par le budget des Armées. Il s’agissait pour les militaires, de renforcer le maillage de voies ferrées de Noisy-le-Sec à Vitry le François, point de départ d’une ligne stratégique , composée de deux voies desservant l’est de la France. La disponibilité de ces lignes en cas de mobilisation générale était vitale pour nos élites galonnées et étoilées. La création de la ligne Esbly-Coulommiers devait offrir un deuxième chemin indépendant pour convoyer des trains depuis Paris jusqu’à Coulommiers, la voie ferrée se poursuivant au-delà jusqu’à Vitry-le-François. Les militaires craignaient, en cas de déclaration de guerre, que des espions teutons infiltrés ne se livrent à des actes terroristes. Les ouvrages d’art situés entre Gretz et Coulommiers pourvaient constutuer des cibles privilégiées. "On frémit en songeant aux conséquences terribles d’une telle interruption qui permettrait à l’ennemi d’envahir notre territoire" écrivait G. Husson dans le Petit Briard. Au final -10 années plus tard- ne voyant toujours rien venir, le département de Seine et Marne prit le parti de construire lui-même une ligne d’intérêt local entre Esbly et Guérard en passant par Crécy. La situation se débloqua en 1894 et le Ministère des travaux Publics, a priori sans l’aide des militaires, mais avec le concours du département dégagea le budget nécessaire à la construction d’une ligne reliant Esbly à Crécy.
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Editeur Vve E Gruot – Avant 1904
La gare avant 1904 dans un bel affet nuage avec des voyageurs en attente du train ou des créçois en attente de voyageurs.
Aujourd’hui le logement du chef de gare (à l’arrière du batiment sur cette vue) parait être innocupé. Le hall de gare (au centre), avec le comptoir de vente de billets, occupe toujours son emplacement initial. Le local au fronton du batiment sur l’avant de la photo est actuellement loué à une entreprise qui y entrepose des plantes vertes. Il y aurait dans ce local, de quoi établir un commerce qui occuperait alors une position très originale dans Crécy, voire même stratégique selon la nature des produits ou services vendus.
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Editeur J.B. Pour réaliser cette prise de vue, le photographe a cherché une animation. Drôle ? Je trouve personnellement que ce petit âne portant bonnet d’âne et tirant un attelage démeusuré au regard de sa taille est un peu tristounette. .
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Editeur Chambault. Sur cette carte prise dans le sens Villiers-Crécy la loco est à la manoeuvre. Il y a du monde sur le quai et pas mal de casquettes et de képis. Des cheminots de la compagnie de l’Est ? La photo nous montre également le hall des marchandises avec des wagons à quai. A l’époque, le transport des marchandises à lui seul aurait suffi à justifier la création de la ligne. A travers différentes lectures, il apparait que le trafic annuel de marchandises sur la ligne se chiffrait en milliers de wagons : des produits agricole, maraîchers, du bois, …
A propos de la gare de marchandises, le bâtiment n’a été détruit qu’ à la fin du XXème siècle lors de la réalisation de la gare routière. Son homologue de la gare Saint Germain, transformé un temps en garage automobile, existe toujours.
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Editeur Gruot, Crécy – Le passage à niveau de Villiers Montbarbin avec son "chef de gare".
Principale différence entre l’époque de la photo et aujourd’hui, la disparition des arbres bordant la RD934. A droite le moulin de la Maltournée avait déjà été transformé en moulin à clown. Dans quel sens va le train ? A priori, il s’en va vers Crécy, puisque la loco n’est pas visible. En revanche, les barrières sont déjà ouvertes, en tout cas, pas fermées. Compte tenu de la distance parcourrue par le train depuis la traversée du passage à niveau, j’imagine que le chef de gare n’avait pas eu le temps de les réouvrir toutes les deux et de prendre la pose pour la photo. J’en conclue donc qu’il se contentait parfois de barrer la route en agitant le fanion rouge qu’il tenait à la main.
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Editeur Vve Gruot & Fils.
Ce plan exceptionnel, nous permet d’admirer les impressionnantes voitures Bidel à impériale du réseau français Est. Combien de passagers le train transportait-il en heures de pointe ? Bidel est un surnom. Celui-ci leur a été donné car leur forme et celle des fenêtres à barreaux de l’étage supérieur évoquaient les wagons aménagés de la ménagerie Bidel de l’époque. Faut-il comprendre que les banlieusards de l’époque avaient l’impression d’être transportés comme des animaux pour ne pas dire des bestiaux ?
