La saison des dons
Le Téléthon tiendra le haut de l’affiche médiatique le week-end prochain. Les récentes déclarations de Pierre Bergé qui s’interroge sur le phénomène Téléthon, vont-elles avoir un impact sur le résultat de la collecte 2009 ? Le doute a peut-être été semé dans les esprits, comme il l’a été sur l’opportunité de la vaccination contre la grippe A. Les médias à grand coups d’annonces font et défont nos certitudes.
Les français préfèrent le Téléthon au Sidaction, c’est évident, car les maladies concernées touchent, à leurs yeux, des populations d’individus qui ne suscitent pas leur compassion de la même façon. Les français préfèrent donner pour aider des enfants cloués sur des chaises roulantes plutôt que pour des homosexuels qui ont oublié de prendre des précautions. C’est un peu cru, je vous l’accorde, mais c’est aussi simpliste que ça, à mon avis. ! |
L’idée suggérée par P. Bergé de créer un pot commun qui recueillerait les dons destinés à la recherche médicale sans distinction particulière de la cible, permettrait évidemment de gommer cette forme d’inégalité de fait qui repose sur une sensibilité idéologico-moralisatrice. Mais ne pourrait-on craindre avec un tel dispositif de voir le montant global des dons récoltés pour la recherche, diminuer très sensiblement. Un Toutesmaladiesthon mobiliserait-il plus d’énergies, ou même, autant d’énergies ?
Quoiqu’il en soit, cette période de fin d’année, qui correspond à l’arrivée conjuguée de l’hiver et des Fêtes de Noël, est particulièrement propice aux appels aux dons de toutes sortes, sans parler des traditionnelles étrennes. Il existe un marketing de l’humanitaire qui exploite à bon escient, une espèce de culpabilité récurente qui sommeille en nous et se réveille à l’approche de Noël. Au moment où nous nous apprêtons pour les fêtes et alors que l’on nous rappelle sans ménagement que d’autres êtres humains, près de chez nous, sont dans la difficulté, la précarité, la maladie, le désarroi, il faudrait être très insensible pour ignorer certaines réalités. C’est de bonne guerre, de la part des "caritatifs", comment leur en vouloir, pour une fois que la guerre est bonne ! Ainsi, nos boîtes à lettres se remplissent de courriers d’associations contenant une enveloppe T, un coupon-réponse de don et une demande de prélèvement automatique pour fidéliser le donateur. A nos portes, entre les éboueurs, les pompiers, le facteur, se succèdent les représentants de diverses fondations et parfois je crois, d’arnaquations. Sur les trottoirs parisiens des jeunes "commerciaux" recrutés par les ONG (il y a des pages d’offres d’emploi de ce type dans 20 Minutes) nous accostent et réaccostent à l’abord des zones hyper-commerçantes. Ce type de collecte connaît un succès certain, si j’en juge aux coffres remplis des voitures qui viennent récupérer les marchandises offertes en fin de journée. Je connais des personnes qui lorsqu’elles donnent apprécient de pouvoir le faire en nature, elles ont l’impression que leur don sera à coup sûr utilisé à bon escient. Elles perçoivent le don en nature comme la garantie d’une utilisation "réelle" du don. Les gens font confiance aux bénévoles de terrain, mais sont parfois plus méfiants quant à l’utilsation des dons en numéraire. Il est vrai que les grandes organisations ont des frais de fonctionnement, et que dans les organes centraux de quelques unes (qui ne sont autres que des entreprises), on ne vit pas trop mal. Mais avant de développer plus, je m’interroge aussi sur le comportent les super-marchés à l’occasion de ces collectes. En effet, les donateurs achètent des marchandises au prix "plein pot". C’est donc une bonne affaire pour les magasins qui voient du coup leur chiffre d’affaire de la journée sérieusement dopé. Il est possible que ces commerçants fassent un geste et apportent une contribution supplémentaire gratuite ces jours-là, mais je ne dispose d’aucune information à ce sujet, je resterais donc prudent, j’aimerais bien en savoir plus. Je préfère me tourner vers le don numéraire. Pourquoi ? Tout simplement parce que les dons aux oeuvres notamment celles destinées à aider les personnes en difficulté sont maintenant défiscalisables à hauteur de 75%, dans une limite de 570 euros ! Mon objectif dans cette approche n’est pas de payer moins d’impôts, mais bien évidemment de pouvoir donner plus. La démonstration que je vais faire parle d’elle même et c’est en gros ce qui motive mon choix. Imaginons que je décide de consacrer aujourd’hui 10 Euros nets de mes revenus à un don de ce type. Si j’achète à l’Intermarché 10 paquets de pâtes à 1 Euros, j’aurais épuisé mon budget et l’association caritative récupèrera 10 paquets de pâtes, point barre. |
L’administration fiscale encourage les dons aux bonnes oeuvres et oeuvres caritatives. C’est la réduction d’impôt la plus populaire : chaque année des millions de foyers en profitent.
