Augustin

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11 réponses

  1. jms dit :

    Ah Le Grand Meaulnes ! quel monument !

    Je n’ai pas vu le film qui vient de sortir, seulement celui des années 60 avec Brigitte Fossey et surtout j’ai lu le roman.

    Comme pour beaucoup d’adolescents c’est une oeuvre qui m’a marqué profondément. On y retrouve tout ce qui constitue l’imaginaire et l’idéal à cet age-là : l’amitié, le mystère, une soif d’absolue, l’émotion d’une rencontre furtive qui vous marque pour des années; le tout dans une époque qu’on imagine un peu idylique, la fin du XIXème siècle, un monde perdu.
    Et puis il y a les lieux du roman : la sologne, les grandes forêts, les étangs, le chateau mystérieux.

    Comme d’autres j’ai cherché le domaine mystérieux, l’ancienne abbaye de Loroy qui soi-disant inspira Alain Fournier, abbaye toujours en ruines.
    Du côté de La chapelle d’Angilon et de Nancay, tout rappelle le roman, dans ces forêts immenses et désertes on revoit Augustin cherchant désespérement le chemin du domaine perdu.
    A l’école d’Epineil-le-fleureil (photo illustratrice de l’article) transformé en musée, on s’imagine la cour de récréation du temps du Grand Meaulnes.

    Je ne sais pas si le film aura su retranscrire cette atmosphère si particulière qu’a si bien su créer le roman.

    • jna dit :

      Pour le fâmeux chateau du Grand Meaulnes je peux vous proposer quelquechose : des photos du chateau de la Verrerie à quelques km au nord ouest de la La chapelle d’Angilon que j’ai prises à la Pentecôte en revenant de chez George Sand.
      C’est dit-on ce chateau qui aurait inspiré Alain Fournier, je ne serais pas étonné que l’on trouve plusieurs prétendants. Quoiqu’il en soit, celui-ci avec son parc et son étang est un superbe monument.

    • Florence dit :

      Très juste votre analyse Jean-Michel. Le film est bon. cependant il ne restitue naturellement pas à la perfection toutes les finesses et toutes les beautés de ce chef d’oeuvre que je vais relire, et dont je précise qu’il avait eu le prix Goncourt. La grande guerre a fauché un jeune talent vraiment prometteur. Il faut ajouter que cette oeuvre, très romancée, est autobiographique. L’auteur a été inspiré par un grand amour que l’on peut comparer à un coup de foudre, tant au niveau de l’intensité que de la durée. Je ne sais qui a dit : « Un amour éternel en un instant conçu ». Cela parait plus romantique que réaliste, mais il ne faut pas se fier aux apparences, et ce fut vrai dans le cas d’Alain Fournier, et également peut-être aussi de sa bien-aimée, qui malheureusement était à la veille de se marier quand ils se sont rencontrés … sur la voie publique. Il n’a jamais oublié ce premier et seul amour. Encore un cliché qui tombe : « Chagrin d’amour n’est pas mortel ». En dehors du fait qu’il y en a qui se suicident, on peut mourir biologiquement de chagrin, pour cela ou pour autre chose d’ailleurs. Ne parlons pas trop de ces cas heureusement exceptionnels. Mais on n’a parfois qu’un seul amour dans sa vie, et on ne guérit pas toujours d’un chagrin d’amour.

      • Korie dit :

        Hormis le chagrin dû à la disparition définitive de l’être aimé, je pense qu’on guérit toujours d’un chagrin d’amour. Heureusement ! Il faut parfois du temps mais la guérison se fait peu à peu. Ceux qui se suicident ne le sauront jamais bien évidemment. Ils ne se seront jamais donné la chance de connaître la sagesse que ce genre d’expérience peut apporter par la suite.
        Ce genre de chagrin d’amour submerge parce-qu’il baigne dans la passion. Je pense qu’il est plus difficile de se relever d’une histoire d’amour qui a aboutit à une union, puis à une construction familiale (les enfants) qui se termine ensuite par un veuvage. Parce-que cet amour passionné s’est intensifié par d’autres sentiments beaucoup moins submergeants mais beaucoup plus profonds parce-que plus enrichissants.
        Si demain je ne devais plus vivre avec mon Bruno à mes côtés, il est probable que je m’étiolerais à petit feu.
        Ce ne serait pas seulement parce-que c’est un grand amour, mais parce-que cela se situe au dessus. Il est le père de mes enfants, on a vécu des galères, survécu aux parasites de la vie. Je comprends aisément les femmes que je rencontre parfois et qui, après plusieurs années, n’ont toujours pas fait le deuil de leur mari.

