Belle prise !
Le dimanche 26 février dernierlors d’une promenade photographique matinale sur un quai de Crécy, un pêcheur arepéré un poisson de belle taille et d’une couleur inhabituelle, mais sanspouvoir l’identifier à cause du courant déformant la surface de l’eau.
Intrigué, l’homme est revenu l’après midi avec une canne etquelques vers. Le poisson était toujours là. Après une bonne vingtaine depassages près de la bête, le poisson a fini, peut être par énervement, parhapper l’appât et le pêcheur s’est retrouvé en contact avec une masse lourdequ’il savait devoir tracter sur une quinzaine de mètres à contre courant afinde rejoindre un escalier qui lui permettrait de descendre au niveau de l’eaupour mettre le poisson à l’épuisette. |
Après plusieurs minutes de combat et quelques sauts, c’estdevant des promeneurs admiratifs (du poisson !) que le pêcheur a remonté sur lequai une superbe truite arc en ciel albinos de 57cm qu’il a évalué à plus dequatre livres.
Afin de ne pas perdre de temps, pendant qu’il répondait auxquestions des spectateurs ébahis, l’homme a décroché l’hameçon (sans ardillon)piqué au coin de la gueule et a pris des photos en laissant le poisson dansl’épuisette suspendue afin qu’il ne touche pas le sol bitumé sur lequel il se seraitabîmé en se débattant. Puis le pêcheur a redescendu l’escalier et a immergé labelle, toujours dans le filet afin qu’elle reprenne un peu ses esprits. Unmoment après il a libéré, sous l’eau, le poisson de son filet et l’a maintenuface au courant jusqu’à ce qu’elle quitte seule ses mains, rassurant ainsi lesspectateurs dont deux enfants qui s’étaient inquiétés sur la capacité maximalede ce poisson à vivre hors de son élément. Comment cepoisson est il arrivé là ? C’est l’Office National de l’Eau et des MilieuxAquatiques (ONEMA) de Seine et Marne, contacté par le garde pêche de Couilly(le pêcheur ci-dessus c’est lui) qui en a donné l’explication : bien en amontde crécy, lors d’un coup d’eau un tributaire a rejoint un petit étang danslequel son propriétaire avait introduit différents poissons de différentescouleurs, certains se sont échappés et en dévalant sont arrivés dans le GrandMorin. Dès quej’ai informé par courriel Serge Avanzini de cette prise, il m’a téléphoné etm’a dit sur un air taquin : << Il y a de beaux poissons à Crécy, hein ?>> Oui Serge, à Couilly aussi…je ne te dis pas tout ! Garde pêche particulier, appma de Couilly / Saint-Germain / Montry et par convention récente des aappma de Crécy et Dammartin. En cas de besoin vous pouvez me joindre à : epinochegardepeche@hotmail.fr |
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C’est une très belle histoire. Félicitations à tous :=!
ça alors!!… j’ai bien vu de mes yeux ce grand poisson blanc, avec une tache rouge sur le dos, nager à reculons ( oui à reculons! ) dans le brasset en amont du moulin à aubes : c’était le dimanche après-midi 12 février. Il faisait très froid, mais comme tous les jours je contemplais l’eau depuis le jardin… Ma première impression a été que ce poisson était à moitié mort.
A un moment, j’avais pensé envoyer un commentaire à ce sujet à l’attention de AS77 pour lui faire part de cette « vision » et pour lui demander de quelle espèce était cet étrange nageur… et puis, j’ai hésité et je me suis abstenu, craignant qu’on ne me prenne pas au sérieux… pensez donc : un grand poisson blanc nageant tout près de la surface et à reculons…!! j’ai pourtant mentionné cette anecdote à deux personnes (qui m’ont écouté poliment…).