Une double réduction d’impôt pour les dons Pour les particuliers il existe deux catégories de dons apportant chacune un avantage fiscal différent : – Les dons effectués au profit d’oeuvres ou d’organismes d’intérêt général ouvrent droit à une réduction d’impôt égale à 66% du montant des sommes versées, retenues dans la limite d’un plafond égal à 20% du revenu imposable du donateur ; – Les dons au profit d’un organisme sans but lucratif procédant à la fourniture gratuite de repas ou de soins à des personnes défavorisées ou contribuant à favoriser leur logement, permettent une réduction d’impôt égale à 75% dans la limite d’un plafond de versements fixé à 510 euros en 2009. La fraction des dons bénéficiant de la réduction d’impôt de 75 % n’est pas prise en compte pour l’appréciation du plafond de versements ouvrant droit à la réduction d’impôt de 66%. |
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Objectivement, mathématiquement pour ce qui est des calculs, ta démonstration est correcte.
Mais il ne faut pas oublier le côté sentimental, personnel et irrationnel du don. On est aussi influencé par l’aubédience de l’organisme qui recueille les dons, selon ses convictions.
C’est vrai que c’est plus rentable de faire un chèque, avec reçu fiscal à la clé, que de donner des provisions en sortant du supermarché. Oui, mais on a tendance à y penser quand on voit la personne qui attend à la sortie du magasin, et quand en plus c’est quelqu’un qu’on connait …
Mais cela n’empêche pas aussi de faire un chèque à l’occasion du téléthon par exemple.
Bref, tous ces moyens de donner ne se concurrencent pas, ils se complètent en ratissant plus large, au travers de publics différents. Ta conclusion est donc très juste : tout don est bon.
Dans ce contexte, les propos du monsieur le couturier cité plus haut, aussi respectable soit-il, ne peuvent qu’être contre-productifs en opposant des gens qui n’ont pas à s’opposer mais à se compléter.
Dans le cadre des grandes causes, voici un communiqué de presse de sidaction pour le titre de MADFEET ‘restez couvert monsieur’.
Un clip vidéo a été également tourné. le seul but de cette présentation est d’apporter des fonds à l’association ‘SIDACTION’.
site officiel madfeet : http://madfeet.perso.neuf.fr
madfeet@neuf.fr – tph 0148941782 – 0684486643
Communiqué de presse
Très sensible à la lutte contre le sida, le groupe Madfeet a décidé d’offrir tous les bénéfices de la vente du titre « Restez couvert Monsieur » à Sidaction.
Ce Single est également en vente sur la boutique du site Internet de Sidaction http://www.sidaction.org au prix de 5 euros ainsi que sur le site officiel de MADFEET http://madfeet.perso.neuf.fr. Le téléchargement du titre est accessible sur : Fnac music – I tunes – Junodownload – Music me – Nokia music store – Starzik Virgin Megastore – amazone,com – Deezer (etc…) 60 centimes d’euros sont reversés à Sidaction pour chaque téléchargement en ligne.
Sidaction remercie Madfeet pour son engagement à ses côtés. Les fonds nets collectés seront répartis à 50 % pour soutenir des programmes de prévention et d’aide aux malades et 50 % pour soutenir la recherche, notamment des jeunes chercheurs dès leur première année de thèse.
Produit par Marie Deperthe Production, un label indépendant, Madfeet s’inscrit dans un univers celtique et néo classique atmosphérique. Le groupe Madfeet, composé de trois musiciens, tourne depuis une quinzaine d’années
Grâce à son concept original, son ambiance prenante et sa composition poétique, « Restez couvert Monsieur » donne un message de prévention particulièrement efficace.
Madfeet contribue à lutter contre une épidémie qui nous concerne tous, en France, au moins 150 000 personnes sont séropositives et plus de 30000 personnes ignorent qu’elles le sont, 2 jeunes de 15 à 24 ans découvrent chaque jour leur séropositivité.
Contact presse : marie.deperthe@neuf.fr 01 48 94 17 82 – 0684486643