Vivre dans la communauté de communes du pays créçois, mon plaisir en 2012 ?
En se plongeant dans les archives du site on trouve de petites perles.
J’en veux pour preuve cet article de 2006 signé Blackshadow. Il donna lieu à de nombreux commentaires que vous pouvez lire si vous le souhaitez en accédant à l’original par le lien : /wordpress/?p=1535 En 6 ans nul doute que certains sujets ne sont plus d’actualités, alors que d’autres peuvent encore s’appliquer. Je vous laisse le lire ou le relire, et nous faire part de vos commentaires, dans le présent article il s’entend. |
"Cher compatriote de la banlieue parisienne, après avoir subit les émeutes urbaines de l’automne dernier, vous avez pensé ; « ras le bol, je m’en vais vivre à la campagne ».
Prenant alors une carte routière, vous avez tracé un cercle de 50 Km autour de votre emploi actuel en pensant que ce serait une distance raisonnable à faire tous les jours pour travailler. Prenant la calculette et ayant pesé les aides éhontés que vous accorde l’état pour parcourir tous les jours cette distance de façon économique, vous vous êtes alors décidé à faire construire ou acheter la maison de vos rêves à Crécy la Chapelle. Et alors là, je dis : grave erreur… Grave erreur et vous allez vous en mordre les doigts, les nerfs et le porte feuille pour les vingt prochaines années." |
Lors de chaque prise de décision importante de la vie, il y a une foultitude de gens pour vous conseiller, vous vendre du rêve (avec vos sous) et vous amener à prendre des décisions avec leurs intérêts qui ne sont pas les vôtres. Et il est probable que le bilan global qui vous incite à vous installer dans ce que vous croyez être un lieu idyllique, une commune de la communauté du pays créçois, est largement faussé par tout ce qu’on vous a caché.
Effectivement, la vie à la campagne est rude, les hivers sont froids et pluvieux. Pour peu que vous habitiez sur les bords du Grand Morin, vous aurez toutes les chances d’être inondés jusqu’à 7 fois par an. Les étés sont brûlants et secs ; depuis désormais quelques années le Grand Morin (pollué) est en crise, les restrictions d’eau sont légions. Vous ne pourrez même pas arroser le potager chéri dont vous rêviez depuis toujours, je ne parle pas de laver la voiture neuve qui ressemblera rapidement à un tas de boue à cause des nuages de poussières levés pendant les moissons par les agriculteurs. A propos de boue, en fin d’automne, c’est la campagne des betteraves, je ne vous explique pas l’état des routes à certains moments. Et puis juste avant, vous aurez eu la campagne d’épandage des lisiers, fumiers et boues urbaines. Ca fleure bon dans la campagne et les bois et ça imprègne les vêtements. Quand vous arriverez au travail, vous entendrez : « Mais j’ai marcher dans la m….de chien sur un trottoir ou quoi ? » et ce sera vous le coupable tellement vos vêtements seront parfumés à l’engrais organique non désodorisé. Mais s’il n’y avait que ça… Je vais désormais vous parler du bruit. Tiens, à propos de péage, va falloir verser votre dîme tous les jours au seigneur SANEF qui a installé un octroi à quelques kilomètres sur la voie A4 avant l’arrivée à notre cité médiévale. Je vous rassure quand même, cette année, la somme à payer est moins chère que la somme que vous aurez à payer l’année prochaine. Mais je m’égare, je m’égare… Faut d’abord que je finisse de vous parler du bruit… des avions. Mais ce n’est pas tout, car au retour du défilé du 14 juillet et en ce moment (22 septembre 2006), l’armée de l’air fait ses manœuvres à basse altitude au dessus de nos têtes (2 x 4 avions chasseurs Mirage et Rafale marine) et font des ronds dans l’air toute la journée. Bon, le bruit et les odeurs c’est fait, passons à la vie communautaire. Le Briard est taiseux et ne vous accueillera pas, il vous supportera. La première chose qu’il vous rappellera, ce sont les distances de plantation de sa propriété pour les superbes plantes dont vous voulez ornementer votre terrain. Je ne vais pas revenir sur le risque automobile mais quand vous allez vous promenez dans la forêt de Crécy la Chapelle, vous pouvez aussi tomber sur : Ah oui, la plupart des enfants sont presque analphabètes car les écoles sont surpeuplées et construites en bungalows de chantier. Le fonctionnement de l’ADSL et des télécoms est aléatoire et contrôlé d’une poigne de fer par l’opérateur historique tel dans un régime stalinien. Il y a beaucoup d’associations (admirables pour le coup) pour tout car la population n’est pas assez riche pour payer des professeurs particuliers à ses enfants pour la musique, les loisirs, confier l’organisation des fêtes à des sociétés privées, etc, etc. La principale fête de la commune est la Saint Michel. Ca fait réminiscence moyenâgeuse, période où les paysans payaient la moitié des fermages des lopins de terres qu’ils louaient à leurs bons maîtres. A Crécy, les loyers sont devenus tellement chers (on se demande pourquoi, les logements et boutiques étant parfois en très mauvais état) qu’il y a même un SDF (sénateur à domicile fixe). Les commerçants sont tellement taillables