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Le Panthéon
Situé sur le Champ de Mars, et converti en église chrétienne au VII ème siècle, c’était à l’origine un temple dédié à toutes les divinités.
Construit une première fois sous Auguste, au Ier siècle avant Jésus-Christ, il fut entièrement reconstruit sous Hadrien, au début du IIème siècle.
C’est le seul grand monument romain antique qui nous soit parvenu pratiquement intact, grâce à son utilisation ininterrompue jusqu’à nos jours.
Il supporte la plus grande coupole de l’Antiquité, (43 mètres de diamètre). Avant l’achèvement de Santa Maria del Fiore à Florence en 1436, cette coupole était la plus grande d’Europe Occidentale.
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La Piazza Colonna
La colonne qui est au centre de la Piazza Colonna fut construite en 180 après Jésus-Christ. Elle est constituée de bas-reliefs qui représentent les guerres menées par Marc Aurèle contre les sarmates et les germains. Au sommet de ce monument se trouvait une statue de Marc Aurèle. Elle fut remplacée au XVIème siècle par une statue de Saint-Paul.
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La Fontaine de Trevi
Elle fut commandée par le Pape Clément XII Corsini en 1732 à Niccolo Salvi, et achevée en 1762 par Niccolo Pannini.
Quant à l’origine de son nom : pour certains elle fut ainsi nommée à cause des bas-reliefs de la fontaine, qui font référence à une légende selon laquelle une certaine Trevi aurait sauvé sa virginité en indiquant où se trouvait cette source. Il semblerait plutôt que « Trevi » vienne du latin « trivium », qui a donné « tre vi », « trois rues » en italien. Trevi est le nom du « rione », (secteur administratif), où est située cette fontaine, au fond de laquelle on peut voir les pièces de monnaie que jettent les amoureux et les couples qui veulent un enfant.
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La Piazza del Popolo
La traduction habituelle est : « La Place du Peuple ». Il semblerait que ce soit plutôt : « La Place du Peuplier ». Cet arbre aurait, paraît-il, poussé sur le Mausolée de Néron.
A la fin du XVIIIème siècle les Papes Pie VI et Pie VII demandèrent qu’on aménage cet ensemble qui comprend : deux fontaines, une porte percée dans la muraille d’Aurélien, et un obélisque construit sous Ramsès II, que l’Empereur Auguste rapporta d’Egypte. Ce monument se trouvait autrefois dans le Grand Cirque Maximus. Au XVIème siècle, sous le Pape Sixte V, les obélisques servaient à diriger les pèlerins vers la Basilique Saint-Pierre.
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Le Colisée
Dans ce monument avaient lieu les combats de gladiateurs. Il prit son nom actuel de Colisée au Moyen-Age car il y avait, à proximité, une statue colossale de Néron.
Il semblerait, selon de récentes découvertes, que le pillage du Temple de Jerusalem, lors de la Campagne de Judée, aurait procuré des matériaux qui auraient servi à l’édification de ce monument. On en a également extrait des pierres pour de nouvelles constructions, dont celle de la Basilique Saint Pierre, à partir du Moyen-Age. Des tremblements de terre ont aussi endommagé cet édifice. Tout ceci explique que sa destruction partielle n’est pas due à l’usure des ans.
Il était destiné à remplacer le premier amphithéâtre en dur, construit sous Auguste, en 29 avant Jésus-Christ, et brûlé en 64 après Jésus-Christ.
Sa construction commença sous Vespasien, en 72 après Jésus-Christ, pour des raisons en partie économiques, afin de donner du travail à ceux qui avaient été ruinés par les guerres civiles, plutôt que d’être obligé de les nourrir alors qu’ils ne faisaient rien. On est là dans une étonnante modernité. Je n’en sais pas plus, mais j’avoue que je suis très intriguée. Ainsi l’Empire Romain connaissait la solidarité au niveau étatique telle que nous l’entendons. Je n’aurais pas trop cru cela. Il est vrai que cette prestigieuse civilisation était très évoluée à beaucoup de points de vue. Ainsi le Code Civil de Napoléon, inspiré par le Code Romain, a influencé notre Code actuel. Très évoluée cette culture dans beaucoup de domaines disais-je, mais pas dans tous. Il y subsistait encore une grande barbarie. Ces gens qui pensaient autrement, les chrétiens, étaient allègrement massacrés. Le « Pater Familias » romain, par exemple, avait le droit de vie et de mort sur ses enfants et sur ses esclaves.
