Bien vivre à Voulangis n° 6
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Le numéro 6 du bulletin de l’association "Bien Vivre à Voulangis" aborde le délicat problème des gens du voyage. Le sujet est bien connu dans nos villages. Traité d’ordinaire sous l’angle de la fatalité, ce dossier que personne ne semble capable de résoudre trouve sous la plume de Philippe Nicolas un début de solution. Faire des propositions concrètes semble être la méthode préconisée par le voulangeois et en particulier, l’action phare est d’interpeller le député nouvellement élu.
L’intégralité du bulletin dans la suite ainsi que notre analyse … |
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Recto : édito de Philippe Nicolas rappelant le contexte.
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Verso : Pétition adressée au nouveau député de la circonscription afin de l’inciter à proposer une loi visant à réduire les occupations sauvages.
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De l’humanité avant tout ! Le problème traité par le bulletin de Philippe Nicolas est suffisamment grave pour ne pas faire abstraction du côté humain. Les modes de vie différents entre les sédentaires que nous sommes et ceux que l’on appelle désormais les gens du voyage s’ils sont assez opposés ne doivent pas créer de climat d’intolérance. S’il est exact que des rassemblements importants créent des déséquilibres et des préjudices pour des petites communes, il n’en est pas moins vrai que chacun doit pouvoir vivre et cohabiter en intelligence dans le respect mutuel. La parution de ce numéro coïncide avec l’occupation du parking du Pré Manche à Voulangis. En l’occurence il s’agit d’un terrain situé sur la commune de Voulangis mais exploité par la commune de Crécy-La-Chapelle. A plusieurs reprises, la commune de Crécy a utilisé ce terrain comme lieu de passage pour quelques caravanes. Malgré l’interpellation des riverains, la mairie de Crécy fait la sourde oreille. C’est une solution un peu trop commode pour Crécy qui n’a pas de mal à affirmer qu’aucun créçois ne proteste ; forcément cela se passe à Voulangis ! Quant à la mairie de Voulangis, elle est absente du débat … Pour prendre l’exemple du parking du Pré Manche qui ne concerne que quelques caravanes, les riverains n’ont pas vraiment de reproches à faire à leurs voisins de passage. Les uns comme les autres subissent les décisions (ou les non-décisions) des élus impuissants et de lois hypocrites. |
(article vu 7 fois)
Ce que je retiens de la pétition c’est que notre ami propose de se doter de moyens juridiques pour pouvoir faire évacuer plus facilement ces gens des terrains qu’ils occupent abusivement. Soit, mais il ne s’agit là que de se débarrasser le plus rapidement possible la patate chaude, en la passant à son voisin.
Le problème de fond réside dans le nombre sans cesse croissant de familles, filles du vent.
50, 100 caravanes à caser cela relève toujours du casse tête. Mais, d’où viennent-ils ?
La création d’aires spécialisées, parait incontournable, mais il faut que les utilisateurs de ces sites admettent qu’ils doivent, sous une forme ou une autre, participer à leur financement : investissements et fonctionnement.
En dehors de ça, tout n’est que palabre, beaux discours humanitaires, ou plaidoiries extrêmistes voire racistes.
Je suis bien d’accord que le durcissement des lois ne règle pas tout.
Pour autant faut-il ne rien faire. Personne, y compris les gens du voyage ne peuvent se contenter de la situation actuelle qui entretient des animosités et des discours de tout type.
Il faut trouver des solutions pour le court terme mais aussi pour le long terme.
La première des choses à faire ne serait-elle pas que « les gens du voyage » eux mêmes acquièrent une meilleure réputation ce qui faciliterait grandement les rapports entre « fixes et sdf ».
Quant à « la patate chaude » du commentaire de JNA c’est vrai et ça l’est aussi à propos des logements »sociaux ».
De quoi vit-on quand on ne travaille pas et en plus quand on a des caravanes flambant neuf ? 😀
Alors acquérir une meilleure réputation ça m’paraît difficile :#
C’est un postulat comme disait Euclide…
La position du Président de l’association voulangeoise n’est pas nouvelle et correspond au discours de quasiment (pas tous) tous les élus de la vallée du Grand-Morin et alentours.
