De la friture sur la ligne
Je prend le clavier et la souris pour ma fille qui n’a pas Internet. Elle habite Coulommes et travaille à Meaux. Pour s’y rendre, elle emprunte le service de cars en provenance de Coulommiers. Et, très régulièrement, elle loupe son car.
Deux cas de figure. Le premier, c’est généralement pendant les vacances: pas beaucoup de voyageurs, moins de circulation, le car roule bien, il roule même si bien qu’il arrive avec quelques minutes d’avance à l’arrêt de la mairie de Coulommes (et sans doute aussi aux autres arrêts tout au long de son trajet). Que croyez-vous qu’il fasse ? … |
Que croyez-vous qu’il fasse ?
Qu’il attende ? Vous rêvez… Le chauffeur ne va pas perdre ces quelques précieuses minutes, qui sont autant de gagné sur la pause au terminus de la gare de Meaux … Alors, comme les habitués de cet arrêt n’y sont pas encore arrivés, le chauffeur, pense, ou fait semblant de penser, qu’il n’y a pas de voyageur à Coulommes. Et il continue sa route sans s’arrêter. Et si un voyageur le croise à 50 mètres de l’arrêt et qu’il lui fait signe de s’arrêter, le chauffeur, refuse, n’ayant sans doute pas le droit d’embarquer des voyageurs en dehors des arrêts officiels … Et le voyageur doit se dé … brouiller pour descendre à Meaux ! Deuxième cas de figure: c’est la rentrée scolaire. D’un seul coup, plein de collégiens prennent cette ligne, certains depuis Coulommiers, jusqu’à Meaux. Parfois, le car est déjà plein à Coulommiers. Si ce n’est pas le cas, il finit de se remplir en 3 ou 4 arrêts. Bien sûr, le chauffeur ne prend alors plus d’autres voyageurs tout au long de la ligne. Il ne s’arrête même plus … Le voyageur en rade à son arrêt appelle le transporteur qui lui répond … qu’il n’a pas de car supplémentaire à envoyer (ça coûte, un car supplémentaire) et que le voyageur doit attendre la rotation suivante. Faites le calcul : Meaux – Coulommiers et retour. Ma fille a des parents dévoués (si, si, on peut le dire …) et un employeur compréhensif, mais n’y a-t-il pas là comme un défaut ? Voilà, les usagers paient une carte Orange, les employeurs contribuent, les collectivités territoriales aussi (communes, département, région, que sais-je…), le transporteur encaisse, mais ne rend pas le service pour lequel il est payé. Un jour, je vous parlerai aussi du comportement de certains chauffeurs de cars vis à vis des autres usagers de la route. Ça vaut aussi son pesant de cacahouètes … |
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Ces attitudes ne surprennent plus étant donné la privatisation à outrance de tout ce qui avait un caractère de service « public ».
L’objectif principal (pour ne pas dire unique) est la rentabilité c.a.d le maximum de bénéfices pour le profit des actionnaires(dont nous sommes à peu près tous).
Qui depuis que toutes ces privatisations ont lieu peut dire aujourd’hui que l’utilisateur du service (ou le client) s’en porte mieux?
ET C’EST LOIN D’ETRE FINI; souvenez vous des résultats du référendum sur la constitution européenne dont le chapitre concernant le service public était éloquent; malgré ça,en coulisses à Bruxelles on continue comme si ..
La preuve, dans un autre domaine (la Turquie) certaines étapes pour son entrée dans l’Europe sont dores et déjà terminées…vous en avez entendu parler?
Concernant les conséquences de ces privatisations (ou délégations) de service public; à moins d’un changement dans l’ordre des intérêts..ça ne devrait pas aller en s’arrangeant.
A ce propos, je me demande par quel miracle la ligne SNCF Crécy/Esbly existe encore? 🙁 :#
Le miracle de l’existance encore actuelle de la ligne SNCF Crécy/Esbly est peut-être dûe à nos élus qui ont de l’influence grâce à leurs relations.
Ce qui voudrait dire que ceux qui n’ont pas de relations ne peuvent rien obtenir même si ça leur semble logiquement indispensable et vice versa q’une chose peu rentable peut-être conservée si ils en ont?Pauvre France. :paf
Comme quoi il n’y a pas de solution idéale entre le public et le privé.
Un jour on se plaint de la SNCF qui de part son statut public traite les gens en usagers et non en client; et un autre jour on se plaint d’une compagnie privée, qui elle, a pourtant des clients, mais qui ne cherche que sa rentabilité. En fait si on regarde de plus près, les clients de la compagnie ne sont pas les gens qu’elle est contrainte de transporter, mais l’organisme pour lequel elle travaille et qui la paye en final (soit le conseil général me semble-t-il).
Dans un cas comme dans l’autre, si les usagers ne sont pas contents, le transporteur public ou privé ne s’en portera pas plus mal. Sauf si les usagers se coalisent pour faire front. Dans le cas du transporteur public cela a peu de chance d’aboutir, à moins d’une campagne nationale. Dans le cas du transporteur privé, s’il y a beaucoup de pression sur le conseil général (qui sont des élus), celui-ci peut intercéder auprès de la compagnie privée voire en changer.
En fait la grande différence n’est pas dans le statut public-privé mais dans le fait d’avoir ou non de la concurrence. Dans peu d’années le marché du rail sera libéralisé, la SNCF aura des concurrents, d’abord sur les TGV. Il y aura concurrence et si on n’est pas satisfait d’un transporteur, l’usager devenu client, pourra en changer même pour un trajet unique.
Vous voyez beaucoup de concurrence bénéfique pour le client vous dans les services qui sont passés du public au privé? :-c)
Dites nous..En attendant le gaz et l’élec on va bien » rigoler » 😀 dans quelques mois ou années;
voyez l’exemple du téléphone???tous au même prix. :=!
La question à se poser est : que couterait le téléphone s’il n’ y avait pas eu ouverture à la concurrence. Probablement beaucoup plus cher.
le mouton quand on le tond il continu à bêler :-e) 😎 😀
je faisais allusion aux téléphones fournis par les FAI:free,wanadoo, etc..qui sont tous au même prix.