Les portes de l’église de Voulangis
Notre ami RC nous a fait parvenir des photos qu’il a prises de l’église de voulangis, ou plus exactement des portes de l’édifice.
Effaré, scandalisé, outré, mais toujours plein d’humour il s’est demandé si le Maire de Voulangis avait pensé à prendre rendez-vous avec son ophtalmo pour y voir si mal. Quant on sait les longueurs des listes d’attente des ophtalmos, on peut être inquiet pour l’église de Voulangis. Connaissant un peu le problème, en tant que voulangeois, je sais que la commune ne roule pas sur l’or et que malgré les subventions du conseil général, l’église n’a pu être refaite aussi bien qu’on aurait pu le souhaiter. Pourtant, il est bien vrai que c’est la commune qui se doit de maintenir l’édifice. |
La loi de 1905 sur la séparation de l’église et de l’état attribua les édifices religieux à des associations culturelles sensées se constituer et représenter ainsi l’institution religieuse locale. Le vatican refusa que l’église française rentre dans ce jeu et ces fameuses associations ne furent jamais créées. Il s’en suivi un vide juridique qui fut comblé par l’état qui décida que les édifices religieux seraient pris en charge par les communes (ou par l’état pour les cathédrales).
Depuis, les communes doivent entretenir les églises dévolues au culte. Les communes peuvent utiliser les églises également, ce qui se fait souvent pour des concerts par exemple. Chose curieuse, si l’on peut dire, les cloches des églises peuvent être réquisitionnées par les communes pour annoncer les guerres ! Dans le cas de Voulangis, les travaux effectués récemment concernèrent le toit et les vitraux en sale état. Il semble que pour les portes, ce sera pour une autre fois. Malgré les bonnes volontés et l’énergie déployée par les bénévoles, malgré les subventions de différents organismes, malgré les efforts des communes, tout cela est bien fragile. Il est à craindre que ces édifices ne survivront pas à ce siècle. Déjà certaines petites communes ne pouvant faire face ont tout simplement démoli leur église. Il ne semble pas que l’institution catholique soit très émue par ces problèmes. Elle a d’autres chats à fouetter, est en pleine réorganisation et privilégie les secteurs citadins, là où il y a le plus de personnes concernées. C’est pas rentable ! |
Alors que faire ?
Pour des édifices importants comme la collégiale de La Chapelle, les concerts peuvent occuper un peu plus l’édifice mais en étant loin de la rentabilité. Mais tout cela reste du gagne-petit. Pour sauver nos églises il faut innover et voir plus grand. Je crois que ce sera cela ou finir en tas de pierres … |
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« laisser aux communes les possibilités de vendre (ou de donner pour au moins ne plus avoir de frais) leur église à des personnes privées, celles-ci devant respecter un cahier des charges strict afin d’ouvrir les églises au culte ou aux visites selon des conditions bien identifiées. »
Cette dernière solution serait peut-être très délicate, soit parce qu’elle serait contraire à la volonté de l’église d’être un lieu n’appartenant à personne sauf à l’église et étant ouvert à tous, soit parce que que les contours de conditions bien indentifiées ne sont pas forcément bien dessinés. Notre nouveau pape a reconnu officiellement les messes en latin, sans renier vatican II.
Un culte aujourd’hui est parfois synonyme de rassemblement, hors lignes directrices chretiennes actuelles. Le contrôle du respect d’un cahier des charges strict me semble assez délicat .
Par contre, un % du budget communal pourrait être figé de manière légale.
Précisez-nous, Jean-Michel, ce que vous entendez par faire des églises : « des salles des fêtes bis ». Cela semble difficile à réaliser pour beaucoup d’églises de villages qui n’ont ni crypte, ni dépendances, (à part une petite sacristie). D’autre part le respect des lieux limite le genre de manifestations qui peuvent y avoir lieu.
J’imagine bien que les activités ne peuvent qu’être limitées.
Mais ne peut-on pas réfléchir à des nouvelles affectations de ces lieux.
Se poser la question, c’est déjà un premier pas vers des solutions. Il suffit de se creuser la tête un petit peu. Ensuite, à partir de ces idées, il faudra faire un tri de ce qui est possible et de ce qui ne l’est pas.
Autre sujet : vous parlez de messe une fois par an dans certains villages ? :# SVP Jean-Michel donnez-nous des précisions. Car en dépit des extrêmes difficultés rencontrées à cause du manque de prêtres, cela ne me semble vraiment pas beaucoup. D’autant que les paroisses des villes et des campagnes sont réorganisées en paroisses élargies, ce qui permet une mise en commun des moyens. Enfin les églises qui n’ont la messe qu’une fois l’an :# , mais ont-elles vraiment le statut d’églises, ne sont-elles pas des sanctuaires s’apparentant plutôt à des chapelles ? Ces églises donc ont la possibilité d’organiser des Assemblées Dominicales en l’Absence de Prêtres, avec possibilité naturellement de recevoir la communion.
Oui, vous avez raison Florence.
Mais dans nos villages auvergnats ou hauts savoyards, le seul regard porté à l’intérieur d’un calice revêt parfois d’une action quasi hors normes. Les laîcs de nos campagnes ne sont pas encore habitués à donner les gestes qui avaient été reservés ici aux hommes d’église.