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l’ancien et le moderne
110 ans ou presque séparent cette photo prise en mars 2012 (tôt le matin, comme l’indiquent les ombres portées) de la photo précédente . Elles nous fournissent un résumé de l’évolution technologique du matériel ferroviaire, à travers les âges. Si le matériel a évolué, la gare semble avoir à peine changé. Je note quand même que la lanterne de 1902 a été remplacée par un réverbère plus moderne, mais très disgrâcieux. Il convient de signaler une autre différence importante : aujourd’hui on ne voit plus beaucoup de cheminots sur le quai de la gare … sauf bien sûr les jours d’inauguration.
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le temps des adieux, pour terminer.
Période difficile pour la diligence de Crécy à Esbly (photographiée ici devant l’auberge Lhuillier, "le Souterrain"). L’arrivée du chemin de fer va la reléguer au rang d’animation folklorique et de tradition du passé.
comme dit Aldo… , la roue tourne.
cliquez sur les photos pour les agrandir
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et voila, c’est fini pour aujourd’hui Jna
Crédit Cartes Postales Anciennes – collection jna
Crédit documentaire :
Histoire du Chemin de fer de Seine et Marne par René Charles Plancke (Editions Amatteis – 1991). Site officiel de la mairie de Crécy-la-Chapelle
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(article vu 78 fois)
Merci à jna pour cet excellent article. Cela se lit avec plaisir comme un roman.
Ce qui frappe c’est ce décalage entre l’activité ferroviaire il y a un siècle et maintenant. A l’époque il y avait moultes personnels et métiers autour du train, maintenant il n’ya plus que le conducteur. C’était déjà une ligne à voie unique mais une gare avec plusieurs voies de garage. Peut-être était-ce comme ailleurs, une gare avec activité de marchandises.
A l’inverse, de nos jours, quant on traverse la France, on rencontre de grandes gares, au passé ferroviaire glorieux, comme en témoignage parfois jusqu’à des dizaines de voies ferrées à l’abandon.
Pour revenir à ligne de Crécy, le département aurait en projet un prolongement de cette ligne jusqu’à Coulommiers. Certains de mes amis, amis dans notre lutte légitime contre le barreau RN34-RN36 y voit une solution salutaire contre le trafic routier. C’est du domaine de l’utopie. Hormis l’intérêt limité d’un tel projet, je ne vois pas du tout où pourrait passer cette ligne. Le projet a bien existé il y a un siècle, maintenant il n’a plus rien de réaliste. (voir « le détireux des élémites » sur ce site, et wikipedia qui précise que les allemands en 1942 avaient aussi ce prolongement en projet).
je ne vois pas trop quel intérêt il y aurait de prolonger la ligne jusqu’à Coulommiers, surtout en voie unique … peut être pour une attraction touristique ?
Quant au trajet deux options : la vallée comme le prévoyait les projets initiaux en passant par Guérard et en longeant le Morin par sa rive droite …
ou tout schuss, direct Coulommiers par le plateau … mais il faudrait d’abord s’extraire de la vallée en cherchant une pente pas trop raide !!!
j’adore cette balade thématique et nostalgique,
et cette singulière gare si jolie qui garde sa ligne
sans se laisser railler…
ça me fait voyager et voici mon billet composté :
O lieu de mon départ et de ton arrivée,
Terminus! Tu descends mais je monte,
Au lieu de nos départs et de nos arrivées,
Terminus! Le retour à l’aller se raconte,
Haut lieu de ton départ et de mon arrivée…
Le retour à l’aller se raconte, ?
improbable comme ces rencontres manquées ?
« L’aller au retour se raconte », serait en effet, chronologiquement parlant plus, envisageable….
justement, c’est tellement évident que cela va sans dire.
Alors, cette ligne est voulue, plus subtile et à double sens
et pour aller en sens inverse, comme vous l’avez deviné.
Certes, certes, mais une ligne à double sens sur une voie unique, avouez que cela est dangereux.
J’en reviens au sens de circulation du train … estimé ou ressenti sur certaines photos, Difficile de savoir dans quelle direction il se déplace à cause de la loco qui tantôt pousse alors que sa position laisse penser qu’elle tire et tantôt tire dans une position qui fait croire qu’elle pousse.
c’est une histoire interminable et fascinante d’allers-retours invariables,
( il y a sûrement un effet hypnotique, il faudrait demander au conducteur ),
dans laquelle un train ne peut jamais en cacher un autre,
où l’on se tire d’Esbly à la va comme je te pousse jusqu’à Crécy,
où l’on se tire de Crécy en poussant jusqu’à Esbly, tracté par la machine,
et parfois irrésistiblement poussé par l’attirance de la grande ville
avec tout son attirail dont on revient forcément ( faut pas pousser! )..
