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Le Havre fut transformé en port de guerre par Richelieu et Vauban, et devint, en 1672, l’entrepôt de la Compagnie des Indes Orientales. Cette ville cessa d’être un port militaire au 19ème siècle pour devenir la tête de ligne de la Compagnie Transatlantique.
L’époque des bateaux de la "Transat", dont le dernier fut le France, qui reliaient Le Havre à New York, est terminée car elle constituait un gouffre pour notre économie. Cependant, en plus de ses activités de transports de marchandises, Le Havre accueille depuis quelques années des bateaux de croisière.
Un bateau de croisière
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Entrée du port, le port de plaisance, et le front de mer
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Les belles lumières de la baie de Seine, du port, et du front de mer, ont inspiré de nombreux peintres prestigieux, tels que Gustave Courbet, Jean-Baptiste Camille Corot, Eugène Boudin, Claude Monet, Camille Pissaro, Raoul Dufy, Georges Braque, et bien d’autres. J’ai donc pris des photos, à des heures différentes et sous des ciels différents, pour vous faire apprécier ses éclairages.
Un des ferries reliant Le Havre à Portsmouth, en Angleterre, au premier plan le Bassin du Roi
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Un porte-containers Le port du Havre, qui a récemment étendu ses installations avec Port 2000, est le premier port français pour le commerce extérieur avec près de 80 millions de tonnes de trafic en 2007.
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Le Bassin du Commerce, le bâtiment blanc en arrière-plan est le Centre culturel Niemeyer, du nom de l’architecte brésilien qui l’a conçu, et, dans le fond, se trouve la tour de l’Eglise Saint Joseph
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La Place de l’Hôtel de Ville
Cette place, ainsi que l’Avenue Foch, et d’autres artères, fait partie du centre ville reconstruit par l’architecte Auguste Perret. L’ensemble a été inscrit au Patrimoine Mondial de l’Humanité de l’UNESCO le 17 Juillet 2005. Admirez l’équilibre des volumes et des formes qui s’insère dans un vaste espace, largement ouvert sur un beau ciel diffusant une belle lumière, avec, en son centre, des fleurs, des arbres, des jets d’eau.
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L’Avenue Foch
La largeur entre les immeubles est légèrement supérieure à celle de l’Avenue des Champs- Elysées à Paris.
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Le Square Saint Roch
Ce jardin de 2 hectares, qui donne sur l’Avenue Foch, fut d’abord un lazaret où l’on isolait les personnes dont on craignait qu’elles ne propagent une maladie contagieuse, puis un cimetière
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La Cathédrale Notre Dame
Ce lieu de culte, autrefois dépendant du diocèse de Rouen, n’est une cathédrale que depuis 1974, année de la constitution du diocèse du Havre. Elle fut construite aux XVIème et XVIIème siècles et possède une façade baroque. C’est l’un des rares monuments qui échappèrent aux destructions de la seconde guerre mondiale.
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L’Eglise Saint Joseph
conçue par Auguste Perret, l’architecte de la reconstruction, avec en arrière-plan la ville haute
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Vue du Havre prise de Sainte-Adresse |
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LE QUARTIER SAINT FRANCOIS Je vous parlerai de trois monuments :
1 – L’église du même nom
C’est l’église des bretons. On y fête la Sainte Anne et la Saint Yves avec processions de bretonnes et bretons en costume et cantiques en breton. Elle date du 17ème siècle, le portail et la cloche ayant été construits en 1841. Le quartier Saint François, le plus ancien du Havre avec le quartier Notre Dame, conserve quelques monuments et maisons anciens. Ces édifices ont été épargnés par la seconde guerre mondiale qui fut terriblement dévastatrice pour Le Havre. Notons que le quartier Saint François, dans le cadre de la Fest’Yves des 19 et 20 Mai 2007, a eu l’honneur de recevoir les membres du Melen ha Gwenn de Crécy la Chapelle, encadrés par notre ami Guillaume, à l’occasion du concours de bagadous de l’Association Divroët. Il faut enfin savoir que, contrairement à ce que beaucoup croient, l’immigration bretonne du 19ème siècle et du début du 20ème ne commença pas dans le quartier Saint François, mais dans celui de l’Eure, dont nous parlerons tout à l’heure. Je le tiens d’un breton généalogiste. Ajoutons enfin, pour nos lecteurs que cela intéresserait, qu’il y a des restaurants d’un très bon rapport qualité-prix à St François, où l’on peut trouver d’excellents poissons et fruits de mer, crêpes, viandes également.
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2 – Le Museum d’Histoire Naturelle
Construit en 1758 cet édifice abrita le Palais de Justice, puis la Halle aux Laines, le Bureau des Douanes et la Caisse Municipale, ainsi que la Bibliothèque Municipale, pour, en 1881, devenir le Museum d’Histoire Naturelle. Après avoir été fortement endommagé par les bombardements de la dernière guerre, il fut restauré, mais perdit son aile Sud.
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3 – La Maison de l’Armateur
Cette maison, construite en 1802, a été récemment reconvertie en musée.
Voici donc pour le quartier Saint François.
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Continuons avec l’Abbaye de Graville
L’ancienne commune de Graville faisait partie de la Seigneurie de Graville dont je parlerai tout à l’heure. Son prieuré roman, reconverti en musée, domine l’estuaire de la Seine. Il fut dédié à Sainte Honorine dont, selon la légende, le corps échoua au pied de la falaise en 303, et qui a son sarcophage dans l’une des chapelles du lieu.
