Expression écrite du web
Un article s’écrit, se corrige, se peaufine, prend du temps.
Un dialogue ne peut se corriger et il peut être écrit pour dialoguer avec l’autre ou par un dialogue avec l’autre, sans toujours être avec l’autre. C’est ce dernier point auquel je pense nous devons veiller. D’aucuns savent exprimer leurs mots dans des articles, d’aucuns par des commentaires, d’aucuns par des dialogues écrits, d’aucuns par des dialogues oraux. Au fur et à mesure de nos diverses pérégrinations sur cette nouvelle expression écrite du web, nous apprenons tous à trouver notre mode d’expression privilégié. Ne mélangeons pas les genres. Restons vigilants et n’hésitons pas à nous remettre en question. N’oublions pas qu’avec le web, ce n’est pas pour nous que nous écrivons, mais pour l’autre qui nous lit. |
(article vu 4 fois)
le web ,c’est comme dans la nature, il faut de tous pour faire un monde .la ligne droite n’y a pas sa place
Ce n’est pas en perfectionnant la bougie que l’on a découvert l’électricité.
A force de jouer avec le feu, on sent lave ….
le feu rouge ou vert :-b)
Prendre la tangente ne signifie pas se courber
Réflexion intelligente et de notre ami Ottopil.
Son analyse rejoint notre expérience de bloguers qui date maintenant de plusieurs années.
Internet au travers des blogs redonne un sens à l’écrit et ce sous diférentes formes. L’élaboration d’un article, la réponse par un commentaire ou encore une intervention dans un chat sont autant de formes d’écritures différentes.
Un article est le fruit d’une réflexion élaboré, un vrai travail de rédacteur, complété par un montage et des illustrations.
Un commentaire est plus réactif.
Cependant il est bon de se donner un temps de la réflexion avant de réagir à un commentaire, pour peaufiner ses arguments, sa vision des choses. Répondre du tac au tac présente l’avantage de la spontanéité. Cependant parfois, en cas de conflit, le ton monte trop vite. Après une réflexion on sait mieux trouver les mots justes en respectant l’avis de l’autre. Les effets de la passion sont parfois dévastateurs. L’écrit y participe. Les mots peuvent être cruels. Ils ne sont pas accompagnés, comme à l’oral, par une intonation et une gestuelle qui pourrait en atténuer les effets. D’où quelques fois des conflits durs entre intervenants. En général une réunion de brionautes, en toute convivialité, désamorce les conflits. Le contact humain, celui de l’oral, reprend alors ses droits.
Mais dans tous les cas, il est bon, outre le respect de l’autre, de chercher à présever le respect du parler correct, orthographe, grammaire, … au mieux de ses possibiltés. La compréhension des propos n’en sera que meilleure.
Très juste tout cela Jean-Michel. Un tuyau très simple et à la portée de tous pour écrire en bon français : une relecture attentive. C’est souvent par étourderie que l’on pèche. Fautes de frappe et confusion entre infinitif et participe passé, ou participes passés mal accordés, qui sont des fautes fréquentes, dans la grande majorité des cas ne résisteraient pas à un relecture attentive.
Flo, moi perso ….je pêche :))
Que voulez-vous dire Cher Guillaume ? Vous pêchez avec Serge, félicitations, c’est une saine occupation avec une personne sympathique. Dans ce cas il y a bien un accent circonflexe. Mais « je pèche », dans le sens de : « je fais une erreur », s’écrit bien avec un accent grave. Maintenant il y a peut-être une astuce que je n’ai pas comprise.
on ne peut qu’être d’accord la dessus; cependant il faut le répéter un peu(trop) souvent n’est-ce pas?
dam
j’ai des Pb avec les cookies
Tes cookies sont trop cuits !!!! My god …. :b
Un commentaire se doit d’être en lien avec le sujet, ou, s’il ne l’est pas, ne doit en aucun cas être un support de défoulement « juste pour le plaisir ».
Dommage parfois de voir des commentaires qui ne sont que des placebo sur des jambes de bois.
l’expression ne serait-elle plus libre ? ou réservée aux donneurs de leçons …..
Il est certain qu’il faut être circonspect. Certains commentaires n’apportent rien, et pire ne sont pas sympas. Mais d’un certain point de vue les commentaires s’apparentent à une conversation. En tout cas ce sont des échanges, et c’est le propre des échanges de passer du coq à l’âne. Je conviens qu’il ne faut pas exagérer de ce côté. Mais cela fait partie de leur spontanéité, donc de leur richesse, et c’est la vie avec toute sa complexité tellement passionnante qui s’exprime. Des digressions sur un sujet technique peuvent amener à des considérations plus philosophiques qui peuvent être très profondes. Et même en dehors de cela quand au milieu d’un article qui est intéressant, mais dont la technicité a malgré tout quelque chose d’un peu aride, on me fait éclater de rire, je dis merci à la personne qui m’a amusée. N’avalons quand même pas une canne chaque fois que nous allons sur le site.
Notre ami Ottopil pourrait-il nous donner l’explication de l’illustration. Est-ce un rébus ? un message codé ? ou autre chose ?
je pense que c’est une Écriture ugaritique 😉
L’alphabet cunéiforme d’Ugarit
OUJOURS est-il, que la question de l’alphabet refait surface quelques siècles plus tard à Ugarit, la grande cité phénicienne. Les tablettes cunéiformes que l’on y découvrit n’étaient pas transcrites dans l’écriture sumérienne traditionnelle. Il s’agit bien pourtant d’une écriture cunéiforme, en ce sens qu’elle était tracée en enfonçant la pointe d’un roseau taillé en biseau sur des tablettes d’argile fraîche. Chaque lettre résultait donc de l’impression d’un ou plusieurs «coins». Mais à cela se borne la ressemblance avec les écritures syllabiques dérivées de l’écriture sumérienne. L’alphabet d’Ugarit en diffère à la fois par la forme, simplifiée, presque stylisée, et le nombre (entre vingt-deux et trente signes) de ses caractères et surtout par le fait qu’il est – à une exception près – une écriture consonnantique, c’est à dire ne transcrivant pas les voyelles.
