L’orchis bouc, une orchidée qui gagne du terrain…
Fleur bien connue de notre ami l’orvet, l’orchis Bouc (Himantoglossum hircinum) a établi une petite colonie au gymnase Jean Perrichon, en bon supporter, sur le talus entre le terrain de foot et la D934.
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Appelée aussi "orchis à odeur de bouc" pour son fumet peu agréable, cette plante robuste, aux feuilles ayant l’aspect d’une plante grasse, arrive à floraison vers mai – juin. Formée de deux tubercules et de racines cylindriques, sa tige peut atteindre 90 cm de hauteur. Elle possède de nombreuses feuilles d’un vert grisâtre qui apparaissent en automne, persistent l’hiver puis se flétrissent à la floraison. L’inflorescence est cylindrique et assez dense, fleur verdâtre bordée de pourpre, sépales et pétales rassemblés en casque, labelle très allongé, de plus de 5 cm, enroulé et plus ou moins déployé à l’horizontal à floraison.
L’orchis bouc, ainsi que les autres orchidées, ont un mode de reproduction très complexe. Les graines, pour germer, ont besoin de trouver dans la terre un champignon microscopique. En pénétrant dans la graine, il forme une symbiose indispensable, assurant la nourriture et le développement de la plante dans les racines. La fécondation est assurée par des insectes. Sur les milliers de graines produites, seules quelques unes trouveront ces conditions pour pouvoir germer. Et cela peut prendre plusieurs années… Sur les parcelles toujours en friche depuis plus de deux ans de ce qui devrait devenir le futur lotissement du Parré de L’Hôtel Dieu, l’orchis bouc est vouée à disparaître. Ce sont 15 hectares de prairies calcaires, propices aux orchidées, qui seront détruits au profit de nouvelles constructions sur la commune, alors qu’il existe des bâtiments, des maisons qui ne demandent qu’à être réhabilités. Mais la spéculation aura toujours raison… Avec ce nouvel arrivant, l’écosystème du coteau va s’en trouver modifié. Les populations d’insectes comme les grillons, principales sources de nourritures pour l’orvet et les autres habitants à poils ou à plumes, vont se restreindre. Alors pourquoi en parler avant sa floraison ? Tout simplement pour vous signaler leur présence car, compte-tenu de leur implantation, leur floraison risque d’être compromise dès les premières tontes ou piétinements, et leur avenir peut s’en trouver menacé. Doit-on protéger les coteaux du grand Morin ? Il semblerait que oui, au vu des études sur l’impact écologique qui ne tiennent pas compte des faits relatifs à notre activité humaine et de ses conséquences, en minimisant la perte de certaines espèces animales et végétales par rapport aux enjeux économiques de constructions dans la vallée. L’orchis bouc est l’orchidée la plus représentée et ne fait pas l’objet de mesures de protection en Ile de France. Et les autres espèces, réduites à quelques spécimens sur de rares parcelles, non plus… Certains privilégiés peuvent découvrir à leur guise la collection de la serre aux orchidées, administrée et gérée par le Sénat depuis 1879, située dans le jardin du Luxembourg à Paris. Il serait temps que les Sénateurs prennent en considération la raréfaction des espèces endémiques dites "de préoccupation mineure" par des mesures de protection de la nature car ces espèces ne poussent pas partout. Aussi, Monsieur le Sénateur-Maire de Crécy-la-Chapelle, architecte de la Nation et d’un monde meilleur, je vous conjure de mettre tout en oeuvre pour protéger le patrimoine écologique des coteaux du Grand Morin, au nom de la population de la Communauté de Communes du Pays Créçois, de la biodiversité, et des générations futures. Sources : Le traité des orchidées, Marcel Lecoufle, édition Artemis, 2004. |
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il y en a quelques unes dans mon terrain; on s’était toujours demandé ce que c’était,en tout cas on y faisait guère attention lors de la tonte.
maintenant grace aux compétences de IJ :=! on va pouvoir( et même se faire un devoir) de préserver cette plante. :-d)
bon boulot indiana,
comme quoi que l’on prend le temps d’observer ,
on découvre un nouveau monde qui nous est pourtant familier :-e)
Merci Serge… 😉
Je confirme… L’observation et la curiosité nous amènent à ce genre de découverte.
Merci Daniel…
Et encore merci de bien vouloir préserver celles qui sont présentes dans ton jardin… :-d) 😉
il y en a 3 voire 4 pieds :# ; il faut que je les balise en mettant un petit grillage autour comme pour les balivots?…baliveaux?…bas livots? :#
Pour les orchidées qui se trouvent dans mon jardin, je dégage les pieds en arrachant l’herbe. Puis je tourne autour avec la tondeuse… 😉
Sur les parcelles toujours en friche depuis plus de deux ans de ce qui devrait devenir le futur lotissement du Parré de L’Hôtel Dieu
pourrais tu en dire plus sur ce lotissement? :#
Cet article est un enchantement. Bravo
Merci Korie… mais c’est surtout la nature qui est un enchantement… 😉
Ce lotissement se situe sur le coteau de la Chapelle, entre la rue de la Ferté et l’impasse du Parré de l’Hôtel Dieu créée pour cette occasion. Les 15 hectares sont divisés en 9 parcelles de 1500m²… et 1500m² pour l’impasse dont l’accès se trouve route de Férolles.