Le député sortant en avait aussi fait une promesse de campagne en 2002.
La situation est fort simple : le droit de circuler librement est inscrit dans la Constitution ce qui induit automatiquement le droit de s’arrêter et donc de stationner.
Quand il s’agissait de nomades avec chevaux et charettes, cela avait avait moins d’impact.
Aujourd’hui, le téléphone portable existe et les déplacements des GDV plus fréquents et mieux organisés, n’hésitant pas à se regrouper pour être plus forts lors du stationnement.
La loi de juillet 2000 dite Besson prévoit des aires d’accueil. Une longue discussion a eu lieu au sein des élus du canton de Crécy la Chapelle sans aboutir à une décision.
Esbly, commune de plus de 5000 habitants, était obligée d’en réaliser une, mais ne l’a pas fait.
Plutôt que de concentrer les caravanes et pour faire face au problème bien réel, j’ai proposé (mais pas obtenu) de désigner une dizaine d’emplacements non aménagés dans les communes régulièrement visitées : celles de la vallée d’Esbly à Crécy et quelques unes du plateau.
Puisque les GDV savent s’organiser pour se rassembler, il était possible que les élus s’organisent pour un accueil tournant (nous avons aussi des portables) là où nous voulions et quand nous voulions. A raison de deux stationnements par an par commune, nous pouvions obtenir le respect de cette convention avec les GDV. J’ai obtenu, sur la commune de Saint-Germain-sur-Morin ce respect et aucun stationnement n’a lieu sans que préalablement je l’ai autorisé. Nous en acceptons 3 par an d’une douzaine de caravanes, enfants inscrits à l’école, dédommagement financier pour l’enlèvement des ordures ménagères, terrain propre à l’arrivée, terrain propre au départ.
Et ça marche car ça se sait au sein de la communauté des GDV et ils respectent.
Dans d’autres régions françaises, l’aménagement d’aires d’accueil a permis de résoudre les problèmes de stationnement sauvage.
Pas d’angélisme, mais le respect mutuel permet rès souvent de régler des problèmes pour le bien de tous.
Alors, attendons la réponse du nouveau député.
En attendant, les caravanes tournent.
Patrick Geremia
Saint-Germain-sur-Morin
Un point de vue européen et familial ……….
Humanité bien sûr, la France au coeur de l’Europe reste un carrefour des peuples .
Le mode de vie sédentaire doit il être le seul modèle ?
Le droit qui nous régit est issu du code Napoléon, issu du drolit romain … qui n’a pas anihilé la loi clanique celtique.
A l’heure de la libre circulation des biens et des personnes, traité de 1957, il ne s’agit pas de circulation mais d’implantation provisoire.
La loi d’expulsion immédiate n’existe pas, un référé dure trois semaines …à moins qu’un élu négociateur ou quelques tracteurs chargés de lisier … deviennent d’autres alterntives.
De plus la loi sur les aires de passage n’est pas respectée par l’ensemble des élus, donc bien conseillés, les gens du voyage savent aussi s’arranger avec les lois.
Les gens du voyage recouvre des réalités bien différentes entre les évangélistes et les manouches, tziganes et autres romanichels !
Le peuple Rom est riche de son histoire et de sa culture …. et mériterait une attention particulière, une député européenne représente désormais leurs intérêts en essayant de trouver des solutions.
Pour mieux connaitre l’histoire et la culture des gens du voyage, un dossier complet dans wikipedia :
http://fr.wikipedia.org/wiki/Rroms
ou encore ceci :
http://fr.wikipedia.org/wiki/Gens_du_voyage
« Dans l’Inde brahmanique, les bûcherons, les bouchers, les équarrisseurs, les tanneurs, les fossoyeurs, les éboueurs, les chiffonniers, les ferronniers, les mercenaires (Rajputs) et les saltimbanques exerçaient des métiers nécéssaires, mais considérés comme impurs: ils n’avaient pas le droit d’être sédentaires »
Pas le droit d’être sédentaire ………….voilà l’origine d’une culture itinérante !
Chiffoniers, ferrailleurs, rempailleurs de chaise, vannier ….. le monde moderne a fait d’eux des exclus !
