La Fête de la Confrérie du Saint-Nom de Jésus
Je viens de découvrir à 16 kms de Levier, à Ouhans, village de 342 habitants une tradition qui perdure depuis 150 ans dont l’origine remonte à 1701. C’est en effet une fête religieuse appelée « la fête du Petit Jésus ». Elle a été approuvée par le révérend vicaire général du diocèse de Besançon de la même année.
Il s’agit de se passer le globe qui contient la figurine de l’enfant Jésus, de famille en famille et d’année en année en fonction d’une liste sur laquelle il fallait être inscrit une fois la communion solennelle faite. (Aujourd’hui il suffit juste, pour celui qui le veut, de donner 2 € par foyer et par an). Elle est exclusivement réservée aux habitants du village. A cette occasion se déroule une célébration le premier dimanche de l’année. |
A l’ouverture de la messe, le confrère qui avait la garde du globe est accompagné de 2 autres confrères : celui qui va recevoir le globe pour l’année en cours et celui qui l’aura l’année suivante.
Juste avant la procession, il y a la distribution de petits pains au lait offerts par la famille qui remet le globe. Une fois la cérémonie finie cette même famille fait la distribution de dragées. A la suite de cela le confrère qui reçoit l’Enfant Jésus, convie à un repas le prêtre, les autres confrères et les membres de sa famille. Cette fête fût oublié quelques décennies. Elle a repris naissance en 1859. D’après les gens du village ce serait une fête unique. Comme il s’agit d’une fête religieuse … |
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Bravo Isabelle pour cet article très intéressant. :-e) Il me rappelle deux choses : Les petits pains au lait offerts par la famille qui reçoit le globe, se rattachent à la tradition du « Pain Bénit », en référence au « Pain Eucharistique », plutôt tombée en désuétude, mais qui existe peut-être encore dans certains villages. Ce pouvait être aussi des morceaux de brioche. Dans les années 40, 50, même peut-être après. Mais le Concile a malheureusement donné un coup d’arrêt à ces bien jolies traditions, à certaines occasions on faisait passer pendant la messe des corbeilles contenant des morceaux de brioche ou de pain au lait. J’ai entendu parler du « Pain Bénit des Dames », offert par les Dames, et du « Pain Bénit des Messieurs », offert par les Messieurs. Quant à l’Enfant Jésus qui va de famille en famille. J’ai entendu parler d’une statue de la Vierge qui allait de foyer en foyer dans une paroisse du Havre au cours des années 50.
Merci Florence. Effectivement le « Pain Bénit » existe toujours. Il y a une quinzaine d’années, nous habitions un village duHaut-Doubs, Remonot, bien connu pour son pèlerinage, où nous l’offrions chacun notre tour le dimanche matin à la sortie de la messe. Le week-end dernier, nous étions chez des amis dans un petit village du Doubs, Suremont, près de Montbéliard, le fils de la maison nous en a ramené un morceau.
Etant enfant, je me souviens de cette tradition du pain béni, distribué à la fin de la Messe à Crécy et également à Voulangis.
Il y a quelques années, une cérémonie un peu similaire à celle que décrit Rainette a eu lieu dans la région : Les reliques de Ste Thérèse de Lisieux ont été transportées de paroisse en paroisse et ont donné lieu à des célébrations avec prières et conférences sur la spiritualité de cette sainte normande. Je me souviens être allé à l’église de Villeneuve Le Comte pour assister à l’une d’entre elle.
Les reliques de Thérèse vont également se balader en plusieurs étapes entre Fécamp et Le Havre prochainement. J’avoue que cette pratique me plonge dans un océan de perplexité. Qu’on réfléchisse à la spiritualité de cette fille intelligente, tout à fait d’accord. Mais enfin un peu de poussière d’os de Thérèse Martin, c’est un peu de poussière d’os de Thérèse Martin, ce n’est pas Dieu le père en personne, et ça n’a pas un effet magique 😐
C’est simple cela relève de la superstition, de l’idôlaterie parfois même du fanatisme et du commerce (les reliques des saints ont toujours constitué un bon business)