Ces travaux ont apporté le tout à l’égout et ses occupants, dans la rue de la ferté, obligeant les riverains à se raccorder à leurs frais au réseau. Suivis d’une taxe pour le raccordement et un prix du mètre cube d’eau et des traitements des eaux usées, multiplié par deux dès les travaux finis.
🙁
Vous pouvez rejoindre cette impasse à pieds par la route de la Ferté, pour profiter du panorama sur la vallée…
Le calcul me parait curieux : 9 parcelles de 1500 m² cela fait 13500 m², soit 1,35 ha.
Concernant le raccordement à l’assainissement, effectivement si l’on est (ou devient) raccordable, on doit se raccorder, mais les travaux sont à la charge de la commune, pas des habitants concernés.
Oups ! J’ai oublié la virgule… 🙁
C’est bien sur 1,5 ha de terrain. 9 parcelles de 1500m² et 1500m² dédiés à la voie de circulation.
Pour ce qui est du raccordement, les travaux sont à la charge de la commune jusqu’à la limite des propriétés. Les travaux de raccordement sur la partie privée reste à la charge des habitants concernés.
Sauf qu’il éxiste une Taxe communal de droit de branchement à l’assainissement .
concernant Crécy je ne le connais pas mais pour exemple Villiers c’est :
3000 de taxe communal +
3000 de matériel (raccord ect…)+
environs 3000 de branchement par la société gestionnaire du réseau.
Soit un total pour le raccordement au tout à l’égout de 9000….
et croyer moi ça fait pas rire les gens.
En ce moment nous somme en pleins dedans à Villiers avec la loi sur l’assainissement individuelle et le SPANC
Et les gens sont en droit de ce demander si il ne vaux mieux pas garder un systeme de mini station d’épuration chez soi, que de ce raccorder au tout à l’égout.
Sinon toujours agréable et intérressant de découvrir la biodiversité de notre région
merci :=!
Petite parenthèse voirie et réseaux divers au milieu des orchidées… 🙂
Les résidents de la rue de la Ferté ont été mis devant le fait accompli à l’été 2009, lors du démarrage du chantier du lotissement. Le tout-à-l’égout étant obligatoire pour qu’il voit le jour, la commune en a profité pour raccorder toute la rue.
La commune a pris en charge les équipements dans la rue mais s’arrêtent au trottoir, c’est à nous de faire le reste. Les riverains ont 2 ans pour se raccorder. Les prix varient de 1600 à 7000 selon qu’ils sont faits par les propriétaires eux-même, ou par des professionnels. La taxe dont on doit s’acquitter (après achèvement et visite de contrôle de Véolia) auprès de la mairie est de 1545 …
Je vous rejoins volontiers.
Les gens veulent, par confort, être raccordés, et sont impatients de ce raccordement.
Hormis le coût signalé, augmenté de celui pour la commune (et ce sont nos impôts), le prix de l’eau au mètre cube double.
Je suis plutôt content de ne pas être raccordable …
Un article reportage qui sent bon le terroir.
C’est bien documenté avec de bonnes références locales. On a envie de battre la campagne pour repérer ces fameuses orchidées et les cajoler.
Et revenir dans quelques semaines pour repérer leurs fleurs.
Bravo Franck :-e) :=!
Merci Florence…
En parlant de battre la campagne, je remercie AS77 de nous avoir proposé cette balade pour retrouver la vigne perdue de la sente des Avernes… :-d) :-e)
Dans le bois, chemin du Joignet près de la décharge sauvage, j’ai pu constater leurs présences mais sans les déterminer. Ainsi que dans la ruelle de Bessy.
😉
j’en ais aperçus sur les bords du grand morin ,et des pontes de grenouilles
tu en as aperçu sur les bords des pontes de grenouilles ? que croient-elles ces fleurs … que c’est du caviar ?
la grenouille croasse que l’orchidée surveille sa ponte ,et fica 😉
jna -> aime trop :-d)
Merci grand maître… 😀
Jms tu devrait rajouter les photos des orchidées prisent lors de notre ballade :-d)
Tu veux dire celle-ci je pense :
On dirait bien l’orchis mâle (orchis mascula)… Mais peut-être que Monsieur le Sénateur-Maire pourrait nous le confirmer ? 😀
En l’occurrence il s’agissait d’une orchidée villermorinoise et nullement créçoise, je précise.
il va falloir faire suivre au Sénateur Maire 😀
Excellent article qui fait découvrir la flore locale. :=!
Super cet article , très intéressant , Savez que les ets LECOUFLE en IDF sont des précurseurs en matière d’orchidées.
Etant jeune , très jeune , j’ai participé aux vendanges dans les vignes de mimile Béguin, qui habitait rue du château d’eau.
ouf les poètes n’ont pas cru bon de taquiner la muse …
un lien intéressant
http://www.astrosurf.com/astrojanus/orchidees.htm#conopsea
j’en ai compté 8 dans mon terrain. :-d)