Eh bien ce soir, je suis très fier d’avoir observé ce Poisson rare, et de le retrouver grâce à votre article ! C’est formidable.
cela me fait plaisir Georges de votre sens de l’observation comme quoi ,la nature nous donne bien souvent de jolies spectacles ,de plus une énigme résolue
😉
et merci à Monsieur le Garde de pêche 😉 d’une part pour son sens de l’observation,d’avoir résolue un énigme et de son geste d’une capture en douceur et d’une remise à l’eau :=!
alors les brionautes???ça roupille :#
rien depuis lundi 🙁
muets tels la carpe.
chut alors 😉
Ok RA, on va relancer le débat sur un autre sujet alors.
Puisque l’on parle de silence, j’ai remarqué aussi que la dernière question du « papounet » à propos du centre commercial dont ne doit pas prononcer le nom, avait été écrasée sous une chape de silence … faudrait pas trop poser de question tueuse si on veut que ça continue à gouailler gentillement entre bénévoles. Le premier de nous qui croise « Papounet » lui en parle, car il faut qu’il se calme. 😀 😀
devant tout ce qui va nous tomber dessus prochainement tu as raison, il faut que je me calme. :=!
Est-ce possible :#
remarque bien qu’en ce moment c’est plutôt calme; AS77 est parti faire sa cure d’ hermite au fin fond des bois?
C’est le calme avant la tempête alors que N.S remonte dans les sondages. 😐 :paf
as77 il accompagne son épouse à l’hôpital il à d’autres chats à fouetter que les gens qui ont votés sarkozy ,qui l’ont critiqué à juste raison ,et maintenant,pris d(une forme d’amnésie sont près à tout oublier ,désolant tant de léchouilles,je suis triste honteux vraiment honteux :paf
Courage… Transmettez à votre épouse nos amitiés.
Sympa : mais que veut dire exactement : « lors d’un coup d’eau un tributaire a rejoint un petit étang « .
A la première lecture j’ai cru que le « tributaire » était une espèce de poisson, celle de notre poisson fugueur en l’occurence . Mais ça ne collait pas trop.
Alors, j’ai cherché le sens qui pouvait être accordé à « tributaire » dans ce contexte.
En fait, un tributaire désigne aussi un afflent : un cours d’eau qui se jette dans un autre, plus gros, qui apporte son tribut en eau.
Donc je crois comprendre qu’à l’occasion d’une grosse pluie, l’étang a été relié à la rivière par un petit cours d’eau temporaire qui a permis au poisson d’aller expolorer d’autres profondeurs.
Mais je me damnde quel va être le sort de ce poisson si peu commun. Sans congénaires de son espèce, a-t-il un avenir dans le Morin ?
Peut-être serait-il opportun à la prochaine prise de le rapporter dans son étang où il a, j’imagine, de la famille, au demeurant inquiète de son escapade.
Sinon es-ce que nous amis pêcheurs à la ligne (car sans la ligne, nous le sommes tous) peuvent nous en dire plus sur l’habitat habituel ce poisson ?
L’habitat naturel de cette truite atteinte de flavisme (car elle est n’est pas blanche mais jaune) reste les élevages piscicoles qui sélectionnent ces individus à déficience génétique. Elle sont revendues ensuite pour agrémenter les étangs.
Dans la nature, ce genre d’individu aurait une courte existence car trop voyant pour passer inaperçu aux yeux des prédateurs. Il ne pourrait pas atteindre cette taille.
Donc pas d’avenir dans le Morin pour la progéniture de « Moby Dick ». 😉
Quel que soit ton destin, ô blonde unique, Truite!
Apparue à fleur d’eau, parée de nacres pâles,
Incrustée de rubis, que soit douce ta suite,
Solitaire audacieuse, en songerie spectrale…
-Une ligne t’a prise,
Des lignes t’éternisent.-
Que tous ceux qui t’ont vue lisent en ton passage
Un signe de fortune, un bien heureux présage!
Mais, si t’oublient ceux qui ne t’ont crue que poisson,
Mes vers à ton sillage : immortel hameçon…