Le black bass
A l’occasion de l’ouverture ce 1er Mai de la pêche au brochet, voici un coup de projecteur sur une nouvelle espèce introduite dans le Grand-Morin cet hiver par l’AAPPMA de Crécy La Chapelle…
Le black-bass à grande bouche (micropterus salmoides) est un poisson originaire d’Amérique du Nord. L’introduction de ce poisson omnivore remonte à 1890 en France, pourtant il reste méconnu des pêcheurs dans certaines régions. |
C’est maintenant au tour des Français de s’intéresser à ce poisson et à sa pêche originale qualifiée de sportive. Sa pêche a d’ailleurs conquis plus de 40 millions de personnes outre Atlantique !
Il existe de nombreuses espèces de bass, celui à grande bouche et celui à petite bouche (micropterus dolomieu) étant les deux les plus connues. Seul le black bass à grande bouche s’est plutôt bien acclimaté dans les eaux françaises. De la famille des centrarchidés (sous famille des lépomiformes), l’achigan nom commun local du bass dérivé de la langue algonquine : at – chi – gane , qui se traduit par " celui qui combat" a la particularité d’être le seul prédateur connu du poisson chat et de la perche soleil (espèces elles aussi introduites dans les rivières et plans d’eau mais devenues nuisibles car elles se sont trop bien acclimatées au détriment des espèces endémiques). Son régiment alimentaire se compose de vers, d’insectes, de larves, de tétards, d’écrevisses, de plus petits poissons que lui, de grenouilles, de jeunes rongeurs. Son corps est ovale et sa tête représente le tiers de sa longueur. Il a une mâchoire inférieure proéminente et sa gueule largement fendue lui permet de s’attaquer à des proies très volumineuses. Sa nageoire dorsale comprend une partie constituée de rayons épineux pour se protéger des prédateurs et d’une partie se composant de rayons rameux. Le black bass a généralement un dos très foncé de couleur vert olive et un ventre de couleur argentée. Ses flancs laissent parfois apparaître une bande de losanges noirs. La ponte des oeufs a lieu au printemps quand la température de l’eau atteint 18 °C (mais certaines pontes se font entre 21 et 23 °C). Il semblerait que les plus gros spécimens pondent en premier dans des eaux plus profondes. Les femelles peuvent émettre plus d’un million d’œufs durant la période de reproduction. La ponte a lieu dans une cuvette préparée par le mâle sur le sol. Par ailleurs, ils protègent œufs et alevins en chassant tout prédateur s’approchant trop près. Les poissons d’un été mesurent en général une dizaine de cm, à 2 étés ils avoisinent les 20 – 25 cm, et à 3 étés ils atteignent la trentaine. Une fois arrivés à cette taille, les black-bass n’ont pas toujours eu l’occasion de se reproduire, c’est pour cette raison qu’il vous est conseillé d’augmenter de vous même cette taille pour préserver l’espèce qui a bien du mal a s’implanter par endroit… Alors, en attendant l’été prochain pour qu’il atteigne une taille lui permettant de "combattre", on vous souhaite de belles prises diverses et variées voire parfois "miraculeuses", dans la vallée du Grand Morin. Indiana & AS77 Sources : |
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bravo indiana tout le mérite de l’article te revient à toi :-e)
Sur quel tronçon du GM a-t-il été introduit ? Du côé de la frayère ou plus en amont de Crécy ?
moulin de saint martin ,moulin de crécy tout le parcours du Pré Manche
Alors ces brochets, ils sont pris au piège ou presque entre le moulin de la chapelle et les différents systèmes de vannage dans Crécy ?
