Le Beffroi de Crécy
par
Franck Barbier
·
3 décembre 2010
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Le beffroi de Crécy se trouve à l’ancienne porte de Meaux, sur les vestiges de l’une des quatre-vingt-dix-neuf tours selon la légende (une quarantaine tout au plus dans la réalité), de la troisième enceinte probablement construite au XIIIe siècle par Hugues de Châtillon.
Il a été édifié pour recevoir la cloche et l’horloge de l’ancien hôtel de ville. Située rue Serret, avec sa porte voûtée du pont du marché et sa tour massive, l’ancienne mairie a été démolie en 1873, à l’occasion de travaux de voirie dans le bourg.
Quand on aime le Beffroi, on ne compte pas : sauriez-vous identifier l’élément qui différencie tous ces beffrois de Crécy ?
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Horloge ! dieu sinistre, effrayant, impassible, Dont le doigt nous menace et nous dit : "Souviens-toi!"
Charles Baudelaire Les fleurs du mal
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Il est déjà … 150 ans.
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Vers 1859-1860, pendant les mandats des maires Cinot et Philippe est décidée la pose d’une horloge sur le clocher de la mairie, en remplacement de l’ancienne commandée en 1758 par M. Grandjean, conseiller du Roi, maire de Crécy.
La cloche serait donc la plus ancienne du canton de Crécy ?
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Dans cet épisode inédit des "Aventuriers du Crécy perdu", Indiana Jones a escaladé, au péril de sa vie, le beffroi, pour vous offrir un panorama inédit de la ville
Contre-plongée dans l’azur. Ce beffroi a des allures de phare…
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L’escalier d’origine est plus que raide, et déconseillé à ceux qui souffrent du vertige…
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Pour information, il est encore possible d’accéder au beffroi aux jours et heures d’ouverture de la bibliothèque.
Sources : "Crécy-en-Brie et la Vallée du Morin" de Sabine Gervais et René Blaise – 1955 – réédité par la famille de l’auteur en 1990 et disponible à la Bibliothèque de Crécy mi-décembre (quand je l’aurai rendu !) et "Crécy du temps de Gaucher III" disponible sur www.brionautes.com
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Sur cette carte postale ancienne, le beffroi à tout juste 40 ans… mais il à l’air moins vaillant qu’aujourd’hui
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Sur cette carte postale ancienne, l’ancien hotel de ville.
En complément voici le brouillon du plan de Crécy, à priori le plus ancien répertorié dans les archives de la collection de Laseigne, mais antérieur à ses travaux. Il serait en réalité attribué à H. Matis, arpenteur du roi, qui leva d’autres plans dans la région et arpenta la forêt de Crécy en 1718.
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(article vu 22 fois)
et oui les curés qui vivent dehors en pleine hiver d’où l’origine de l’abbé froid 😉 pour la différence je pense à l’heure indiqué
B froid danle dos 😉
toujours pas de réponse pour l’énigme :# :-b)
et oui, c’était bien l’horloge qu’il fallait observer !
ii y en a une qui n’est pas en accord avec les trois autres
jna
j’cavais répondu le 3 décembre :=!
Exact, le 3 décembre à 9H29, mais AS77 a répondu 19 minutes avant toi !
C’est un lêve tôt le ramasseur de champignons.
Mais bon, les deux réponses étant situées dans la même demi-heure, nous considérons que vous avez tous deux rien gagné !
un beffroi avce une heure différente.
RA
je savais bien qu’une devinette ça les amuserait un peu 😉
ils sont très joueurs ces Brionautes.
C’est pareil à la maison … j’ai un chat de plus de 15 ans, qui redevient très joueur avec l’âge ….
Indianal a escaladé le Beffroi : mais il ne nous dit pas si c’était par de l’intérieur ou par l’extérieur !
Pour accéder au beffroi, il faut rentrer dans la cour de la bibliothéque, et se rendre derrière le préfabriqué de la Maison de Anciens Combattants. Vous trouverez l’escalier de la tour qui mène à ce panorama.
Concernant le nombre de tours, on parle souvent de 99 comme d’une légende, en corrigeant tout de suite pour dire que c’était plutôt 49. On n’est pourtant pas à Marseille pour en rajouter autant.