    • Cindy dit :

      Le Grand Meaulnes : lu au collège, en 4ème je crois.

      Quel genre de littérature lisent les collégiens de nos jours ?
      Certains brionautes peuvent sans doute répondre ?

      • jms dit :

        Ils lisent des livres un peu plus récents et assez originaux me semble-t-il.
        J’en veux pour preuve ce « Titus Flaminius » qui nous raconte la vie à Rome au premier sècle avant JC. Une sorte de polar antique plein d’informations sur la vie à cette époque. Un très bon choix.

        Pour en revenir au Grand Meaulnes et aux livres que l’on fait lire, je ne l’ai pas lu dans le cadre scolaire et je ne suis pas sur que j’aurais aimé autant si cela avait le cas.
        D’ailleurs je n’ai jamais relu le moindre livre que l’on m’a imposé de lire en classe pour ensuite l’étudier. Ce genre d’exercice qui consiste à décortiquer, analyser, autopsier tue la magie du livre. On cherche à justifier l’emploi des mots, à opposer des phrases, à faire des parallèles souvent bien audacieux avec la vie de l’auteur, bref à casser le bel objet.
        Pour faire une comparaison avec la patisserie, imaginer que l’on cherche à analyser un gateau plutot qu’à le manger. Prenons un vacherin glacé par exemple. On le laisse dégeler, cela donne un liquide visqueux dans lequel flotte quelques ilots de meringue souillée et puis on l’analyse pour connaitre la teneur en sucre, graisses et colorants. Moi je préfère le manger !

        Je crois que je vais m’être fait des ennemis du côté des professeurs de français, mais comme ils ne nous lisent pas …

        • retraitactif dit :

          je suis entièrement d’accord avec ton commentaire. :-d)
          Quand au lycée un prof en attaquant la saison demandait à chacun son genre de lecture;c’était pour moi: 😀
          HUBERT bonnisseur de la bath alias oss117
          Coplan
          etc..
          Ce n’est pas pour ça que j’étais nul en français ce fut même (et encore) le contraire. :=!
          Et jusqu’à aujourd’hui je ne m’en suis pas plus mal porté.
          😉 Et puis je suis tellement occupé à lire les articles et commentaires dans notre site que je n’ai vraiment pas le temps de lire autre chose.
          D’ailleurs comme tout retraité « HEU-REUX » (comme disait Fernand Raynaud): « je n’ai le temps de ne rien faire »;
          ce qui veut dire en bonne grammaire que j’ai le temps de tout faire.
          :-d)

        • Florence dit :

          Tout à fait d’accord. D’ailleurs je me souviens qu’en classe, je ne me rappelle plus de quoi il s’agissait, nous avions fait une remarque de ce genre à notre professeur. Naturellement nous avions eu tort. C’est vrai que devant une belle oeuvre, littéraire, picturale, musicale, etc., on ressent simplement une émotion que les discours viennent gâcher. D’autant que les raisons, plus ou moins conscientes, que l’on a de trouver de la beauté aux choses diffèrent selon les personnes, ce qu’il faut absolument respecter car cette diversité de sensibilité tient à la richesse de notre nature humaine.

  2. jms dit :

    Je voulais voir le film aujourd’hui, il est plus à l’affiche nulle part ou presque. Aurait-il eu si peu de succès ou est-ce l’exploitation à outrance des salles qui y est pour quelque chose ? On attendra la sortie en video ou le passage à la télé …

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