Prendre le train de Crécy pour Paris, attiré par la grande ville, c’était aussi une aventure, avant que de devenir du train-train pour beaucoup d’entre nous. L’arrivée de tram-train a nécessairement rompu le train-train, les premiers temps. Mais maintenant que les lampions de l’inauguration sont bien éteints, le train-train reprend le pas sur le tram-train.
« L’attirail dont on revient forcément », m’a fait penser à l’autorail avec lequel on revenait à Crécy et que l’on a un peu oublié dans cet article. Avec ce matériel, c’était encore plus compliqué de savoir quand on tirait ou quand on poussait, puisque cette machine n’avait ni queue ni tête. C’était une machine typiquement centriste, proche du terroir, du genre à faire 10 % des voix, mais idéale pour faire la voie unique.
un genre poussif de grand frère en rouge et blanc (ou de grande soeur Micheline) du tracteur,
qui tire à hue et à dia, et qui roule tellement consciencieusement qu’on baille sur roues?
C’est une Superbe et Nostalgique Chronique Ferroviaire que tu nous as présenté là, cher Jna 😎
Si je peux me permettre, je rajouterais que les Chemins de Fer de l’Est ont, à l’époque, utilisé des oeuvres de peintres locaux comme Chatelain pour promouvoir le pays créçois et donner envie aux voyageurs partant de Paris-Est de pousser jusqu’à notre belle vallée.
Cette ligne a aussi contribué au développement économique de la région, elle desservait notamment les abattoirs de Couilly.
et ces affiches tu en as des exemplaires ou reproductions ?
Tu peux en voir une sur la page perso du Centre Fédéral d’Archéologie de Crécy, accessible à : http://tech.sub.pagesperso-orange.fr/cryville.htm
J’en ai déjà aperçu en vente sur les sites d’enchères, mais je n’en possède pas.
Tu me fais un peu peur en utisant l’adjectif « nostalgique ». Les cartes constituent parfois des témoignages touchants, mais je ne cherche à exprimer aucune nostalgie de cette époque à travers mes articles et le tram-train est là pour nous rappeler la perfectitude du présent ou quelque chose d’approchant.
Cela dit à chacun son ressenti, 😉
J’avais pensé à Nélectrique, mais c’est pas très académique…
Ou alors Nucléaire, mais c’était moins poétique… 😀
certes l’ami ,cet article de JNA m’a beaucoup plû; probablement parce que il s’agit d’histoire plus contemporaine qui en général m’attire et me passionne plus que l’histoire ancienne.
je suppose qu’il faut pas mal de temps et de patience pour réunir les documents et les récits d’époque.
De plus sa touche personnelle du récit (trop court dommage) du jour de l’inauguration :-d) …
Mais quand travaille t-il cet homme? ..en admettant que ses articles ne soient pas du travail mais plutôt du plaisir.
Bravo JNA.
:=!
C’est sûr et heureusement, ce n’est que du plaisir.
Je n’appellerais pas vraiment ce type d’article de l’histoire. C’est d’abord une balade que j’essaie de ne pas rendre ennuyeuse à lire, avec bien sûr quelques détails « historiques ».
Comme je l’ai déjà dit, cette époque ne m’intéresse pas particulièrement, mais j’ai été attrapé par le petit virus du collectionneur et c’est tombé sur des cpa : l’avantage je collectionne des images qui ont un attrait particulier pour nous créçois et compte tenu du nombre de cartes produites, il y a de quoi faire d’autant que certaines d’entre elles sont rares. Ce matin à la brocante j’en ai acheté 3 de plus auprès d’un vendeur que j’ai déjà « croisé sur internet » (il a un beau paquet de cpa sur Crécy, dont certaines pas trop chères, mais ne les a absolument pas mis en évidence, ce qui est pour le moins une erreur un jour comme aujourd’hui (il est placé à hauteur d’optic 2000). Parmi les 3, j’en ai acheté une que j’avais déjà (je me mélenchon parfois) mais une aussi que je n’avais jamais vue (et là je suis content) et une colorisée de la collégiale, super réussie … ce sera pour un autre article si le site existe toujours d’ici là.
Je me demande bien ce que je ferai de cette collection le jour où je quitterai Crécy ???
:# un don à la collectivité, pour finir dans une boîte à chaussures ?
tiens, j’ai vu que sur facedebouc, un ancien brionaute avait utilisé une des cpa publiées dans cet article pour une publication perso sur son muret. Sans citer ses sources. Je n’en ferai pas un fromage, mais la politesse n’aurait-elle pas été de nous en informer à défaut de demander l’autorisation ? :#
passe ke T sur fesse bouc..TOI,non c’est une erreur. 🙁 :#
non pas vraiment, mais de temps en temps je regarde. La j’y suis arrivé en suivant le lien du CLAP vers sa page. C’est un fatras, on y comprend rien. On a d’ailleurs l’impression d’être sur la page de jms, on le voit partout, l’animal, c’est loobbïiiisste !
