La campagne de Brie, en février
Le 16 février Napoléon galope de Meaux à Guigne en empruntant le traçé de la RN36, il passe forcément à Couilly, mais sans doute n’a-t-il pas le loisir de s’y arrêter … c’est pourquoi on n’y trouve pas d’auberge de l’empereur.
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En ce début d’année 1814, les Autrichiens, au nombre de 120.000, ont pénétré en France par la Suisse, et en ce début février, marchent vers Paris en remontant la vallée de la Seine. Au nord les Prussiens de l’armée de Silésie, avancent le long de la Marne. Un corps de l’armée russe marche entre les deux, pour assurer la communication aux deux armées alliées. Le 7 février 1814 Troyes, est occupée par les Autrichiens … Tout va mal pour Napoléon.
Mais à partir du 10 et jusqu’au 19 février 1814, vont se succèder une série de combats et de batailles qui tournent à l’avantage de Napoléon et qui lui permettent de repousser les cohalisés loin vers l’est. Une bouffée d’oxygène. Napoléon remonte au nord. Le 10 février un corps russe de 6.000 hommes, qui stationnait vers Sézanne surpris par l’empereur à Champaubert : 1.500 Russes à peine parviennent à s’échapper ; le reste est pris ou tué.
Le lendemain, 11 février, Napoléon atteint le général russe Sacken à Montmirail. Se retrouvent face à face, 16000 français bien nourris au Brie d’un côté, contre 32000 cohalisés qui ne connaissent rien au fromage de l’autre. Le soir venu, les russes et les prussiens sont défaits, ils abandonnent 900 prisonniers, 4000 morts ou blessés. Les français comptent 2000 morts de leur côté (attention : le bilan est très variable selon les sources, mais c’est un ordre de grandeur car après 15 années de guerre, on n’est plus à quelques victimes près).
Le 12 et le 13 ont lieu deux autres batailles. A Château-Thierry, le 12 et Vauchamps le 13. A Vauchamps 7000 prussiens sont mis hors de combat alors que les français ne perdent que 600 hommes. C’est la déroute chez les envahisseurs qui décident de rebrousser chemin. Napoléon vient de consolider le front nord. Il faut faire de même au sud. Pendant les cinq derniers jours de combat on estime que Napoléon fit éprouver aux alliés une perte d’au moins 25.000 hommes, tant tués que blessés, ou faits prisonniers (quelle comptabilité !). "Mais ces pertes étaient insignifiantes, eu égard à l’immensité des ressources dont ils disposaient et aux renforts qui leur arrivaient sans cesse pour grossir leurs rangs ou en remplir les vides". Cap au sud quand même. Le 15, Napoléon part de Montmirail et regagne Meaux en suivant les vallées du Petit Morin et de la Marne. A Meaux il pique vers le sud pour se rendre à Guignes en passant par Couilly et Fontenay. A Guignes, il installe son point d’observation au sommet du clocher de l’église. Napoléon avec sa garde parcourt 28 lieues en deux jours. Les envahisseurs sont alors boutés hors de Brie, le reste ne nous concerne plus. Epilogue : les autrichiens se replieront jusqu’à Langres. Mais ils se regrouperont et avec les prussiens ils reviendront en force courant mars. Cette fois-ci, les cohalisés iront jusqu’à Paris (30 mars). Au passage cette avancée nous vaudra encore des combats dans la région, le long du Morin, du côté de Meaux aussi. Napoléon abdique à Fontainebleau le 20 avril.
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Première Reconstitution de la bataille de Mormant en 2004
Cliché : |
RECONSTITUTIONS
Savez-vous qu’il existe des passionnés qui entretinnent le mythe de Napoléon, en quelque sorte. Ils n’hésitent pas à s’habiller en soldat de l’époque pour participer à de grandes reconstitutions. Plus proche de nous, en mai dernier 2006, 200 amateurs ont fait revivre la bataille de Mormant. L’association "la Brie Impériale" est à l’origine de cette reconstitution. Vous trouverez sur son site un récit plus détaillé de la campagne de France et tout les détails sur la bataille de Mormant : www.labrieimperiale.com
à voir aussi : http://ameliefr.club.fr/Mormant-2006.html ou www.napoleon1er.com
à Montmirail : Vues de Montmirail et des hussards de Lassalle
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Les commémorations reconstitutions sont typiques de la nostalgie Napoléonienne Française, période hégémonique s’il en est. Là où, j’habitais en Bretagne, à côté de Coëtquidan, il y a tous les ans, le 2 décembre, une reconstitution appelée 2S qui elle, commémore la bataille d’Austerlitz.Ce sont les élèves militaires qui en sont les acteurs. Le site de cette reconstitution est d’ailleurs appelé Pratzen.
http://lebibs.free.fr/2S.htm
Je comprends l’indifférence face à cette manifestation. C’est fêter une boucherie.
