Arsène Gallinace inventeur de l’omelette aux oeufs
Il y a quelques années sur ce site jna nous contait la biographie d’un créçois célèbre : Arsène GALINACE. Voici cette histoire pour les nouvelles générations de brionautes qui n’ont pas connus cette époque du site et qui ne consultent pas l’historique du site.
Rappelons que les fonctions "Archives" du bloc "Menu" et les fonctions du bloc "Catégories" permettent de remonter aux 1348 articles du site. Sur la phote, Arsene Galinace au premier plan (l’homme au chapeau) devant chez Borniche à Villiers |
Extrait du bulletin de généalogie briarde illustré – novembre 1958
Arsène GALINACE est né le 28 juillet 1877 à Villeperdue (Commune de Tréfols, Canton de Montmirail, Département de la Marne ) dans un petit village, aux limites orientales de la Brie. Très jeune, Arsène manifesta un vif intérêt pour les meilleures amies de sa grand-mère qui gambadaient et caquetaient joyeusement dans la basse cour de la bricole familiale. De longues heures à les observer durant des journées entières, des mois et des années. Un jour, l’éclair la révélation. Une dernière fois, Arsène ramassa les œufs de ses cocottes. Il en glissa quelques-uns uns dans sa musette puis embrassa tendrement sa Grand-Mère. Il partait vers les terres de l’Ouest avec pour seul bagage une idée fixe. Il traversa, de nombreux villages dont les noms sentent bon le terroir briard : le Véziers, Meilleray, St Martin des Champs, la Ferté Gaucher. Là il suivit la Route nationale, l’ancienne voie royale qui allait jusqu’à Paris. Il arriva à Coulommiers, la Grande ville, qu’il connaissait bien pour y avoir passé plus d’un an pendant son régiment, au 76. Guidé par son idée, il savait qu’il devait aller encore plus loin, ce qui le conduisit naturellement jusqu’à Crécy. Arsène était fatigué par sa longue marche entreprise deux jours plus tôt. Il décida d’une halte, avec le projet de repartir le lendemain matin à l’aube. Il s’attarda dans les ruelles et le long des brassets. En quelques heures, il fut conquis par le charme envoûteur du lieu qu’un vieil homme lui désigna comme la Denise de la Brie «C’est te dire si c’est beau ! », Ajouta-t-il. Arsène pensa que la Denise devait être une bien belle femme pour soutenir la comparaison. Il aimerait bien la rencontrer. Sa décision fut vite prise, c’est ici qu’il commencerait son oeuvre.
Le notaire de la ville « Maître Ose » , lui indiqua une ancienne auberge à vendre. Arsène cassa son cochon de porcelaine et acheta la modeste affaire à viager. Sa propriétaire, une vielle Dame sans famille avait été ointe des saintes huiles deux jours plus tôt par le Curé de la Chapelle. Le pronostic de l’extrême onction, se confirma la semaine suivante ce qui arrangea les affaires d’Arsène. Celui-ci dut quand même concéder un petit dessous de table au notaire pour la pertinence de son conseil. Quelques braves créçois observaient Arsène dubitativement au moment où il accrochait la nouvelle enseigne de son établissement : l’omelette aux Oeufs. Un restaurant basé sur un concept simple, un plat unique : de l’omelette aux œufs frais, déclinée selon plusieurs recettes et différentes cuissons de la bien cuite à la plus baveuse. Les créçois qui le prenait pour un drôle, rigolaient. Qui pouvait en effet imaginer que l’on puisse confectionner une omelette autrement qu’avec des oeufs ? Qui aurait l’idée saugrenue d’aller au restaurant pour manger une omelette quand tout le monde à des poules dans sa cour ! Pourtant, le succès de l’entreprise fut rapide tant l’omelette était délicieuse. La Poulard n’avait qu’à bien se tenir.
Un an plus tard, notre créçois d’adoption ouvrit une nouvelle auberge à Meaux. Le succès ne fut pas démenti et en quelques années Arsène Galinace avait monté la première chaîne de restauration française avec 17 enseignes à « l’omelette aux œufs » . Toutes en centre ville, sur les places de marché Arsène Galinace habitait toujours Crécy. Il se consacrait surtout à la mise au point de nouvelles recettes tandis que Maître Ose gérait l’affaire. L’arrivée du chemin de fer permettait aux amateurs de venir déguster l’omelette le dimanche. Une véritable manne pour le commerce local. Michel Bon, le Maire de l’époque citait souvent le nom d’Arsène dans ses allocutions avec gratitude. Le Maire était aussi conseiller général, un siège qu’il remportait régulièrement contre un adversaire de toujours, Roger Rémiade, conseiller à St Germain, un ancien communard à ce qu’on disait. Un passé qui faisait peur. « C’est-y pas malheureux de voir des gens comme ça par chez nous » , s’horrifiait souvent la Boulangère ! « Heureusement qu’on a M. le Maire, Bon comme du bon pain ! » Ah, que n’avait-elle le droit de voter ! Puis le malheur. Cétait l’heure de la Grande Guerre. En 14, les Teutons faillirent bien s’installer à Crécy ! Arsène prévoyant, avait commencé à tester une nouvelle recette d’omelette à la bière et à la saucisse de Francfort. En 1915, le restaurateur fut mobilisé à son tour. Affecté au mess de l’état Major des armées de l’est, dans un château lorrain, loin des lignes de front, Arsène était plutôt bien logé. Ces omelettes continuaient à faire saliver des myriades d’étoiles galonnées. Pourtant, par un bel après midi d’été, Arsène fut fauché comme beaucoup d’autres. Une auto folle, conduite par un colonel imbibé d’alcool ne lui laissa aucune chance, alors qu’il cueillait un bouquet de ciboulette, dans le parc du château. Le chauffard ne se départit de son sens de l’humour caustique et eut le dernier mot : « Après tout, on ne fait pas d’omelette sans casser d’œufs ! ». Arsène décoré de la croix de guerre, fut honoré une dernière fois. Sans l’esprit du précurseur, « L’omelette aux œufs » périclita, très vite et en un an, s’en était fini de la chaîne toute entière. A Crécy, le 28 juillet 1920, le notaire Ose inaugurait, dans l’auberge abandonnée, la première agence immobilière de Crécy avec une belle plaque de cuivre : « Maître Ose, marchand de biens ». Les Créçois prirent l’habitude de l’appeler entre eux, l’agence du Père Ose.
