J’y suis, j’y reste
Après un siége partiel (le Fort du Nord était resté libre) et une guerre de tranchées de onze mois d’octobre 1854 à septembre 1855 la place forte n’était toujours pas tombée. Le Mamelon Vert fut conquis le 7 juin.
L’assaut général fut fixé au 18 juin, date anniversaire de la bataille de Waterloo. Six mille soldats français et anglais tombèrent mais pas l’ouvrage défensif. Un second assaut eu lieu le 8 septembre après une énorme préparation d’artillerie : 70.000 obus tirés par 800 canons. Ce fut un cuisant échec partout sauf à Malakoff, enlevée par les français en moins d’une demie heure, qui plantèrent le fanion de Mac Mahon sur l’ouvrage. Les russes résistaient avec furie alentour. La position semblait intenable. Le général qui commandait les troupes anglaises envoya une estafette à Mac Mahon : Mac Mahon fit lors la réponse célèbre : En fait dans ses mémoires Mac Mahon relate ce fait et rappelle ses paroles : La version populaire ne retint que : « J’y suis, j’y reste ». Malakoff perdu, Sébastopol était difficilement défendable. Les russes évacuèrent la place forte la nuit même, après avoir incendié la ville, ainsi que leur flotte qui fut complètement détruite. |
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bravo RC très beau résumé de cette expression :-e)
Cet article qui nous fait découvrir le génèse d’un des bons mots de MacMahon, tombe à point s’y j’ose dire car il nous donne l’occasion de prolonger l’article précédent sur la tempête du sud ouset et la crue de la Garonne.
La crue de la Garonne de 1875 provoqua,des dégâts importants. C’est dit-on en arrivant près de Toulouse et découvrant l’ampleur de l’inondation que le Président de la république de l’époque, l’inénarrable, maréchal Mac-Mahon, prononca cette autre expression restée célèbre : »Que d’eau! Que d’eau! »
Phrase d’ailleurs déjà évoquée sur le site, souvenez-vous : Gens de Garonne
« J’y suis, j’y reste »
Belle devise.
C’est d’abord celle des enclumes et des chiens de garde.
Mais pas seulement. C’est aussi une allégorie.
Le « j’y suis, j’y reste », c’est aussi la volonté de résister à la déstabilisation, à ceux qui veulent vous faire changer de route ou de valeurs ou tout simplement vous prendre la place.
A méditer.
entièrement d’accord :-b)
Il faut voir la médaille et son revers. D’accord avec vous sur la partie face.
Regardons maintenant la partie pile :
On dit aussi un vieux mahon pour désigner une personne butée aux idées que l’on considère à tord ou à raison comme arriérées.
« J’y suis, j’y reste « , permet à quelqu’un de se fortifier dans son refus de comprendre ou d’écouter ses interlocuteurs.
J’attendais cette réaction.
Tenir une position, c’est du courage, de la confiance en soi mais c’est aussi être borné et ne pas se remettre en cause.
Je ne connaissais pas l’expression « vieux mahon », pour moi cela a un sens très particulier, ayant connu quelqu’un qui portait ce nom. C’était il y a très longtemps et renvoie à de vieux souvenirs sans tâches.
Il s’agit peut être d’une expression locale, si mes souvenirs sont bons un de mes oncles l’utilisait parfois, je vais lui demander des précisions quand je le verrai.
effectivement ce doit être local, car à Fresnes par exemple, on utilise plutôt « vieux maton » pour désigner un homme un peu buté.
A Fresnes, je pensais qu’on disait plutôt : » aimable comme une porte de prison ».
Ce matin, j’ai rencontré un de mes voisins, sans doute le doyen des créçois qui m’a confirmé que l’invective « Vieux mahon » désigne une personne butée, arriérée, stupide et avancée en age.
Nous allons peut-être pouvoir créer un lexique « patois briard » ou « vieux briard ».
En voici tout au moins une contribution : La patois briard
Merci Jms pour l’information de l’existence de ce site. Depuis 2006, il n’a plus d’activité, il semble avoir sombré dans une profonde léthargie. Je lui ai envoyé un petit message, peut-être que cela va le réveiller.