Admiré ou critiqué, il fut tout de même un acteur important de notre histoire.
Entrainer des milliers de français et des pays derrière lui, faire front à des forces
ennemies comme il l’a fait démontre un certain génie politique et militaire indéniable.
On ne fait malheureusement pas de guerre sans victimes et à l’époque c’était la seule solution
pour défendre son pays ou se faire entendre. Aujourd’hui, des organisation veillent à la paix, les moyens de communications sont telles qu’il n’est nullement besoin d’attendre 4 jours pour échanger des informations avec l’ennemi ou l’allié, on agit au niveau économique, on peut presque faire la guerre de son bureau. Cette façon de livrer bataille n’est pas plus propre qu’à l’époque de Napoléon. Je ne parle même pas au niveau des victimes civiles
On ne peut nier que c’était un grand homme, malgré ses dépenses colossales pour
mener ses batailles (qu’en est-il aujourd’hui de nos hommes politiques ?) et ses défaites à waterloo et en Russie.
Il était aussi très autoritaire… Un parcours tel que le sien ne pouvait pas être mené par une personnalité effacée. Bref, on aime ou on n’aime pas, mais il est une partie de notre histoire de France et d’ailleurs.
Joséphine (Marie-Joseph-Rose de Tascher de La Pagerie) 1763-1814 (épouse)
Issue de la haute société créole, elle sera couronnée aux côtés de Napoléon le 2 décembre 1804.
Le divorce est prononcé le 15 décembre 1809, Joséphine n’ayant pas donné d’héritier à son empereur de mari Elle eu tout de même un fils, Eugène, né de son mariage avec Alexandre de Beauharnais (on est en droit de se poser des questions sur son ’infertilité »).
Elle est l’ancêtre de presque toutes les familles souveraines existant encore de nos jours.
Elle fût probablement son plus grand amour. 😉
Marie-Louise d’Autriche (1791-1847) (épouse)
En épousant Marie-Louise, il dira qu’il épouse ’un ventre » 🙁
Un an après leur mariage, naît un fils : le Roi de Rome.
Marie Walewska (comtesse Marie, née Laczinska) 1786-1817 (maîtresse)
Sa maîtresse passionnée. Elle donnera en 1810 un fils à l’empereur.
Eléonore Denuelle (1787-1858) (maîtresse)
En donnant un fils à Napoléon en 1806 qu’ils appelleront Léon, , elle prouvera ainsi que l’Empereur n’était pas stérile, ce qui entraînera la décision de Bonaparte à divorcer de Joséphine.
Il reste qu’être femme sous l’époque de Napoléon Bonaparte, n’était pas un statut privilégié !En 1804, le code Napoléon affirme l’incapacité juridique totale de la femme mariée 😐
Tenez vous bien :
1) Interdiction d’accès aux lycées et aux universités
2) Exclusion des droits politiques
3) Interdiction de travailler sans l’autorisation du mari
4) Interdiction de toucher elle-même son salaire
5) Contrôle du mari sur la correspondance et les relations
6) Interdiction de signer un contrat, de gérer ses biens
7) interdiction de voyager a l’étranger sans autorisation
8) Répression très dure de l’adultère pour les femmes
9) Aucun droit pour les filles-mères et les enfants naturels
Ca ne me semble pas si vieux pourtant toutes ces repressions, au 20ème siècle par exemple ces interdictions existaient encore non ?
😮
Pour Napo, et la période que j’ai évoquée, les troupes autrichiennes n’étaient autres que celles de son beau papa !
Pour les femme, souvenons nous qu’elles n’ont obtenu le droit de vote qu’en 1945.
Et au moins une vingtaine d’années plus tard elles avaient besoin de l’autorisation de leur mari pour ouvrir un compte en banque. Je me réfère à l’expérience qu’avait faite ma mère à l’époque.
A noter qu’au Moyen Age la situation de la femme était bien meilleure.
Comme quoi l’obscurantisme pourrait bien un jour revenir.
Il y a tout de même eu du progrès depuis. C’est fou tout ce qu’on vous aura concédé. On est trop gentil ! 😉
C’est vrai, vous avez sûrement raison jms 😉
Sujet élaboré et bien documenté et avec connotation locale assez peu connue.
C’est vrai que du côté de Montmirail, dans la brie reculée, les mémoriaux rappelant ces batailles sont légion.
On comprend pas très bien l’intérêt de reconstituer ces tueries comme s’il s’agissait d’événements festifs.
La démarche relative aux guerres comme celle de 14 où l’on rend hommage aux hommes qui ont perdus la vie me parait plus saine. Plus jamais de guerres à cause de la folie de certains comme ce buonaparte …
Pas de trace de Napoléon ?
En tout cas moi j’ai trouvé un bon appart’ à Crécy en Brie
😎