Agriculteurs, Arrêtez le maïs et la betterave, plantez du Miscanthus !
Les agriculteurs ont parfois des accès de colère provenant des prix de commercialisation de leurs productions. Sans vouloir leur donner tort, je pense qu’à certains choix de culture peuvent s’en substituer d’autres qui leur permettraient de vivre sans aucune subvention.
Je pense particulièrement à certaines cultures à vocation énergétique tel le Miscanthus Giganteus. Cette plante, originaire d’Asie, présente un certain nombre de caractéristiques très intéressantes pour un milieu périurbain tel le nôtre.
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Son premier intérêt est bien sûr sa capacité à produire rapidement une masse de produit végétal à forte capacité énergétique qui revendue à un industriel ou une entreprise de chauffage urbain permettra au producteur de générer un revenu net par hectare très supérieur à toute autre production végétale.
Son deuxième intérêt est sa faible demande en intrants chimiques, cette plante s’adaptant à quasiment tous les sols (sauf trop humides). Ceci permettant d’éviter une migration de produits toxiques dans les rivières et les nappes phréatiques. D’autre part, ce végétal est très tolérant vis-à-vis des polluants présents dans le sol ce qui peut permettre d’utiliser des surfaces contaminées. La grande taille (jusqu’à 4 m de haut) de cette plante et son fort couvert permettent également de créer de vrais brise vues, voire réduire le bruit si elle est plantée en bandes suffisamment larges. Sa densité semble également convenir à bon nombre d’animaux en mal de gîtes ce qui peut permettre d’accroître la biodiversité animale des zones de culture. Un des autres intérêts est la période de l’année à laquelle la récolte se réalise ; l’hiver étant une saison peu propice aux déjeuners et dîners en terrasse ou aux promenades dans la campagne, le bruit générée par les récolteuses ne peut que provoquer peu de gêne pour les riverains des zones de culture. Cette période de récolte permet également d’éviter la perturbation du gibier pendant la saison des reproductions. Mais les intérêts de cette plante vont plus loin car la valeur énergétique cache également de multiples usages qui vont de la production d’électricité à la litière pour toutes sortes d’animaux en passant par l’usage horticole de contenants de culture. La transformation de ce végétal en bioéthanol est désormais opérationnelle et beaucoup plus rentable que la culture de la betterave à cet effet. Pour finir, un des intérêts de la culture de cette plante est également d’être en place pour 2 décennies, ce qui permet d’éviter de générer des travaux répétitifs sur les terrains et d’améliorer le bilan global financier. Pour en savoir plus : http://www.ademe.fr/htdocs/publications/publipdf/miscanthus.pdf |
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Interessant !
Mais la récolte l’hiver dans la bouillie-bouillasse n’est-ce pas un problème ?
Et devoir attendre la deuxième année pour récolter, est-ce rentable ?
Un vrai terrien ce jms ! :#
La portance des sols peut-être un problème sous certains climats trop océanique; mais une fois les plantes bien installées, le réseaux de racines permet d’améliorer sensiblement ce point sensible.
J’ai cru comprendre également que les besoins en eau étaient importants surtout en été. Est-ce compatible avec les étés de plus en plus chauds et secs que l’on connait ?
Les apports d’eau réguliers sont surtout importants la première année pour assurer la reprise des jeunes plants.
Une fois installée, la production est certainement liée effectivement à la plus ou moins importante quantité de précipitations. Mais l’avantage de ce type de plante est quelle est solidement en place et souffre moins qu’une plante à cycle de culture annuel.
C’est clair.
Et ce d’autant plus que la plante reste en place au moins 15 ans est-il dit.
Qu’attendons-nous pour en planter ?
Ca commence. Mais c’est un peu le problème de l’oeuf et de la poule:
-pour planter, il faut des débouchés, pour que les industriels fassent des investissements adaptés, il faut des producteurs assurant un débit suffisant. C’est le même constat dans la filière bois énergie.
Là, j’ai appuyé sur le mauvais bouton. C’était moi qui répondait.
et si c’était un faux problème
les céréaliers de la Brie ont ils réellement besoin de toucher 30000 euro en moyenne de subvention pour cent hectares alors que d’autres agriculteurs ayant des revenus vraiment de misère n’ont le droit à aucune subvention.
Cherchez l’erreur messieurs :-a)
La question est de savoir également si sans ces subventions, une exploitation agricole moderne peut être rentable. Les sommes peuvent parfois paraitre importantes mais les coûts d’exploitation sont-ils actuellement couverts par le prix de vente des productions hors subventions?
Aucun agriculteur ne réclame des subventions; eux leur souhait c’est de vendre leurs récoltes à un prix en rapport avec le prix de revient. Si les subventions existent c’est pour compenser des prix de ventes anormalement bas car concurrencés par les pays du tiers monde et les produits issus de l’agiculture américaine lourdement subventionnée.
La plupart des cultures en France ne sont pas subventionnées, tels les fruits et légumes ne l’oublions pas, ce qui n’est pas sans poser de problèmes face à la concurrence des pays de l’est nouveaux entrants dans l’Europe.
Si je comprend bien ce dernier commentaire, pour vendre un produit en France qui soit d’un prix concurrenciel avec le prix de ce même produit dans des pays ou la main d’oeuvre est »bon marché »;il faut le subventionner et par qui siou plé?par les autres ; alors je pose la question;
Partant de ce principe et afin d’éviter que la fabrication d’autres produits c’est à dire presque tous soit délocalisée, il faudrait aussi les subventionner ce serait logique non? :#
On en arrive là en effet.
A part que c’est un peu plus compliqué, heureusement.
Tout d’abord il y a l’innovation. Quand on invente un nouveau produit, qui plus est complexe et sophistiqué, on peut le fabriquer et le vendre chez nous et même aux autres avant qu’ils ne nous prennent l’idée : exemple: Airbus
Et dans le domaine agricole il y a les produits frais de proximité. Cela coutera toujours moins cher de produire sur place pour vendre sur place que de faire venir les mêmes produits de l’autre bout du monde. Conclusion : manger des fruits et légumes de saison !
certes pour les produits frais et de saison;mais tu parles d’airbus, je pense que tu n’ignores pas qu’un fort pourcentage(si ce n’est la majorité) des composants viennent de l’étranger et que de plus cette compagnie va délocaliser en Chine et ailleurs le montage.
On va tellement délocaliser que bientot on se saura plus fabriquer un echaussette en france car même si nous possédons encore le process on n’aura plus les machines pour les fabriquer. :paf
imaginez qu’un conflit armé ou même commercial éclate un jour entre nous et la chine(C 1 exemple) qu ferions nous pour avoir des chaussettes? :#
fasses que nos bonnes dames ne jettent pas leurs aiguilles à tricoter.. :=!
Ou surtaxer les produits qui viennent des pays à faible coûts de main d’oeuvre de façon à corriger les anomalies concurrentielles.
Après tout, nous avons bien des CRG et CRDS après les différentes cotisations sociales salariales et patronnales: maladies,
AT,
effort à la construction,
taxe d’apprentissage,
assedics
caisse de retraite,
surcomplémentaire,
taxe transport,
taxe formation,
Autres charges??????
cotisations sur avantages en nature.
etc, etc.
Si les produits importés ne subissent pas ces mêmes prélèvements, ce n’est pas étonnant que les produits locaux ne soient pas compétitif malgré une productivité supérieure.
http;//www.bical.fr
le nouveau site de Bical France est http://www.bical.fr>
Bical biomasse France a changé de nom, la société s’appelle maintenant Novabiom.
n’hésitez pas à visiter le site NovaBiom.com et à y laisser vos questions.