Donner à l’Afrique et refuser d’acheter un panier en osier pour aller au marché …. çà fait plus chic ?
Musique, danse, contes, cirque ….. un peuple de saltimbanques.
Un saltimbanque est un artiste du spectacle de rue qui fait des acrobaties pour amuser la populace dans les foires.
Le mot saltimbanque vient de trois mots italiens, « saltare in banco », sauter sur un banc.
Wikipedia
Et alors…et alors…. :#
Le côté « métiers » qui est en fait une réponse culturelle et sociale me parait être une bonne réponse pour alimenter le débat … sans le résoudre pour autant.
Avez-vous remarqué que les animosités qu’ont les sédentaires (pas nous bien sur mais d’autres) envers les gens du voyage disparaissent quand il s’agit de forains ou de gens du cirque ?
Ceux-là offrent du rêve à nos enfants lors des multiples fêtes ou spectacles qui égaient nos villages; ils sont indispensables à nos loisirs, il sont un des fondements de la ruralité festive. Point d’animosité vis-à-vis d’eux ! pourtant ce sont aussi des gens du voyage issus du même peuple et se déplaçant aussi de place en place. Alors pourquoi cette différence de vision ? peut-être est-ce la reconnaissance sociale que l’on gagne en exercant un métier, et qui plus est un métier si socialement utile !
S’il y a animosité envers les GDV, tout le monde sait pourquoi. mais personne n’ose le dire franchement…
le problème n’est pas près d’être résolu…
pour ce qui concerne la reconnaissance sociale du métier des forains et gens du cirque, j’ai l’impression que tu idéalises un peu la situation.
Il suffit de regarder l’affluence autour des attractions des fêtes de villages et dans les petits cirques pour émettre quelques réserves sur le perénité des « fondements de la ruralité festive ».
Ah ché bien vrai cha. 😉
C’est offrir du rêve pour souvent très cher jms ! Un loyer ou des frais élevés de villégiature pourraient justifier les prix. A part ça, je trouve la pêche au canard excessivement chère, le tir à la carabine aussi, les manèges cela dépend, le prix d’une crêpe ou de la pomme d’amour, je n’en parle même pas !
Vous rompez le charme tous les deux !
Moi j’aime bien les cirques ; et les manèges où on attrape la queue du mickey c’est pas merveilleux tout ca !
Avec ces animations d’une autre époque, j’ai l’impression de revenir 40 ans en arrière et là ce n’est pas un bien.
Des animations complètement dépassées à tel point qu’ils sont obligés d’aller « draguer » dans les écoles pour attirer du monde. Leur place est désormais dans le musée de la ruralité. Mais peut-être est ce déja un pléonasme?
Pas très objectif le monsieur, vu chez qui il travaille, on comprend un peu …
Ce n’est qu’un constat. L’obsolescence de certains manèges m’inquiète. Je suis toujours inquiet quand je vois des enfants grimper là dedans.
Les sonorisations sont has been et les prix prohibitifs pour ce que c’est.
sale souris … là ce n’est vtaiment pas sympa
Ah les tours de manège, qui n’étaient pas à l’époque d’un prix prohibitif, me rappellent de bons souvenirs. J’adorais cela quand j’étais petite, et même, je l’avoue, déjà un peu grandelette. Et décrocher le pompon, ce qui donnait droit à un tour gratuit, Ah !
On peut aussi se poser des questions concernant la légalité de certaines caravanes ou mobilhomes sédentarisées dans certaines communes. Pas de permis de construire (et pour cause sur des terrains non constructibles) mais à l’année sans installation sanitaire.
ET sans taxe d’habitaion
Il y a en bas de la 2ème page un papillon à découper et à renvoyer à Philippe Nicolas afin qu’il transmette au député. Si vous soutenez la pétition et même si vous n’êtes pas de Voulangis ou si vous n’avez pas le bulletin papier, n’hésitez pas à imprimer la page depuis le site ; nous n’y voyons aucun inconvénient.
On apprenait hier par la presse que le député Franck Riester doit rencontrer prochainement Mme le ministre de l’intérieur pour discuter du problème des gens du voyage en seine-et-marne.