On devenait esclave pour dette, parce qu’on avait été fait prisonnier lors d’une guerre, également à la suite d’un acte de piraterie, d’une déchéance civique, et parfois lorsqu’on était un enfant abandonné recueilli.
Ces travailleurs au statut vraiment particulier n’occupaient pas que des fonctions domestiques agricoles, ou industrielles, (grands travaux publics et mines). Ils avaient parfois de grandes responsabilités, esclaves impériaux, (appartenant à l’empereur). Ces derniers étaient à des postes administratifs plus ou moins importants. On comptait parmi eux des procurateurs, gouverneurs d’une petite province, ou sortes de gouverneurs adjoints d’une province importante. Les esclaves voués aux tâches domestiques étaient mieux considérés que ceux voués aux tâches agricoles. C’était également le cas aux Etats-Unis avant la Guerre de Sécession pour les esclaves d’origine africaine. Les esclaves les plus défavorisés, à tous égards, étaient ceux qui travaillaient dans les mines. Ces serviteurs d’un genre spécial pouvaient subir des traitements atroces, mais ils n’étaient pas toujours maltraités. On cite même des cas où une véritable affection unissait maîtres et esclaves. Vers le Ier siècle avant Jésus-Christ les maîtres perdirent leur droit de vie et de mort sur leurs esclaves. Des lois furent promulguées qui améliorèrent leur situation : interdiction de certains mauvais traitements, interdiction de revendre un esclave âgé pour s’en débarrasser, sous peine de lourdes sanctions.
A noter qu’il y avait deux origines d’esclaves : ceux qui avaient été achetés, et ceux qui étaient nés dans la maison de leurs maîtres de parents esclaves. Ces derniers, qui n’avaient pas subi le sort infamant d’être vendus sur un marché, étaient mieux considérés. L’esclave né chez ses maîtres était un verna. Il était tellement fier de cette appellation que parfois il la gardait après son affranchissement et la faisait inscrire sur son tombeau.
L’affranchi n’avait pas tout à fait les mêmes droits que l’homme libre. En particulier il ne pouvait ni voter, ni être élu, ni entrer dans l’Armée, et il restait à la disposition de son ancien maître sans pouvoir l’attaquer en justice. Mais ses enfants naissaient totalement libres. Il devait racheter son affranchissement. Il existait pour cela un système incitatif qui s’appelait le « peculium », d’où nous vient le mot « pécule ». C’était une épargne que se constituait l’esclave sur les gains d’une activité, généralement artisanale ou commerciale. Cet argent appartenait au maître, mais l’esclave en disposait à terme pour racheter sa liberté.
La construction du Colisée fut achevée sous Titus et Domitien, les fils de Vespasien. L’inauguration de cet édifice, en 80 après Jésus-Christ, donna lieu à des jeux qui durèrent 100 jours et coûtèrent la vie à 5000 fauves et 2000 gladiateurs. Ce dernier élément rejoint ce que je disais concernant la « douceur » des moeurs romaines.
Mais les empereurs se convertirent au christianisme. L’un d’eux, Honorius, par son édit de 404, au titre des mesures qu’il prît pour combattre le paganisme, interdit les jeux publics de gladiateurs à Rome. Comme quoi le christianisme, à côté d’abus que je ne conteste pas, a eu également, contrairement à ce que prétendent certains, une influence civilisatrice.
Utilisé comme carrière au Moyen-Age, le Colisée vit disparaître ses gradins, son plancher, et une partie de sa façade. Il est devenu un lieu de prédilection pour les nombreux chats romains.
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Le Forum et les Marchés de Trajan
Ils furent édifiés entre 107 après Jésus-Christ, année du triomphe de Trajan sur les daces, et 113 après Jésus-Christ. C’est l’architecte Appolodorodi Damasco qui les conçut. Les marchés, disposés en hémicycle, sont constitués de bâtiments en gradins construits en brique rouge qui forment un ensemble d’immeubles à vocation politique et commerciale. Ils abritent maintenant un musée.
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Le Forum Romain
C’est un large espace qui abrite de nombreuses ruines datant de l’Empire Romain. La zone marécageuse sur laquelle il se situe fut asséchée dès le VIème siècle avant Jésus-Christ, sous le Roi Tarquinus Priscus. Les constructions commencèrent et il devint bientôt le centre judiciaire, politique, et religieux de Rome. Sa période d’expansion dura jusqu’à Jules César qui décida, afin de le désengorger, Rome étant devenu le centre d’un empire important, l’édification d’autres forums. On le convertit alors en un lieu dédié à la Gloire des Empereurs, abritant des temples, dont celui de Jules César divinisé, ainsi que des Arcs de Triomphe.
