Scènes de la vie rurale
O Ubi Campi
Ma campagne, ô cité, ne connaît pas tes fièvres, |
Oh ! rafraîchir aux purs baisers d’antan mes lèvres !
Dans la paix balsamique où vivaient mes aïeux, Remonter les sentiers qui montent vers les cieux, Pâtre enfant d’un troupeau cabriolant de chèvres ! A ma place au foyer familial m’asseoir, Aux murmures des champs, des bois, oh ! sans rancoeur, Poème extrait de : "La Flûte de Saule" de Gabriel Monmert. "Je veux chanter pour ceux qui n’ont sous le soleil (Ces deux vers se trouvent sur la couverture du livre). |
Mes amis, les résultats du dernier sondage indiquent que les sujets qui vous touchent de plus près ont votre préférence. Certes l’auteur de cette poésie est normand. Ses oeuvres figurent d’ailleurs dans l’Anthologie des Poètes Normands Contemporains. Il était fils d’agriculteurs et directeur d’école à Rouelles, commune maintenant rattachée au Havre, et où subsiste encore une ferme. Il est mort jeune de la tuberculose, chose malheureusement fréquente à l’époque, en 1913. Mais iI fut un chantre d’une vie rurale qui ressemble à la vôtre, la Normandie étant comme la Brie une région d’élevage et de culture du blé :
"Remonter les sentiers qui montent vers les cieux, Mais c’étaient Jean-Michel et José. et : c’était Claude lors des veillées villageoises à Voulangis, Claude et bien d’autres. Je vais vous faire à ce sujet un aveu. Les poètes, romantiques en particulier, ont superbement chanté l’amour et la beauté de la nature, mais : |
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Et la moisson viendra : je veux, sitôt l’aurore
Suivre les moissonneurs aux flancs du val sonore. Pour les pauvres perdreaux dans les sillons blottis, J’implorerai le coeur des grands et des petits ; Je dirai la beauté du vaste paysage Lorsqu’on déjeunera sur la sente qu’ombrage Le vieux hêtre debout au sommet du coteau ; Puis, pendant qu’au talus sonnera le marteau Du faucheur tapotant sa lame qui s’affûte Et que d’un pâtre au loin soupirera la flûte, Je dirai des vers pleins de grâce et d’abandon Qui parleront d’amour, d’espoir ou de pardon. Puisse mon auditoire attentif, sous le charme, Me payer d’un sourire et parfois d’une larme ! Que c’est beau ! Qui sait si dans vos villages il n’y a pas eu de moissonneurs poètes qui pendant la pause déjeuner disaient : Puis cet hymne à l’amour : Sonnet d’Avril Belle, nous n’avons pas l’ombre de l’oranger Mais nous avons les bois qu’Avril vient ombrager, Vois : les matins d’Avril, par les prés et les landes, Viens … déjà le désir met tes mains dans les miennes. Et ces deux vers extraits d’une autre poésie intitulée "Le Retour" : Frères, je n’ai pas su me gagner le repos, Enfin pour terminer "Le Refuge" : Les cités, ô savant qui sur mon mal t’inclines, Je voudrais regagner le hameau près des bois, O campagne où j’étais heureux, tu gardes seule, Oh ! ton air balsamique et le doux lait des chèvres ! |
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Oui encore de ces scènes buccoliques , loin de ces cités maléfiques … qui nous rendent tous alcooliques !
air basalmique, attention que celà ne tourne pas au vinaigre …
:-a)
La poésie a le charme de décliner avec sensibilité et émotions les scènes de la vie courante.
Ces poèmes cités sont tous délicats.