Journées du Patrimoine 2012 à Crécy
Depuis leur création en 1984, ces Journées permettent à ceux que cela intéresse de découvrir le côté obscur ou méconnu de certains ouvrages, lieux publics, monuments historiques.
Le CLAP, organisateur de l’événement à Crécy, avait choisi pour thème le patrimoine spirituel. On était donc en phase avec le thème national de cette 29ème édition, « le patrimoine caché » L’exposition s’ouvrait sur les recherches sur l’origine de Crécy, qui a fait l’objet de plusieurs articles sur le site, et également les fouilles archéologiques entreprises à Saint Martin en 1971. Etaient exposées les trouvailles des fouilleurs, amateurs ou non, avec des monnaies, des armes, des ossements, datant des époques gallo-romaines, puis mérovingiennes. Dans la Salle Altmann, on a aussi pu enrichir nos connaissances sur deux « monuments » familiers de la vie créçoise. La Collégiale Notre-Dame de l’Assomption et la naissance de l’ouvrage… Et ses représentations picturales à travers les époques Un étrange dessin, qui n’est pas sans rappeler une étrange aquarelle Gilles Aubert, qui préside par ailleurs « L’éveil par l’Outil », nous a offert une Collégiale new look, en béton cellulaire, fidèle reproduction avec beaucoup de détails. Une série de panneaux était consacrée à l’art sacré présent dans nos églises, et leur présence en ces lieux décryptée pour les yeux des profanes. Des objets, vêtements et livres liturgiques illustraient les cérémonies pratiquées, comme les baptêmes ou professions de foi L’église Saint Georges recèle elle aussi des trésors, dont cette statue de Saint Pierre, retrouvée récemment lors du début des travaux de réfection du beffroi. Au détour de chaque panneau, on pouvait trouver des explications sur les saints patrons. Avec par exemple Saint Fiacre, figure locale patron des tailleurs, des jardiniers et de la Brie, ou plus drôle avec Sainte Jeanne d’Arc, patronne de la France, de la télégraphie et de la radio transmission, parce qu’elle a été la première à relayer les voix divines ! Gros travail également sur les institutions, religieuses pour la plupart, qui ont vécu ou séjourné à Crécy.
On y apprend par exemple que le Couvent des Minimes a abrité des Benédictines entre le XVII et le XVIIIème siècle, puis quelques années plus tard, les frères Minimes. Leur couvent de Fublaines ayant brûlé, ils demandèrent à s’installer aux Minimes et y laissèrent leur nom. On comptait encore, il y a 6 ans, 178 couvents en France abritant des « tout petits », c’est à dire des Minimes. La communauté des Filles Charitables, installée rue Deshuiliers et rue du Barrois, a joué un rôle important à Crécy. Dévoués à l’enseignement et aux soins aux malades, les bâtiments que cette communauté possédait sont par la suite devenus l’Hospice à Montplaisir. La maladrerie (ou léproserie), fondée au Moyen-Age et installée au lieu dit « Pré Saint Michel » près du pont Dam’Gilles, servait à accueillir les habitants malades. Cette bande de terrain appartenait au Roi et faisait partie de Crécy et incluait une chapelle. Les derniers panneaux de l’exposition racontaient la vie et l’œuvre d’illustres personnages reposant à Crécy ou dans ses hameaux. De la famille de Moustier à Alexandre Altmann, en passant par Charles Dullin, ou les Martin. Le boulot abattu pour l’élaboration de l’exposition pour ces Journées du Patrimoine a pu être apprécié par de nombreux visiteurs pendant 2 jours. Ces journées représentent un moment unique de transmission de savoir, de mémoire, en présentant le travail de celles et ceux qui agissent quotidiennement (et le plus souvent de façon bénévole) au service de la connaissance, de la sauvegarde et de la mise en valeur du patrimoine. Photos : IJ D’autres photos sur la maquette de la collégiale :
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Article très intéressant et bien illustré, Bravo Nathalie et Franck :-e)
la maquette de la collégiale mériterait un article à elle seule. Est-ce que les Jones ont capté des infos complémentaires ? :-e)
Connais-tu la maquette de Notre de Dame de Paris ? A voir également.
On a d’autres photos qui illustrent la progression de la construction de cette maquette. Mais nous n’avons pas eu le temps de féliciter, ni de nous entretenir avec Mr Gilles Aubert au sujet de cette oeuvre.
J’ai complété l’article à la fin avec les photos transmises par IJ