Douceur et douleur des mots. Quel partage?
par
Ottopil
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7 octobre 2008
" Ô temps ! suspends ton vol, et vous, heures propices ! Suspendez votre cours : Laissez-nous savourer les rapides délices Des plus beaux de nos jours ! »
Tout le monde connait ces beaux mots de Lamartine, écrits au bord du lac du Bourget, en souvenir d’un bel amour spirituel "O temps, suspends ton vol " a été emprunté au poète Antoine Bernard Thomas, au siècle précédent! Le seul hémistiche que l’on retient de Lamartine n’est pas de lui.
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Notre grand humoriste auvergnat Fernand Raynaud nous a livré des pages de rire et de pleurs, d’une beauté toute populaire et tellement réaliste aujourd’hui encore. Mais cet homme là, avec sa cigarette au bec, son chapeau de l’époque, son parler bougnat; cet homme là était d’une tristesse absolue dans sa vie quotidienne et affichait avec ses intimes une froideur déconcertante.
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Les talents littéraires de Jules Verne et de son fils, Michel Verne ne leur ont jamais permis de communiquer autrement qu’en se critiquant, même si le fils a su, peut-être sous la pression des maisons d’éditions, finir les livres inachevés de son père.
Un mot, c’est une transcription orale, écrite, imagée de ce que l’on a en soi, de ce que l’on ressent et que l’on a envie d’exprimer, au nom de soi, au nom d’une entité. Mais personne ne sait exprimer un mot sans le vivre. Peut-être trop souvent ne connaissons-nous pas soit le mot que l’on exprime, le sens de ce mot, la syntaxe ou la grammaire de ce mot. Ne disait-on pas dans nos écoles primaires "Tourne ta langue 7 fois avant de parler ?"
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On a envie de parler, d’exprimer un émoi. Mais un mot, c’est un reflet dur à maîtriser. Et puis il y a des mots comme ceux de Lamartine , qui sont une expression orale personnelle et intérieure. Ceux-ci ne font pas de mal car ils sont destinés à une description et une expression solitaire. Et puis il y a des mots comme ceux de Fernand Raynaud, qui sont une expression extérieure et populaire, portée par l’environnement. Ceux-ci font sourire car ils sont destinés à prendre du recul sur nous même. Et puis il y a les mots que l’on écrit pour soi mais que l’on diffuse aux autres.
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C’est de l’égocentrisme virulent quand il supporte une émotion voulue partagée mais qu’il est non bijectif; car il ne permet pas d’écouter l’autre.
Les vers de Lamartine ne sont pas tous les siens. Le rire de Fernand Raynaud n’est pas partagé dans l’intimité des siens. La misogynie de Jules Verne a été mise de côté par ceux qui l’ont cotoyé. Douleur et douceur des mots… quand tu nous tiens… L’expression mimique de M. Marceau n’est pas plus facile que l’expression orale ou écrite. Tout ceci reste une expression imagée qui ne doit pas faire oublier nos cris intérieur.
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(article vu 8 fois)
Le mot qui est dit existe.
La phrase qui est dite ou écrite est réelle.
Dans tous les cas, il ne faut pas considérer la dernière expression. Il faut la remettre dans le contexte et ne pas oublier l’emetteur d’une expression.
Maintenant avec les fauteuils à roulettes et pivotant, on pourrait rajouter « tourne 7 fois ton fauteuil avant d’écrire » 😕
parler pour ne rien dire est toujours parler ,de toute façon devant les paires d’oeillères que je vois porter par tant de mauvaise foi il faut mieux s’entendre parler 🙁 😐 :paf
une paire d’oreilles sur un mauvais foie ! ouf ça doit faire une drôle de trombine
une tête panthère et rose de préférence 😀
Exposé qui me laisse sans voix !
Egocentrique que je suis, comme dirait Ottopil, je me demande si tout cela n’est pas applicable aux brionautes, dans toute leur brionauterie, comme eut dit un autre humoriste Pierre Dac.
Il y a ceux qui parlent pour rien dire, ils ont même leur forum et leurs fidèles.
Ceux qu’on n’entend pas assez.
Ceux qui critiquent toujours.
Ceux qui enfoncent des portes ouvertes.
Ceux qui ouvrent des portes de discussion.
Ceux (voire celles) qui se crêpent le chignon.
Ceux qui nous lisent tous les jours mais ne s’expriment jamais, se délectant seulement de nos bons mots et de nos exposés si intelligents.