qu’au bout de 2 ans, ceux qui n’ont pas trouvé leur clientèle mettent la clef sous la porte. En parlant des commerçants, une singularité de la vie Créçoise est la densité des agences immobilières (6 ou 7 au dernier comptage) qui prouve bien le turn-over des habitants et la présence d’un seul libraire presse semble souligner que les gens cultivés ne sont pas légion dans la région. Malgré tout, dans un petit village voisin, un festival annuel semble petit à petit prendre son ampleur avec des jeunes groupes de la région. http://www.voulstock.com/3.html Pour vous déplacer, mis à part les moyens, plus haut nommés, et si vous voulez éviter de polluer, vous n’aurez le choix qu’entre 2 moyens : les cars qui roulent en partie au colza (arnaque environnementale) et des trains antédiluviens (voire plus anciens) nommés « petits gris » dont la principale caractéristique est de vous faire faire en 2 heures ce que vous feriez en 30 minutes avec un moyen de transport individuel (la nouvelle dénomination de l’arrêt à Esbly est : Quai Merdique). Une autre caractéristique de Crécy la Chapelle est également la neutralisation des axes routiers pour divers motifs et la suppression de places de parking en centre ville pour des raisons plus ou moins disparates (tournage de film, fêtes campagnardes diverses avec auto-tamponneuses ou non, rassemblement de tricycleurs, fête de Noël) encourageant par là même une espèce de chianlit de parkings sauvages sur les trottoirs. C’est curieux, ce choix d’évènements bruyants et populeux systématiquement équipés de mégaphones et autres sonos distillant des musiques populaires. En ce qui concerne la toute petite enfance, c’est encore pire que le désert de Gobi, pas de crèche, juste une halte garderie. Un des conjoints est souvent contraint, pendant quelques années, à cesser toute activité professionnelle. Dans les points positifs : Malgré tout, comme certains banlieusards sont joueurs et aiment faire partager leurs sens de la fête, ils empruntent facilement des véhicules et viennent faire un feu de la Saint Jean hors saison dans les chemins ruraux pour mettre un peu d’animation dans ces campagnes reculées. Ceci fait parler sur le portail Internet du pays Créçois (quand celui-ci n’a pas de problème d’accès du à une panne de serveur dans la banlieue. /wordpress/archive_brio/index.php?op=edito Il y a également un site pour la communauté de communes du Pays Créçois mais il est statique et n’a donc que peu d’intérêt. http://www.cc-payscrecois.fr/ Comme je ne peux être d’accord avec eux tel que je l’ai développé plus haut, je considère ce courriel comme un droit de réponse pour tous les déçus de Crécy-la-Chapelle, mais honnêtement, j’ai peur de la censure. Bon, si malgré tout, vous décidez de venir vous installer dans le grand Est parisien (voire la Brie), je vous recommande de vous arrêter quelques kilomètres avant Crécy-la-Chapelle dans une autre communauté de communes qui s’appelle Val D’Europe. http://valdeurope.typepad.com/ Non vraiment, ami banlieusard, mon ami, arrête-toi (on peut se tutoyer maintenant que je t’ai tout dit) avant le péage et pose tes valises avant la Brie car à cause de toi, nous devrons bientôt habiter quasiment dans un échangeur autoroutier. Eh oui, car les élus de la campagne encore plus profonde veulent désenclaver leurs zones de tranquillité pour goûter enfin aux joies de la saturation automobile chez eux et nous construire la merveille des merveilles : le barreau RN 36-RN 34. Cette liaison prévue pour franchir la vallée du Grand Morin à hauteur de Serbonne permettra à Coulommiers de recevoir plus de population. Oui, car en fait il s’agit de désengorger Crécy lors des grandes migrations caravanières qui tombent sur Crécy et sa région tel une des sept plaies d’Egypte et sans que la maréchaussée n’agisse vraiment. Grâce à cette liaison, les gens du voyage pourront mieux circuler avec leurs puissantes berlines d’une aire d’accueil en milieu rural à une autre aire en milieu urbain. Vraiment, si tu viens t’installer jusqu’à Crécy la Chapelle ou plus loin, Tranxène, Xanax, Lexomil et Valium seront tes seuls soutiens les 5 premières années. Si malgré cela, tu survis sans péter les plombs comme Michael Douglas dans « Chute libre » http://www.allocine.fr/film/fichefilm.html?cfilm=28231 Bienvenue à Crécy la Chapelle, la Venise Briarde, petite ville qui va son train de sénateur … NDLR : Bien sûr, tout le monde l’aura compris, il s’agit d’un texte humoristique. Chacun en prend pour son grade et j’espère que personne ne se sentira blessé ni dans sa personne, sa fonction ou ses valeurs. L’auteur est de parti pris, il trouvera sûrement des contradicteurs qui sauront lui répondre ! A vos commentaires … |
(article vu 10 fois)
« Au moins, la faune de la banlieue ne vient pas jusqu’à Crécy la Chapelle ». :# Ce temps-là est terminé… D’ailleurs, en guise d’animation, les sonos ambulantes dans les rues du Centre Ville sont devenues le quotidien !
toi en guise de progres tu as les sonos ambulantes (mais je ne vois pas le rapport avec la faune de banlieue) et moi j’ai le traffic routier..
