Villes nouvelles d’hier et d’aujourd’hui
Un reportage de Capital sur M6 dimanche soir nous a montré la ville nouvelle de Val d’Europe. Présentée comme une solution alternative aux nuisances de Paris, l’opération semble surtout rentable pour les promoteurs. Mais quelle qualité de vie ses nouveaux habitants peuvent-ils en attendre ? Quel avenir ont ces villes ? Quelles menaces ou quels apports pour nos bourgs ruraux ? |
Si l’on remonte dans l’histoire, le XIIIè siècle a connu aussi ces villes nouvelles, les bastides, l’une d’entre’elles est à nos portes : Villeneuve-Le-comte qui a fêté cette année ses 800 ans.
Les bastides ont connu leur plein essort dand le Sud-Ouest puis le modèle s’est propagé ailleurs en France, en Europe et même dans le nouveau monde (New-York : bastide ?)
Les premières ont été lancées par le comte de Toulouse Raymond VII pour repeupler une région dévastée par la croisade contre les Albigeois.
Les règles de fondation et les chartes de fonctionnement étant tellement variées et riches, il est difficile de décrire une règle générale.
Cependant on retrouve quelques constantes :
– moyennant l’obligation de construire sa maison dans un délai fixe (1 ou 2 ans selon la bastide), quiconque pouvait disposer d’une maison "l’ayral", d’un jardin en périphérie "le cazal" et de terres à l’extérieur de la ville.
– la ville était construite selon un plan géométrique précis :
* une place du marché destiné à servir de lieu de commerce et entourée le plus souvent d’arcades
* de larges voies permettant l’accès au marché en chariot
* d’autres voies perpendiculaires aux premières et destinées à séparer les quartiers les uns des autres
* d’un troisième réseau voire d’un quatrième réseau plus étroit pour séparer les maisons et servir d’égouts.
– la charte était un modèle à la fois de constitution et de règlement intérieur définissant les droits et devoirs de chacun, la structure administrative et politique, la justice.
Peuplé de paysans, de marchands et d’artisans les bastides formaient un modèle cohérent de développement économique et humain très moderne pour l’époque.
Leur conception leur a permis de traverser les siècles, de survivre aux évolutions et d’arriver jusqu’à nous à peu prêts intactes tout au moins pour l’aspect plan architectural et centre d’activité local.
En sera-t-il de même avec les villes nouvelles du XXIème siècle ?
PS. A tous ceux que les bastides et le moyen-âge intéresse je conseille une halte à l’occasion de vacances dans le Sud-Ouest au musée des bastides à Monflanquin (47)
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On ne peut nier l’aspect sympathique et « attirant » des ces constructions mème si l’architecture largement inspirée de ce qui se fait aux USA fait un peu dans le « naif disney » voire un peu « patisserie ».
Par contre je plains les nouveaux arrivants à qui les promoteurs font miroiter des avantages très séduisants mais en vérité très « miroir aux alouettes »:
autoroute A4 saturée-RER saturé-circulation dans les communes environnantes difficile aux heures de pointe(bailly-romainvilliers,chessy,noisy etc…)peu d’employeurs etc…
D’ailleurs il n’est que de constater le nombre de panneaux qui fleurissent aux fenètres pour constater que beaucoup revendent déjà.
Cependant,cet » équilibrage à l’Est « qui devient plutot un « désiquilibrage »organisé par tant de gouvernements successifs est bien là et n’est apparemment pas près de s’arrèter.
j’ai ressorti ce commentaire en liaison avec l’article de ce jour sur villeneuve le comte..
déja 7 ans se sont écoulés;que peut-on dire de l’évolution depuis? :#
Disney annonce l’ouverture d’un 3ème parc à Marne la Vallée (RTL) se matin :-d)
Non Disney annonce la possibilité de la crétion d’un 3eme parc d’attractions dans les futures prochaines années ce qui a été programmé dès la fin des années 80. Rien de neuf donc de ce côté là.Le plus important est la prorogation à la convention de 1987 de l’usage des terres dont Disney n’aura pas fait usage en 2017 pour une durée supplémentaire ultérieure de plusieurs dizaines d’années . Pour mémoire 1973 ha devait être développé en 2017.
A ce jour, moins de 1000 ha ont été utilisés dans le périmètre originel mais 550 ha de plus sont envisagés pour Villages nature en dehors de ce périmètre. Avec 20 ans de plus cela offrira donc au total 2523 ha d’urbanisation (sans compter bien sur les développement non planifés en 1987 sur la commune de Montévrain et de Jossigny, Montry, Coutevroult (hopital, centre commercial des chênes, zac avoisinante et logements en face de la gare RER, logements sociaux périphériques et etc…)soit quelques centaines d’hectares supplémentaires.
Au final plus de 3000 ha sur 50 ans auront été construits sur le plateau.
eh bé ça promet :-d) :paf
une belle aventure humaine au final
jna
humaines les villes nouvelles ? :#
quand même on a réussi à transformer des milliers d’ha destinés à faire pousser des cultures transgéniques en villes, espaces verts et parcs d’attraction, c’est toujours autant d’espace où ces cochonneries ne pousseront pas. 😀
Le réquilibrage de l’ESt Parisien n’a jamais eu lieu en particulier du point de vue de l’activité du tertiaire grande pourvoyeuse d’emploi en RP. La seule chose que l’on ait réussi à faire, c’est effectivement d’installer les « employés » à l’est pour les envoyer travailler à l’ouest.
Et cela continue puisque, au-delà de Paris, la Défense, Nanterre (encore un peu plus loin), les bords de seine (Issy, Boulogne) ou d’autres Levallois, acceuillent le gros de l’activit, toujours à l’ouest, toujours plus à l’ouest.
Quant est-il à l’est ? Pas grand chose, les projets de rééquilibrage des années 80 n’ont permis de faire venir sur Marne la Vallée que les institutionnels publics à qui on n’a pas laissé le choix : ANPE, RATP, BdF, Diac … et quelques autres bien sûr, mais pas suffisamment pour éviter la grande transhumance quotidienne.
jna+
http://www.leparisien.fr/val-de-marne-94/la-galere-continue-sur-l-a-4-16-09-2010-1070017.phpa lire par les utilisateurs de l’A4 vers et venant de Paris