C’est comme ça que j’en suis arrivé par hasard sur la page du pirate amorel !
Antoine n’est pas un ancien brionaute, il l’est toujours, il est même membre du groupe Brionautes sur facebook (ce que tu n’es pas d’ailleurs). L’arrivée de nouveaux modes de communication sur internet a séduit des brionautes qui ont très justement extrapolé leur outil d’expression. L’esprit brionaute ne s’exprime plus seulement au travers d’un seul site mais graçe aussi avec les moyens de communication du moment. Cela s’appelle évoluer.
Pour ce qui est de la reprise des images, liens, videos, etc sur facebook, c’est devenu une seconde nature pour certains. C’est même le fond de commerce des sites dits sociaux. Un partage de l’information qui révolutionne notre conception du droit d’auteur (qu’en penserait d’ailleurs l’hadopi ?), c’est en général plus de la promotion de la culture, de manière gratuite, que du piratage. Au même titre que sur twitter, tout le monde relaye (on dit retwette) les infos qui circulent, c’est même la raison d’être de ce site. Sur un point de vue philosophique je ne sais pas ce qu’il faut en penser mais cela révolutionne certaines valeurs parfois.
Ne melenchon pas tous les sujets.
Si j’utilise le terme d’ancien, c’est que c’est lui même qui m’a dit qu’il ne fréquentait pratiquement plus le site.
Pour ce qui concerne l’esprit « brionautes » je pense qu’il ne peut passer que par le site. Le groupe des « brionautes » de facebook, n’a aucun sens, aucune existence, il est né de ton imagination et pour tout dire, ne sert à rien.
Maintenant, cela n’empêche personne de communiquer sur facebook, mais c’est autre chose, ne mélenchon pas les genres, ce n’est d’ailleurs en rien de l’évolution, puisque l’évolution suppose à mon sens une idée de progression nécessairement positive. Cela ne peut donc pas s’appliquer aux réseaux sociaux au sein des quels les individus se mettent en scène. C’est d’ailleurs pourquoi certains anciens Brionautes se sentent mieux ailleurs que sur le site de notre association. Ils ont effectivement trouvé sur facebook, un public plus large, à la hauteur de leurs aspirations, je dirais même de leur ego.
Pour ce qui est du relais, mais en l’occurence (le sujet n’est d’ailleurs pas très important, c’était juste pour dire …), en l’occurence disais-je, il n’y a aucun relais, aucune référence au site si ce n’est celle que tu as apportée. C’est donc du pur piratge à des fins qui n’ont rien à voir avec la promotion du site des Brionautes (ok, il n’y a pas de fins non plus, mais quand même)
Avec une telle mentalité d’immobilisme, on n’aurait jamais inventé internet. Probablement, qu’on n’aurait pas inventé la roue non plus, ni même le feu. Ne changeons rien, ne sortons pas de chez soi, ne regardons pas le monde évoluer, restons sur nos habitudes du passé, c’est le sens de ton propos, enfin c’est ainsi que je le perçois.
? on ne doit pas parler la même langue alors.
le Site des Brionautes : georges aime ça!
🙂 😉
Au fait j’ai écrit : « ll y aurait dans ce local, de quoi établir un commerce qui occuperait alors une position très originale dans Crécy, voire même stratégique selon la nature des produits ou services vendus » en parlant d’une partie de la gare qui aujourd’hui héberge un entrepôt de plante vertes.
Est-ce que vous auriez des idées pour un commerce ou une activité plus en lien avec l’animation du lieu et la clientèle susceptible d’y passer en termes de zone de chalandise.
Je lance une idée : un dépôt de pain, alimenté par les boulangers créçois en semaine (un presque drive) qui permettrait aux usagers du train d’acheter leur baguette le soir, des croissants le matin et à tous ceux qui sont en voiture de se garer facilement sans tourner en rond 10 fois dans le centre ville.
autre chose ?
Une rediffusion qui nous ramène aux heures glorieuses de Crécy, en ce début de XXème siècle. Une époque où pour longtemps encore le progrès mécanique est un gage de progrès de l’humanité.
La comparaison avec la situation actuelle, où l’on a divisé le temps de trajet crecy-esbly par 3. Par contre la « part de marché » de cette ligne n’a pas du s’améliorer par rapport à l’automobile. Et je ne parle pas du trafic de machandises qu’on n’imagine même plus maintenant emprunter cette ligne.
On revoit toujours ces cartes postales avec nostalgie.