Ceux qui adorent citer les bons auteurs, jouant les génies par procuration.
Ecrire pour soi et diffuser aux autres, comme le dit Ottopil, est l’essence même des brionautes.
Se faire plaisir, faire passer un message, crier au monde entier ce qu’on a dans le coeur depuis sa plus tendre enfance.
Savoir que tout le monde peut vous lire, les gens qui nous aiment comme ceux qui nous aiment pas, et même des inconnus, et en être très heureux ! C’est presque de l’exhibitionnisme !
Participer à un jeu de rôle, être parfois provocateur pour susciter des réactions, se faire l’avocat du diable pour varier les opinions.
Etre brionaute, c’est être écrivain, éditioraliste, journaliste, pamphlétaire et acteur !
tiens j’ai vu que le Pays Briard recrutait un journaliste !
je ne sais pas si ça nourrit son homme, mais ils ne demandent même pas un journaliste de formation
qui postule ?
Pourquoi un homme ? seraient-ils sexistes ? dans ce cas ils tomberaient sous le coup de la loi.
Ne pas prendre un journaliste diplomé, c’est peut-être mieux, ils sont si simplificateurs les journalistes.
les mots dits, le sont ils forcément ?
Au delà des mots .. le silence ?
Le présent prends toujours sa source dans le passé, être passéiste, être réaliste ?
Au-delà du réel, au delà des mots . Lors de mon baccalauréat de philosophie, j’avais opté pour un sujet qui me semblait accessible, mais mon cerveau devait être à mobilité réduite de jour là : le silence a t il un sens ?
Que cache le silence ? Pourquoi avoir peur du silence ?
En musique comme au théâtre le silence est parfois primordial.
Le mot un assemblement de lettres qui prennent un sens , loin des hiéroglyphes.
Plusieurs mots parfois surprennent au détour d’une phrase.
L’absence de mots ne signifie pas l’absence de maux ! Muet ou autiste, l’incapacité de communiquer , de rendre commun, de partager une idée, un rêve, quel pire mal ?
La télépathie n’est pas l’apanage du commun des mortels pour qui l’écriture a rendu un fier service.
Parfois les mots nous jouent un mauvais tour . De Babel.
Le silence c’est quand l’on ne trouve plus les mots ou bien quand les mots ne sont plus assez forts pour exprimer un ressenti.
Le silence de la mer, a dit le père Vercors, à corps et à cris au commencement était le verbe et le premier mot prononcé par l’enfant reste un grand moment, maman , papa, pas à pas l’enfant se construit autour des mots.
Qui n’a connu le fracas des lames se brisant sur les étocs ne peut imaginer l’inquiétude qui se dégagerait d’une mer rendue silencieuse par l’arrêt des marées ?
Marre des marées, faut il en rire ?
La lune , certains soirs pleine continue son uvre régulatrice
Un recueil de mots, un livre , un journal .. l’écrit est il mortifère , le livre est il un objet mort comme je l’ai annoncé lors du Festival de Romans ?
L épilogue signifie t il la fin de l’histoire où continue t elle sous une autre forme, dans une autre dimension, celle des rêves et des envies
Qu’y a t il après le mot FIN ?
quel horreur ce félin , il a failli réveiller tout le quartier
le mot fin est la pour te dire arrête! mais cela ne signifie pas que tout est fini ,puisque la vie ,la mode , les saisons la nuit ,le jours la pluie la sècheresse ,ne sont que révolution permanente le mot fin est comme le jour de ta mort tu sais que cela existe mais tu n’en connait pas le moment et le jours que cela t’arrive tu ne le sais pas et tu part sans savoir que tu ne reviendra jamais ? le silence parfois est assourdissant quand tu en connait le sens et la raison le silence n’est qu’une apparence qui s’exprime 😉
Un point d’interrogation. :-e) .qu’est-ce que je gagne?
le doute :-b)
comme dit JMS, « se faire plaisir ».
C’est comme une équipe de sport : si les joueurs ensemble ne viennent pas pour se faire plaisir, alors ils ne pourront jamais avancer ensemble.
Le partage, c’est se faire plaisir.
Le site des brionautes : un terrain de sport de tous les sports.
le mot dit, le mot rebond ne fait pas le mort !
le mot vêt, le mot habille la phrase
Il est parti sans un mot, dénué de tout n’ayant plus rien à échanger.
Quel plaisir de relire d’anciens articles :-d)