Le commentaire que je pourrais faire sur le long article de blackshadow vieux de 6 ans, est que depuis sa parution il y a quelques changements en positif et négatif mais que la conclusion est:que Crécy (pour reprendre son expression )est globalement toujours dans « une certaine torpeur sénatoriale ».
en parlant de torpeur, le pompon ce fut la 1ere quinzaine d’aout surtout autour de la place du marché, on se serait cru au fin fond de la lozere…sans les vaches. 😉 :b 😎
Papounet, les sonos ambulantes dont je parle sont celles de certaines voitures qui passent dans les rues (quelquesoient les heures du jour et parfois de la nuit !), vitres ouvertes et à fond. Les musiques sont d’un style qu’on n’est pas franchement obligés d’apprécier… d’où le rapport avec la faune de banlieue mon cher Papounet ! 😎 D’ailleurs, elles passent aussi sous les fenêtres de Monsieur Le Maire. Un tel bruit, je pensais que c’était verbalisable ? Surtout quand on dort… A noter, même si blackshadow n’en parlait pas, à l’époque le ramassage des poubelles était bruyant au possible (exclamations, sifflets du ramasseur pour prévenir le chauffeur du camion de redémarrer), bref, c’était un vrai brouhaha ! Depuis, environs 1 an ou 2, c’est franchement mieux !
je n’avais pas compris,je pensais qu’il s’agissait de véhicules genre qui annonce un spectacle de cirque 😛
Je ne sais pas l’effet qu’aura ce texte sur ceux qui le découvrent aujourd’hui. Aura-t-il le même effet que lors de sa première parution ?
Il s’agit d’un pamphlet à prendre à je ne sais quel degré, c’est selon le sujet et l’humeur de chacun.
Je classerai les thèmes en 3 catégories :
– les sujets obsolètes
– les sujets qui restent d’actualité
– ceux qui subsistent mais auquel on ne pense pas car on s’est habitué à leur présence, et peut-être aussi parce qu’on a un peu perdu le sens de la critique.
Parmi les thèmes obsolètes, je ferai référence à l’accès internet et aux sites cités. Les choses ont positivement évolué dans ce domaine.
Une évolution cependant en trompe l’il. La technologie a évolué encore plus vite que les usages et les mentalités. Les sites institutionnels occupent le terrain qu’ils doivent occuper.
Les particuliers se jettent sur les outils faciles tels les réseaux sociaux. Entre les deux, les sites indépendants et libres peinent plus qu’avant à trouver leur place.
Et on ne peut pas dire que la disparition du cyber soit une évolution qualifiable de positive …
Les inondations on disparu, provisoirement on l’espère …
Les petits gris aussi, mais je suis sur que jna a son avis là-dessus.
Les bruits des avions ? on ne semble plus les entendre, mais ont-ils disparu ou nous sommes-nous habitués ?
Le sujet de l’immobilier qui gagne du terrain reste d’actualité. Une menace qui fut limitée ces dernières années du fait de la crise, et du fait de la dilution dans le temps semble plus acceptée. Résignation !
Pas plus qu’à l’époque on ne sait à quel degré interpréter la « publicité » faite par l’article pour Val d’Europe.
C’est clair qu’ils ont des services plus développés que les nôtres, malgré certains progrès.
Dans les esprits, il me semble que les différences tendent à se réduire, ou est-ce l’effet de la baisse des tensions sur le sujet observée sur le site ?
Les habitants du pays créçois, parfois anciens habitants de la ville nouvelle, y vont prendre le train, faire leur courses.
Mais l’inverse est-il vrai ?
Sur l’emploi, la situation n’a guère évolué. Elle est surtout structurelle il faut dire.
Les réflexions à propos du barreau RN34-RN36 restent d’actualité. Disposer des accès pour urbaniser encore plus vers l’est reste une motivation que l’on a du mal à combattre.
Je terminerai en rappelant que le sujet de l’article est bien la communauté de communes du pays créçois et non la seule commune de Crécy.
Une confusion que l’on retrouve parfois dans l’article mais aussi dans les commentaires actuels.
Comme quoi, il reste vrai que le pays créçois a encore du mal à marquer son identité, mais on en reparlera surement.
A propos de Voulstock, on était alors au début de l’aventure, on est maintenant à la fin, si on se fie à ce qui est annoncé : http://www.voulstock.com/4.html
Le fin fond de la Lozère aux portes de Paris, mais c’est le rêve, l’inespéré, la trouvaille, le paradis, le calme enfin, le truc à surtout cacher pour que nul sono-ambulant ne le trouve jamais, le parfum d’enfance, bref la madeleine de Proust mais dégustée en cachette, la pâmoison quoi !
certes mais ce fut seulement au mois d’aout….enfin jusqu’à la semaine dernière. 🙁