Qu’ils ne puissent pas remonter au-dela de la Chapelle, c’est évident pour cause de rupture de la continuité écologique au niveau du moulin à l’abandon, la hauteur du déversoir étant trop importante pour qu’ils puissent le franchir. En revanche, en aval, dans le sens du courant (si l’on excepte le temps de l’ouverture exceptionnelle de la vanne du Moulin de Voulangis) peuvent-ils sauter les barrages du moulin de Crécy ou de ceux des brassets ? Et d’ailleurs, sont-ils assez curieux tes blacks pass pour aller voir ce si l’eau est plus verte de l’autre côté des vannes ?
dans le sens du courant …
justement ils ne savent pas quel est le sens du courant;gauche ou droite 😉
oui, du coup, ils tournent en rond comme dans un aquarium
ils ne peuvent pas tourner en rond le cours d’eau est rectangulaire 😮 les brassets leurs donnent un territoire plus grand 😀
Bah si dans la largeur 😉
J’ai pu observer, lors de fortes précipitations alors que le déversoir du moulin de Saint-Martin débordait, un brochet d’une cinquantaine de centimètres sauter et passer cet obstacle sur la partie la plus basse…le long du Pré Manche.
Au moulin de La Chapelle, au niveau de l’emplacement d’une des anciennes roues à aube, la chute est verticale et d’une hauteur de soixante centimètres environ. Quand le Morin est plein ça peut servir de passe à poissons pour les individus d’une certaine taille… pas tous, certes. C’est la même configuration au moulin de Serbonne. Il y a une chute verticale de la même hauteur. Donc peu de continuité écologique possible suivant les espèces. Les black bass introduits cet hiver ne me semblent pas de taille pour ce genre d’acrobaties et remonter ainsi la rivière.
De toute façon, au moulin de Tigeaux, plus rien ne passe…
Par contre, en aval, on pourrait bien rencontrer un bass au bout de la ligne… 😉
Dans quel sens il a passé le déversoir du Moulin de Voulangis ton brochet : en remontant ?
Concernant la partie la plus basse : c’est à dire ?
Pour moi c’est l’endroit où l’eau affleure avec le haut du déversoir qui n’est peut-être pas strictement horizontal sur toute sa longueur. La hauteur de la surface de l’eau est la même quelle que soit la position le long du déversoir en aval, et c’est la même chose en amont au pouième de déclivité près. Lla différence entre les deux surfaces correspond à la hauteur de la chute. Quand la hauteur de chute devient nulle au niveau du déversoir et que la vanne est fermée … ça commence à mouiller !
En revanche, le « fond » du lit de la rivière des deux côtés de l’ouvrage peut être plus ou profond selon la position le long du déversoir, comme à la piscine :-b)
Mon brochet n’a pas fait le saut de l’ange, je te rassure, au dessus du déversoir dégorgeant d’eau. Un poisson, c’est parfois idiot mais l’instinct de survie ne les rend pas stupide. 😉
Il remontait tout simplement le courant à la recherche d’un lieu de frai idéal, comportement inhérent à la plupart des espèces de poissons de rivières, à savoir, des eaux basses sans courant qui peuvent être réchauffées rapidement par une énergie renouvelable… le soleil !
Les précipitations hivernales, l’augmentation de la luminosité journalière et de la température déclenchent ce comportement de reproduction. Il en est de même pour la majorité des espèces animales et végétales.
Bref ! Revenons à mon observation de ce fameux brochet. Pour remonter le courant du déversoir de Saint-Martin-lès-Voulangis, la technique du brochet n’est pas le saut de l’ange… mais surtout des plats ! 😮
Il prend son élan dans la partie la plus basse, ou il y a le moins de dénivelé, comme dans une piscine.
En l’occurence, le dénivelé le plus bas du déversoir se situe à l’angle de l’ouvrage et des berges côté Pré Manche.
Premier essai, un magnifique plat sur le déversoir « en eau » et retour à la case départ. Deuxième essai, il prend son élan, superbe plat sur la berge dans l’herbe gorgée d’eau, petite étape et un ultime sursaut pour regagner la partie supérieure du Morin.
Bon, après, ce qu’il a fait de sa vie je n’en sais rien… A-t-il tourné à gauche après le nénuphar pour découvrir les brassets, est-ce qu’il a pu faire des petits, a-t-il pu passer le barrage de la Chapelle pour explorer les eaux basses du ru de Vaudessart, ou frayer dans un fossé du coin ? :#
hier un pêcheur ma téléphoné pour m’informer de la capture et remise à l’eau de 4 black bass