99 semble être à la fois un nombre symbolique et une allégorie poétique, c’est le nombre obtenu en comptant aussi les reflets des tours dans les brassets.
Si l’on regarde la carte jointe en fin d’article et qui remonte au XVIIIème siècle, on arrive à en compter 54.
Il est vrai qu’on ne connait pas le nombre exact des tours. Selon le plus ancien brouillon de plan de la ville de Crécy qui daterait du début du 18ème siècle, dans le livre » Crécy en Brie et la vallée du Morin », on peut en compter 38. Mais aussi bien dans le plan de Crécy de 1778 que dans ce croquis, la tour immergée dans le Morin face à l’église Saint Georges n’est pas mentionnée.
Merci pour les contributions de Jms et Jna sur cet article.
Nous avons rajouté ce plan en fin d’article.
Un peu difficile à lire, c’est vraiment un brouillon, avec le nord au mauvais endroit pour compliquer. C’est clair que c’est incomplet, en particulier vis-à-vis des tours.
Le plan est moins précis, mais intéressant par ses détails.
Il a été dessiné à l’envers par rapport à celui de 1778. On y retrouve le « fort » où se trouve l’église St Georges, 2 tours à cette entrée, une 2ème tour accolée à la tour des Minimes.
D’après ce croquis, sur les portes du pont du marché et du pont dam’gilles il n’y a qu’une seule tour, la photo de l’ancien hôtel de ville le confirme, or sur le plan de Rouget de 1778 il en mentionne 2…
Oups… le plan de Le Rouge… 🙁
Merci à Indianajones pour ce reportage à la recherche et à la découverte du Crécy perdu. Oui c’est un endroit , que je n’ai jamais exploré,les hauteurs du Béffroi, qui par grands froids , pour les sujets au vertige procure effroi et gerçures.
C’est un joli point de vue. :-e)
C’est bien gentil tout ça, mais nous n’avons pas polémiqué à propos du sujet de cet article aventureux.
Je pose donc la question, ou plutôt, les questions :
– faut-il sauvegarder, embellir notre beffroi en tant que symbole architectural et iconographique majeur de la perle de la Brie ?
– ou faut-il au contraire, envisager de le détruire, de le raser à la base, pour pouvoir enfin agrandir les toilettes publiques qui nous font défaut dans la Venise briarde ?
Je suis fermement décidé à le conserver, car je le trouve plutôt joli et j’aime par dessus tout l’idée du sémaphore qui par tous les temps nous montre le chemin du retour vers notre port d’attache. :-a)
De plus, il pourrait être utile d’équiper son sommet d’un poste de surveillance (en plus de caméras de vidéo protection) qui permettrait aux autorités de bénéficier d’une vue dégagée sur la ville, voire de disposer d’une plate-forme de tir interessante permettant d’atteindre une cible en plein centre ville, sans risquer de blesser des innocents. :-d)
moi je trouve qu’il est moche cependant à une époque il ne devait pas être assez moche puisque des fenêtres ont été bouchées.maintenant c’est réussi , il est plus moche. :=! 😉
ta dernière idée est à soumettre :-b) .
C’est vrai qu’il est dommage que des fenêtres aient été bouchées. Malgré tout il n’est pas laid du tout ce beffroi, et on ne détruit pas un témoin du passé vieux de 150 ans.
Petit complément d’information trouvé dans » les annales de la Société Historique et Archéologique de Chateau-Thierry » – année 1869 – imprimerie et librairie Lecesne – Chateau-Thierry (Aisne), extrait de « excursion archéologique à Crécy-en-Brie » , page 72. :
« Le passage du pont était défendu par deux tours dont il ne reste plus que les soubassements d’une hauteur de trois mètres. Sur la plate-forme à gauche, l’administration actuelle a eu l’intention, sans doute, d’élever un beffroi; c’est une espèce de belvédère octogonal où la brique se marie fort heureusement à la pierre et qui serait tout à fait à sa place sur le labyrinthe d’un jardin moderne et non sur une tour du XIIe siècle. »
😉