du rififi à crécy-en-Brie – épisode 8
Et chez Citroën, ils avaient décidé, dès 2008 de développer la pile à combustible à hydrogène. Ils avaient ainsi pu exporter leurs véhicules jusqu’en Californie, en Islande et dans les pays du golfe Persique. Partout où y avait de la thune quoi.
Quand les autres Français ont commencé à accrocher à cette technologie, Peugeot en était encore à essayer de mettre au point son moteur hybride diesel, serpent de mer qui était apparu en 2005. En 3 ans, Peugeot avait disparu, absorbé par Citroën, dure réalité. En plus, dans ce pays, ya plus de fric. Dans les années 2010, à cause des inondations, la crise économique avait presque tout balayé. Presque plus de sécurité sociale, plus d’Assedic, quasiment plus de programme de solidarité, tout à dégager, noyer par la dette colossale qui s’était accumulé depuis les trente glorieuses. A force de tirer sur la corde, elle avait fini par lâcher. L’Europe avait finit de l’effilocher, il n’y en a plus que des morceaux qui sont restés pour une caste pleine aux as et qui n’est pas partageuse. Je crois que je vais finir par m’expatrier aux SAU (Socialist’s American Union), le pays le plus progressiste en matière de solidarité sociale. Depuis les années 2015 et la fusion de tous les pays du continent américain, cet Etat assure le bonheur et le bien être de ses citoyens par un programme équilibré travail- impôts- péréquation- écologie. Un exemple pour le reste du monde qui n’avait plus rien à voir avec les excès inverses des années 2000. Sur la route de Crécy, les camions à 18 roues bloquent le passage en permanence. Déjà une heure que nous nous traînons pour descendre de Bouleurs à la place du Marché. C’est l’enfer. En plus, malgré les moteurs électriques des véhicules, la poussière et le bruit sont là, les rotations prioritaires des camions du chantier du barrage rendent la ville encore plus triste. Une couche de poussière et de chaux, recouvre toutes les plantes et les maisons car il n’a pas plu depuis 3 mois. Le suppositoire à l’entrée de Crécy s’était effondré en 2011, c’est toujours un tas de cailloux dans le brasset à moitié sec. Les voisins des immeubles en face avaient un peu gueulé au début mais quand on leur a dit à l’époque que les impôts allaient augmenter pour reconstruire ce truc tout pourri, ils l’ont tous fermé et le clocher était resté en vrac depuis. Les commerçants du FLUC (Fond Local de l’Union Commerciale) avaient pourtant pétitionné auprès de la mairie, mais ya rien eu à faire, le maire de l’époque jouait son élection sur la stabilité des impôts, il avait décidé de ne rien faire. Comme de toute façon, les écluses des barrages sur le Morin restaient en permanence ouvertes depuis que la rivière avait été recalibrée et canalisée pour limiter les inondations, ce brasset n’est quasiment plus jamais en eau. |
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cet épisode est presque trop sérieux je trouve. :# 🙁