Définitions insolites de la ruralité
Le débat sur la chasse n’a pas pu aborder sérieusement la ruralité et a plutôt tourné au pugilat. Tentons de relancer la réflexion sur la ruralité au travers de définitions un tant soit peu amusantes. La première réflexion m’est venue en lisant la dernière publication municipale de la mairie de Voulangis. On y apprends que nos impôts locaux vont augmenter en 2004 à cause de la croissance des déchets verts collectés … |
la suite : ruraux ou rurbains ? La chose m’a paru particulièrement singulière n’ayant jamais eu l’idée d’avoir des déchets verts.
Jusque il y a 3 ans, mes résidus de tonte de la pelouse finissaient en tas de compost, bien pratique pour cultiver des potirons ; depuis je ne ramasse même plus, je consomme ainsi deux fois moins de carburant et ma pelouse s’en trouve naturellement fumée.
Quant aux feuilles mortes (qui se ramassent à la pelle si l’on en croit la chanson), je les laisse tranquillement finir leur vie sur leur lieu de chute ; ramasse-t-on les feuilles dans les forêts ?
Au-delà de l’ironie, je comprends que tout le monde n’a pas forcément la place de stocker ses résidus, quant aux feuilles mortes elles doivent au moins être balayées sur les escaliers si l’on ne veux pas choir.
Mais n’y-a-t-il pas également au travers de cette tendance à se débarrasser de tout ce qui gêne un comportement marqué par des influences qu’on peux qualifier de citadine ? A contrario, gérer ses propres déchets, tout au moins ceux qui viennent de la nature relève plus d’un comportement rural me semble-t-il.
Ma deuxième réflexion concerne le stationnement. Quand vous allez à Crécy, en évitant le centre un peu encombré, il suffit de se garer sur l’un des parkings mis à disposition (Marché plus ou près de la poste) et de vaquer tranquillement à ses courses en prenant son temps.
Allez donc faire pareil dans une grande ville, à Meaux par exemple. Votre véhicule garé, vous vous précipitez sur un horodateur non en panne pour payer votre parking en espérant ne pas être verbalisé dans l’intervalle : le stress de la ville commence. Pendant vos courses vous surveillez constamment votre montre afin de ne pas dépasser l’heure fatidique au-delà de laquelle vous seriez en faute.
D’où une définition de la ruralité : tant que le parking est gratuit on est à la campagne. N’est-ce pas moins idiot qu’un seuil de population ?
Ces deux réflexions pas sérieuses du tout montrent bien une différence essentielle entre la ville et la campagne : en ville on se souci constamment de gérer la pénurie de place. Cela oblige à créer des services spécialisés et toujours plus de réglementations et d’interdits pour utiliser cette place qui fait défaut.
Pour revenir à notre problème d’impôts locaux, et pour conclure,
si vous voulez payez moins d’impôts, cultivez des potirons !
(article vu 6 fois)
Bonjour JMS,
La loi sur la ruralité est en discussion au Parlement.
Qu’est-ce-que la ruralité ?
Ce sont les gens qui vivent en milieu rural et pas seulement les agriculteurs.
Selon l’INSEE un village rural doit compter moins de 2.000 hb.
Je pense que cette vision est dépassée.
Crécy est un gros bourg rural avec ses hameaux et pas encore une petite ville.
Le monde rural se définit par la proximité, la solidarité et la qualité de l’environnement.
Vivre en milieu rural doit être un choix, celui d’entendre les cloches du village ou de rouler dans la bouse de vache ou le crottin de cheval.
A long terme nos villes aseptisées sont un risque pour la santé du genre humain.
Ruralement vôtre,
G.MACHY
Familles rurales Ile de France
Rouler dans la bouse ? oui, à condition qu’il y ait des vaches et pas seulement des champs de maïs.
A la Celle sur Morin, Guérard ou Faremoutiers …venez les admirer !
LE GRAND TEST de la ruralité
« Avez vous l’âme d’un rurau ? »
Question n° 1: (d’après un viel adage briard)
Vaches en janvier, bouses à curer.
Vaches en été, bouses dans le pré.
-> VRAI ou FAUX !
Il y a encore des vaches au Pré Manche. En ce moment elles sont rentrées à l’étable depuis un mois. Le taureau trouvant que son pré manquait d’herbe s’était échappé pour broutter dans le jardin d’à côté. Le lendemain, le propriétaire a rentré tout le monde à l’étable (le taureau, les 2 vaches et les 2 veaux)
Nous disons des choses voisines et complémentaires.
La ruralité cela doit être un choix mais aussi une attitude face à l’environnement. Mes ancêtres paysans depuis la nuit des temps m’ont appris que la terre ce n’est pas sale, les feuilles mortes non plus (je serais un peu plus réservé sur les bouses de vache mais il faut vivre avec, vous avez raison).
Ce ne sont pas des déchets au même titre que les emballages des produits facturés mais des produits de la terre. Se décharger sur la société pour les éliminer ne me parait pas une attitude rurale. Autrefois (certes, il n’est pas question d’y revenir) les familles vivaient en autharcie autant pour les ressources vivrières que pour l’élimination des déchets. Sans aller jusque là je pense que chacun peut faire des efforts.
Quant à ma réflexion sur les parkings, elle pose le problème général de la gestion de l’espace en ville qui créé toute une série de contraintes et de comportements qui font le désagrement essentiel de la ville. En campagne, même s’il y a d’autres contraintes (vues plus haut) on a l’avantage et la liberté que procure l’espace.
de jna : que l’on m’explique
G. MACHY prétend que les villes aseptisées sont un risque pour la santé du genre humain.
Cela est tout à fait paradoxal et me bombarde quelque part.
Car enfin qu’est-ce qu’une ville aseptisée ?
N’est-ce pas une ville où l’on respire un air neutre, non pathogène, chimiquement pûr !
Où toutes les voitures sont dépolluantes et où les chiens font des cacas au goût de menthe fraîche.
Alors comment parler de risque pour le genre humain ?
Que l’on m’explique !
Je ne peux pas répondre à la place de l’intéréssé mais je comprends l’idée. Ce n’est pas à l’air qu’il est fait référence mais plutot à tout ce qui peux venir de la nature et que l’on cherche à éliminer y compris par des moyens chimiques. Cela s’applique bien aux déchets verts, à l’eau que l’on déminéralise sous prétexte de la rendre plus propre, ou aux mouches que l’on élimine systématiquement à coup d’insecticides. Dans le même ordre d’idée et en élargissant le propos, on peut citer l’abus des antibiotiques ou des anti-dépresseurs.
Souhaitons que votre chapitre concernant les parkings et les horodateurs ne donne pas d’idées malsaine à notre maire.
Pour le reste concernant les déchets c’est affaire de civisme et alors là les Francais sont champions. Il faudrait un guetteur à chaque endroit névralgique qui irait remettre aussitot le déchet devant la porte de celui qui l’a déposé,accompagné d’une bonne paire de claques.
J’ai l’expérience d’une ville de 15000 habitants dans les années 75 qui succombat à l’idée ambiante d’introduire le stationnement payant. Il fut battu aux élections qui suivirent !
Je veux parler du maire de la dite ville
Cest le maire de la dite ville qui fut battu
il y a un commentaire de trop, ma souris a fourché; mais c’était bien du maire dont il s’agissait et aussi de son équipe ; il y eut donc alternance pour cause de stationnement payant.
A méditer.
A propos des déchets verts, après la neige on a vu beaucoup de tas de neige entassés le long des routes. Non quand même pas ? il y en a qui oseraient ? … des déchets blancs alors !