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L’un des jardins de l’Abbaye abrite la Vierge Noire. En 1870 des mères chrétiennes firent le voeu que si la ville de Graville était épargnée par les troupes prussiennes, elles feraient ériger cette statue composée d’un alliage de zinc, d’étain, et de graphite appliqué par électrolyse, ce qui lui donne sa couleur noire.
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La Chapelle d’Ingouville
C’était, à l’origine, l’Eglise d’Ingouville. On trouve la première mention du village d’Ingouville en 1210. Ingouville faisait partie, avec Graville, Sanvic, Leure, dont je parlerai tout à l’heure, etc., des villages qui existaient avant Le Havre et qui ont été rattachés à cette ville. Ils étaient implantés à flanc de falaise, sur le plateau, et sur des prairies de l’estuaire de la Seine. Ces prairies faisaient partie de la Seigneurie de Graville avec un droit de pâturage pour les habitants. La Chapelle d’Ingouville fut édifiée en 1480 par Jean Mallet de Graville, représentant d’une illustre famille. Les armes de cette Maison de France se trouvent dans la salle des croisades à Versailles.
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LE QUARTIER DE L’EURE Autrefois "Leure", port et village de pêcheurs prospères au Moyen-Age, Leure fut rattaché au Havre en 1852, et devint : "le quartier de l’Eure". C’est là que fut construit, sous François Ier, le port du Havre, avant la ville du même nom, sur les marais de l’estuaire de la Seine. C’est maintenant un quartier en pleine restructuration. De nombreux programmes immobiliers ont été réalisés et sont à venir. Les abords de ses bassins ont été aménagés en espaces paysagers. Ses anciennes installations portuaires, (docks), ont été reconverties en salles d’expositions et de spectacles, et vont bientôt abriter un centre commercial. Une cité de la mer va y être construite. Elle sera basée sur l’environnement portuaire et l’écologie, et comprendra un complexe aquatique, (piscines). Les anciens docks reconvertis, ou en cours de reconversion, avec, au premier plan, le bassin Paul Vatine où a lieu le départ de la Transat Jacques Vabre.
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La Cloche des Dockers Ce beffroi qui a été construit en 1911, a, jusqu’en 1964, rythmé les journées du port en sonnant 14 fois par jour de 6h30 à 23h. |
Le Pont des Docks
L’Eglise Saint Nicolas
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Florence Pigoreau. |
Bravo Florence
Malgré que le Havre soit la seule ville de France reconstruite par un architecte soviétique, elle garde sous votre plume un certain charme !
Pour avoir été invité il y a quelques années à la Fest’yves au quartier St françois à la fête des bretons, j’avoue avoir été pris sous le charme lors de ma prestation avec le bagad Melen ha Gwenn, lors du concours Divroët.
Auguste Perret était »soviétique? » :#
Merci Guillaume. Je suis heureuse que vous aimiez Le Havre. Je précise toutefois qu’Auguste Perret, l’architecte de la reconstruction, est bien français. Par contre Alexandre Chemetoff, lauréat du Grand Prix de l’Urbanisme en 2000, qui a, il y a environ 15 ans, réaménagé la plage du Havre, avec des espaces paysagers, etc, est bien d’origine russe. Il a quitté son pays pour venir s’installer en France à l’époque de la révolution communiste.
Pour LOMIG soviétiques- bretons-germains etc..y mélange tout 😛 😉 🙂
Pour avoir habité Le havre pendant quelques mois pour raisons professionnelles, c’est une des rares villes que j’apprécient (je préfère toujours la campagne …).
Et d’abord pour son côté pratique. Elle a été reconstruite en utilisant au mieux l’espace. Il y en a pour tous : les voitures, les piétons et les vélos. Point d’embouteillage, pas de problème de stationnement, de larges trottoirs, pas de stress.
Et puis il y a la mer si proche, si belle, si infinie depuis cette plage de sable fin. Et même quand il fait mauvais temps, la tempête qui abat les vagues sur la digue, cela aussi c’est beau.
Et puis il y a le port, ses installations gigantesques, portiques, grues et cavaliers, les bassins, les bateaux à quai, ces immenses porte-conteneurs. Ces derniers avec leurs étages de boites (c’est le nom familier pour les conteneurs) font penser à des assemblages de legos. J’ai d’ailleurs insisté auprès de Florence pour qu’elle prenne une photo d’un porte-conteneurs.
Superbe travail Florence !
Mais à quelle heure prenez-vous vos photos ? Où sont les habitants ? 😉
Merci José. Il n’y a pas toujours une foule compacte dans les rues du Havre, surtout dans les endroits que j’ai photographiés. Il faut dire aussi que, comme il y a de la place, les gens ne sont pas les uns contre les autres. On trouve davantage de monde dans les rues plus étroites et commerçantes du quartier Thiers, et au delà, le Samedi par exemple. Il faut dire également que quand je prends des photos je m’arrange pour ne pas avoir trop de personnes dans mon objectif.
Je vous signale des changements au sujet de mon article. Les 3ème et 4ème photos ont été changées par d’autres que je trouve plus jolies. La 5ème photo : « Un des ferries reliant Le Havre à Porstmouth, en Angleterre, au premier plan le Bassin du Roi », a été changée également. La précédente représentait l’entrée du port et non le Bassin du Roi. Un peu plus bas vous verrez des photos de falaises. Encore plus bas une photo de l’Eglise Saint Joseph, prise par temps ensoleillé, avec en arrière-plan la ville haute, a remplacé la même photo prise par temps gris.
des photos de la Grande Armada ?
L’Armada est passée vraiment très loin, sur le chenal de Rouen. Je n’ai vu que de minuscules bateaux. Des photos prises du Havre n’auraient pas donné grand chose.