Qui se souvient aujourd’hui à Crécy d’ Arsène le précurseur ? Pas une plaque, pas une rue, pas un square, pas un nid de poule portant son nom dans la Venise briarde. Une erreur qu’il conviendrait peut-être de réparer pour honorer celui qui porta si haut la religion de l’œuf frais et le génie briard. |
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Pour rendre hommage à cet illustre créçois, on devrait donner son nom à une place et nécessairement à une place ronde ou encore mieux en forme d’oeuf. La place la plus adéquate est me semble-t-il ce rond-point en dessous de l’école des Eaux Vives; ce rond-point où on fait tous bêtement le tour après avoir déposé nos collégiens.
Bonne idée :
Place Arsène Galinace (1877-1916)
C’est une idée géniale que de donner une plmace à cet illustre gourmet.
Où en est-on?
135 ans d’existence
Pour retomber dans l’ignorance ?
Je n’ose imaginer
Qu’en ce 28 juillet
Point hommage ne soit rendu
A un créçois pourtant aimé et reconnu
L’épisode de la fête de la Fontaine Tarie
Ayant déjà été omis,
Cela méritait au moins en ce samedi
Une fable de la Fontaine de Crécy à la morale bien sentie
« Jacky, Nico, Flanflan et Mike ayant tout claqué l’été dernier,
Se trouvèrent donc fort dépourvus
Quand l’heure de la crise fut venue :
Il ne subsistait plus un seul petit euro
Issu de nos taxes, de nos impôts
Pour biguiner en juillet
Et pousser la chansonnette au karaoké
Ils allèrent alors crier famine
A la Chine leur copine,
La priant de leur commander
Quelques missiles, avions et TGV
Au cours d’ un sommet des plus futiles
Ils promirent un retour de bâton
Sous forme d’importations
« Tout cela nous vous le rendront
Avant août, foi d’avocat, ou issus de l’Ena
En faisant l’article de produits chinois. »
Mais faut croire que la Chine n’est pas si conne
N’est-ce pas là une de ses vertus ?
Que faisiez-vous quand nous on se cassait le cul ?
Dit-elle aux 4 petits hommes…
_ Nuit et jour j’embauchais des contrats de qualifs
Et empochais l’argent de ces emplois fictifs
_ Nuit et jour sur un yacht,
Je flambais, ne vous déplaise
Mais des amis milliardaires expiaient mes fautes
A coups de boucliers et de fonds pas propres
_ Nuit et jour moi président, je lutterai
Contre la partisanerie et les conflits d’intérêts
Et, en homme normal, je réduirai les fractures abyssales
_ Nuit et jour je surveillerai mes administrés
Ça tombe bien en ce moment, y’a pas grand-chose à la télé !
_ Vous flambiez ? dit la Chine. J’en suis fort content, je guigne !
Vous ne voulez pas crever la gueule ouverte et vous retrouver à poil en string ?
Rassurez-vous, à Crécy il vous reste encore l’omelette
Avec ou sans fromage, avec ou sans oeufs
Cette spécialité se sert saignante, à point ou bien baveux
Et en attendant, s’il ne vous reste pas la queue d’un hareng
Ni que dalle dans le frigo pour vous taper la cloche
Tous à vos cannes et à vos astibloches
Allez pêcher en mémoire d’ Arsène, assurément
Car le Morin est une réserve inépuisable
Et bientôt, vous n’aurez plus qu’à rendre son eau potable !
Merci, pour lui !!!
Grandes étaient ses vertus. Un beau poème pour récompenser le grand homme.
zut, comme par hasard, c’est aujourd’hui notre anniversaire de mariage, … j’ai failli l’oublier ! Merci pour ce petit rappel. 🙂
Tu parles de ton mariage ?
Quel enchaînement, quelle pirouette ! 😉
Bon anniversaire alors jeunes tourtereaux 😉
Merci !
Avec tout ce qu’on t’assène,
L’Arsène !
T’as de quoi faire la grimace,
Gallinace !
Et voilà qu’il faut se mettre à l’omelette
Aux Oeufs-de-Cent-Ans ?
Mais il n’y a pas que des hommelettes
Parmi le peuple des Francs !
Avec tout ça, la Fontaine ne tarit plus !
De belles nues cache-soleil y pourvoient !
Et à part ça… toujours pas de Rue
Arsène Gallinace au cadastre créçois ?
Zaijian!