AS a trouvé une partie des écritures.
Oui il s’agit d’un message codé en 3 écritures, dont l’écriture cunéïforme, l’écriture runique et une autre écriture, cette fois-ci cursive.
L’écriture cunéïforme utilisée effectivement issue de l’alphabet de Ras Shamar tel qu’il fut consigné sur une tablette d’argile à Ugarit.
L’écriture runique est celle du futhark commun germanique de Vadstena
L’écriture cursive est elle plus récente.
Le message codé est un message personnel écrit le 3 janvier 1981, dans sa version n° 2, selon un chiffre personnel.
Ce style d’écriture que j’ai utilisée dans le temps trouve sa forme suite au déchiffrage réussi du parchemin d’Arne Saknussem dont parle Jules Verne dans « Voyage au milieu de la terre ». Quant au fond de ce style d’écriture, il est interne, je ne saurais pas le développer ici.
Vous aurez en aout 2009 une série d’articles consacrés aux écritures cunéïformes et runiques, c’est à dire un extrait de l’arbre généalogique des alphabets jusqu’aux capitales romaines.
Une écriture de chancellerie
Mis au point et utilisé à partir du XIVe siècle par les scribes de la chancellerie désireux de se doter d’un système graphique propre, ces signes, groupés entre eux pour composer des mots que séparaient de courts traits verticaux, tenaient vraisemblablement de l’écriture alphabétique proto-sinaïtique utilisée en Canaan. Ugarit, à l’époque, était en effet en relations diplomatiques et commerciales avec toutes les grandes puissances de l’époque (Égypte, Hatti, Babylone et Mitani) et constituait une véritable mini-tour de Babel. Mêlant ces influences étrangères à sa tradition locale, Ugarit établit, avec sa nouvelle écriture, une véritable transposition de l’alphabet cananéen en graphie cunéiforme.
C’est à l’abbé Barthélémy, français de son état, que l’on doit le premier déchiffrement correct d’une inscription phénicienne; il s’agissait d’une petite inscription bilingue grecque et phénicienne provenant de Malte, dont le moulage, offert à Louis XVI qui le plaça à la Bibliothèque Mazarine, est actuellement conservée au musée du Louvre.
La diffusion de l’alphabet
‘EST A TYR, la grande cité maritime, que revient sans doute l’honneur d’avoir diffusé l’alphabet phénicien jusqu’à Carthage, en Sardaigne, et surtout en Grèce, comme le rappelle la légende grecque de Cadmos: les Phéniciens venus en Béotie avec Cadmos, fils d’Agenor, roi de Tyr, auraient enseigné les lettres phéniciennes.
Vous m’intriguez énormément Daniel. En 1981 vous étiez très jeune, et déjà très calé. Dans quel but et dans quel contexte utilisiez-vous ce style d’écriture ? Je suis peut-être indiscrète.
florence notre ami ottopil si ,je peu me permettre est intelligent, sage et cultivé et de plus une personne érudite 😉
Je n’ai jamais dit le contraire.
Pour en dire un peu Florence, je parlais latin avant de parler français et je lisais les mathématiques grecques d’Euclide dans le texte à 13 ans.
Mais je n’avais aucun mérite, question de contexte familial
Vous avez donc un bout du contexte.
Quand au but, il m’appartient vous savez.
Votre indiscrétion n’a d’égal que votre discrétion
Mais rassurez-vous, je mangeais aussi des chewing-gums et je cronstruisais des cabanes dans les arbres, en y gravant des écritures, il est vrai :-a)
Rassurez-vous Daniel je ne vous pose aucune question. Oh la la je m’en garderai bien. Mais je ne peux m’empêcher de vous dire que vous me plongez dans un abîme de réflexion. Comment peut-on parler une langue morte avant de parler la langue vivante qu’on parle autour de soi :#
Ah vous êtes une énigme pour moi, pas que pour ce point d’ailleurs. Evidemment c’est peut-être une façon de parler. On est comme on est, et pour ma part j’ai du mal à fonctionner autrement qu’en cherchant des tenants et des aboutissants logiques, et j’ai du mal aussi à ne pas prendre ce qu’on me dit au pied de la lettre, ce qui, à y réfléchir en profondeur, est peut-être le résultat, et d’une certaine émotivité, et d’une certaine candeur. Eh bien c’est comme ça.
le silence éveille toujours le mystère 😉
à mettre en pratique ?
Florence, vos interrogations répondent tout à fait au thème de ce sujet.
Comment peut-on écrire un style d’expression et pas un autre?
Le tout je pense, c’est de savoir ce que l’on veut pour nous et pour l’autre en face, en restant soi-même, même si il existe « douleur et douceur des mots ».
Et puis vous savez et tous les joueurs de poker vous le diront, un jeu peut être caché.
Qui vous dit qu’en 1981 j’étais très jeune?
Ah ça Daniel ce qu’on fait savoir par le canal de « Copains d’avant » n’a rien de secret. Et puis votre photo montre un homme encore jeune. Alors il y a 27 ans vous étiez très jeune.
La lecture d’un roman jette sur la vie une lumière.
[Louis Aragon]