En parallèle, nos églises communales sont parfois petites et même s’il y a ré-organisation en paroisses élargies, à ce moment là elles ne peuvent accueillir le nombre lui aussi élargi de fidèles.
alors il est vrai que dans beacoup de villages, il n’y a parfois qu’une seule messe par an.
Et je ne vous parle pas de l’âge de la retraite des officiants, âge souvent avancé.
Le clergé ferme les yeux et autorise de plus en plus des messes avec prêtres officiellement à la retraite.
Même au Havre, (environ 200.000 habitants), certains prêtres continuent parfois à exercer un ministère, à temps partiel, mais comportant quand même des services plus ou moins réguliers, jusqu’aux alentours de 90 ans. D’ailleurs dans ma paroisse élargie, à part le curé qui est plus jeune, et un autre prêtre qui s’approche beaucoup de cet âge, les autres prêtres ont tous plus de 80 ans. Quid pour le court terme :#
Des églises peu utilisées sont légion dans nos campagnes. Une utilisation une fois par mois devient presque une norme dans la plupart des villages. Autant en seine-et-marne qu’en lot-et-garonne, que je connais bien, la situation est comparable. Dans le sud-ouest, il est aussi à noter que beaucoup de petites communes ont plusieurs églises, résultat d’un habitat très dispersé. Quelques fois le hameau ne comprend plus d’autre édifice ! Dans ce contexte, il est bien difficile d’imaginer une « rentabilisation » de l’aglise. Ces églises sont parfois restaurées grâçe à des associations, ce qui les sauve de la ruine. D’autres n’ont pas cette chance.
La faute à qui si l’église catholique perd de l’audience un peu partout dans le monde et particulièrement en France?
De par son archaîsme et son intolérance et aussi surement par son faste surrannée et couteux.
Quand je pense que des millions d »humains meurent de faim à cause de la surpopulation mondiale et que l’église catholique(en particulier le pape) est toujours opposée au préservatif..elle marche sur la tête.
je suis comme beaucoup d’entre nous catho de naissance(on ne m’avait pas demandé mon avis) mais il est certain que tant que des changements radicaux ne se feront pas je ne serai pas un fidéle…fidéle; alors que je crois.
D’accord avec vous Daniel 1 😉 Il faut dire aussi que si l’on autorisait le mariage des prêtres, et aussi le sacerdoce des femmes, on aurait davantage de ministres du culte. J’aurais préféré être protestante de naissance plutôt que catholique, mais peu importe je me fais la religion qui me convient. Car je trouve que les chrétiens réformés sont beaucoup plus larges d’esprit que nous, et beaucoup plus « démocratiques ». Ils laissent les gens face à leur conscience, et à leur interprétation de la Bible, sans chercher à s’imposer. Ils n’étalent pas non plus de richesses ostentatoires bien au contraire, chez eux c’est la grande simplicité.
ok sur toute la ligne.
j’ai eu pendant un temps une belle fille allemande et nous allions voir souvent ses parents dans un patelin du coté de hanovre;quel plaisir d’assister à une messe de noel protestante sans chichis « chiants » et ou on chante tout le temps et ou toute le monde se salue à la sortie.. :-d) :-e) :=!
D’accord avec les arguments développés par Daniel. On peut se demander en plus qui pourraient être ces personnes privées qui accepteraient d’acheter, ou de recevoir en don, une église, et dans quel but ?
Posséder sa propre chapelle que l’on a construit soi même, oui.
Mais recevoir en « don » ou en « achat » une église toute faite, c’est une lourde responsabilité qui malheureusement ne serait que supportée que part des gens peu scrupuleux.
L’acoustique des lieux de culte est en général un critère qui a été pris en compte lors des constructions. c’est vrai que l’on retrouve beaucoup de concerts dans les églises; et même des concerts profanes. C’est à la commune de promouvoir ce type d’accueil musical.
Aujourd’hui, la chrétienté s’est assez « modernisée » et je pense que les gens acceptent facilement cet usage d’un lieu de culte.
J’attire votre attention Florence sur le fait qu’il ya 2 Daniel 😮 dans les associés.
Afin de ne pas confondre je propose et revendique étant le plus ancien de la bande des 4 😉 du départ »sérieux » du site le titre de Daniel 1. :-a)
cette rubrique a un côté religieux. alors je m’incline
La commune de Voulangis peut toujours faire une demande de subvention au sénateur du coin ,au titre de la réserve parlementaire.C’est tout à fait possible.
J’assaie d’imaginer des solutions. Je ne dis pas qu’elles sont géniales. Si on ne fait rien, ce sera la ruine assurée, alors creusons-nous la tête.
Acheter une église pour un euro symbolique, pourquoi pas ? Certaines sont sises dans des hameaux plein de charme, un bon moyen de se mettre au vert dans un endroit calme.
Bien oui mais pour en faire quoi ? Il semble difficile d’adapter une église pour en faire un logement ?
A titre d’information ces dernières années, au Havre, on a détruit des vieilles églises pour en construire des neuves à la place. Evidemment on l’a fait car c’était la solution la plus économique. Dans ce cas naturellement on peut sauver, si les choses se présentent bien, certains éléments, comme des vitraux par exemple. Il reste qu’on a sacrifié certains vitraux de l’Eglise Sainte Marie, ce qui en a choqué plus d’un. Précisons que ces églises étaient vieilles sans être anciennes. On ne va pas détruire une église romane, ou gothique, par exemple. N’empêche que cette solution extrême est très regrettable et douloureuse pour beaucoup.