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L’Arc de Septime Sévère
Cet Arc a été édifié en 203 après Jésus-Christ pour célébrer la victoire de cet empereur et de ses fils Caracalla et Geta sur les parthes.
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L’Arc de Constantin
C’est le plus grand arc de Rome qui nous soit parvenu. Un grand nombre des sculptures qui le décorent proviennent d’autres monuments plus anciens, résumant ainsi les divers styles de l’Empire Romain. Elles ont pour thème Constantin et la restauration de l’unité de l’empire dans le but de les immortaliser.
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La Basilique Sainte Françoise Romaine
Elle fut bâtie sur une partie des ruines du Temple de Vénus et Rome. Le Pape Léon IV ordonna, en 847, la construction de l’Eglise Sainte Maria Nova qui porte aujourd’hui le nom de Sainte Françoise Romaine (1384-1440), noble dame romaine, fondatrice des Oblates de Marie. C’étaient à l’origine des femmes de l’aristocratie qui n’étaient pas cloîtrées, afin de faciliter leur mission de charité. Françoise se retira dans cette congrégation après son veuvage.
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La Cité du Vatican
La Place Saint Pierre entourée par la Colonnade du Bernin, avec les Fontaines de Maderno et du Bernin.
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La Basilique Saint-Pierre
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La Place Saint-Pierre (fin du XVIII ème siècle), aménagée à la demande des Papes Pie VI et Pie VII, avec, en son centre, un obélisque provenant de l’ancien Cirque de Caligula où eut lieu le martyre de Saint-Pierre.
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Les musées du Vatican
La Cité du Vatican, est un état théocratique dont le chef, qui est le Pape, a le pouvoir absolu (exécutif, législatif, et judiciaire). Il est élu et règne à vie. Il y a une question que je me suis toujours posée : Que se passe t-il si ce dernier se met à perdre complètement la tête ou la raison, voire les deux, qu’on ne peut absolument plus le montrer tellement on craint chez lui des réactions imprévisibles ? Cela est sûrement arrivé. Comment fait-on ? Vous me direz qu’il est entouré de nombreux cardinaux qui peuvent pallier le mal. Mais un Pape qu’on ne voit jamais cela doit poser des problèmes. Allez c’est le moment d’intervenir, de nous faire partager vos connaissances, vos lumières, vos réflexions …
Le Traité de Latran, conclu en 1929 entre le Gouvernement Italien et Mussolini, a reconnu la souveraineté de la Cité du Vatican, d’une superficie de 44 Km2, et qui, en 1998, comptait 860 habitants, dont environ 60 % d’italiens et 40 % d’étrangers. On ne peut pas parler d’une véritable nationalité vaticane, mais plutôt, pour environ le tiers des résidents, d’une sorte de citoyenneté qui cesse avec l’arrêt des fonctions, ecclésiastiques, diplomatiques, de Gardes Suisses, etc. Cette « citoyenneté » s’ajoute à la nationalité des personnes. Les « citoyens » du Vatican ne paient aucun impôt à cet état. La famille des fonctionnaires du Vatican (ascendants, descendants, et collatéraux directs) bénéficie de ce statut, que les garçons perdent à 25 ans, et les filles à leur mariage.
L’Etat de la Cité du Vatican n’est pas membre de l’ONU. C’est le seul état indépendant qui soit dans ce cas. Le Saint-Siège, qui représente les institutions de l’Eglise Catholique, a le statut d’observateur au sein de l’Organisation des Nations Unies. Le Vatican a exprimé le désir de faire partie de la Zone Schengen.
Les langues utilisées au Vatican sont : l’italien, la langue de communication, donc la plus souvent parlée, le latin pour les documents officiels : encycliques, lettres apostoliques, etc., et le français pour les relations avec certains organismes internationaux : ONU, UNESCO, etc.
Rappelons que le Vatican possède son bureau de presse, son journal : l’Osservatore Romano, sa radio, sa télévision, sa poste, mais bénéficie des services publics : eau, gaz, électricité, collecte des ordures ménagères, etc., de l’Etat Italien.
Des Gardes Suisses
Les soldats suisses avaient la réputation, en raison de leurs qualités morales, d’être invincibles. C’est pour cette raison que le Pape Jules II, en 1506, eut l’idée d’en faire venir pour assurer sa protection.
L’uniforme, de style Renaissance, de ces gardes, aurait, dit-on, été dessiné par Michel Ange. Mais il semblerait que cet artiste ne s’en soit jamais occupé.
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Le Capitole
Le Capitole, qui est le centre de Rome, était pendant l’Antiquité son coeur religieux. Il comportait plusieurs temples qui sont aujourd’hui disparus.
C’est Michel Ange qui a conçu la place au centre de laquelle se trouve la statue de Marc Aurèle qui était jusqu’en 1538 au Latran. Le Pape Paul III ordonna son transfert Place du Capitole.
On peut voir au fond le Palais Sénatorial de Giacomo de Porta et Girolamo Rainaldi. C’est maintenant le siège du Conseil Communal de Rome. Sur la droite se trouve le Palais des Conservateurs qui fut commencé par Michel Ange et fini par de Porta, et sur la gauche le Palais Nouveau. Les lieux furent convertis en musées qu’on peut toujours visiter.
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La Piazza Navona
C’est la plus grande place de Rome. Elle fut construite à l’emplacement de l’ancien Stade de Domitien (81-96 avant Jésus-Christ). Vers 1650 le Pape Innocent X décida que cette place serait rénovée. La Fontaine des Quatre Fleuves qui en orne le centre : le Danube pour l’Europe, le Nil pour l’Afrique, le Rio de la Plata pour l’Amérique, et le Gange pour l’Asie, est l’oeuvre du Bernin.
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bravo, :-e) merveilleux florence ,quel beau ciel et merveilleuse ville :-e)
oui, en Gaule ausii y a des belles choses !!!
F
Que veut-dire ce F isolé :# :# :#
Un « F » qui veut dire Florence ????
Ah José, toujours aussi taquin. J’aurais dû me douter que c’était vous 😀
Ce n’était pas lui, enfin ce n’est pas son IP.
Ce F énigmatique, comme un début de phrase, je penserais plutôt au F de France en référence à la gaule citée avant.
pas moi 😉
Ce n’est pas parce qu’il y a, c’est vrai, des belles choses chez nous, qu’on ne doit pas parler des belles choses qu’il y a ailleurs.
Je suppose que vous êtes le même visiteur que celui qui a simplement écrit F. Je suis tout à fait ouverte aux critiques, mais, comme je vous l’ai fait comprendre, votre réflexion n’apporte pas grand chose au débat, alors que je me suis donné énormément de mal pour écrire mon article. Et puis dites, comment est-ce que vous vous appelez ? Moi je me nomme Florence Pigoreau.
Merci Florence pour ce beau reportage, je dirais même ce très riche documentaire sur les monuments romains.
Nous avons visité Rome en famille, durant l’été 2003 (c’était très chaud) et voila qui me donne envie de repartir … Cetta année là, nous avons raté la basilique St Pierre pour cause d’une tenue non appropriée (un ras d’épaule trop court de 0,5 cm), pourtant conforme pour dans le Duomo de Florence et à St Marc (nous avons testé pour vous)…
Cela dit, à Rome, il n’y a pas que les monuments, par exemple, la vie sur les grandes places de la ville, l’été en particulier, fait aussi partie des incontournables.
Il y a un film qui sort cette semaine (je crois) « Anges et Démons » de Dan Brown (Da Vinci Code) qui devrait nous garantir une grande balade dans Rome puisque c’est là que se déroule l’essentiel de l’histoire, ente la Fontaine Trévi et le Vatican.
Bon la fin de l’histoire est tirée par les cheveux, mais ça pourrait vous intéresser Florence.
Anges et Démons, en effet, c’est très passionnant comme roman à la fois policier et historique sur fond de religion et de mystère.
Excellent reportage sur Rome signé Florence . Voyager grâçe à Internet, une belle écriture et des photos où l’on s’y croirait.
Je m’interroge quand même, était-ce vraiment une sinécure d’être esclave romain, même si ce n’était pas aussi pire qu’on l’aurai pensé.
Eh bien Jean-Michel et José ça fait plaisir que vous ayez été intéressés. Concernant la condition d’esclave bien sûr que l’esclavage était quelque chose d’épouvantable, même si tous ne subissaient pas un sort atroce.
mon oncle à un appartement à ROME je pense que je vais allez y passer un petit séjour
Bravo Florence pour ce magnifique article, abondamment illustré. Vous m’ avez permis d’enrichir ma culture romaine et de me souvenir d’un voyage en Italie, que j’ai réalisé en été 1987.
Concernant les musées du Vatican, j’avais été impressionné par le nombre et la qualité des objets qui y sont exposés, l’avez vous visité ?
Il existe même dans votre article des idées pour le plan de relance…
Merci Antoine et Serge.