J’ai pagayé sur le Petit Morin
Nous qui cotoyons le Grand-Morin, cette rivière familière et parfois redoutable, n’oublions pas son petit frère qui coule à l’est de la brie : le Petit-Morin.
Ce dernier qui n’est long que de 90 km (contre 120 pour son grand frère) prend sa source dans les marais de Saint-Gond (comme son grand frère) pour se jeter dans la marne à La Ferté-sous-Jouarre. Tout comme d’ailleurs sur le Grand-Morin, on peut naviguer sur cette rivière, ce que je fis bien malgré moi ce samedi … |
Donc ce samedi nous étions invités pour fêter un enterrement de garçon et de jeune fille. Les fiancés avaient réservé une surprise à leurs invités. Nous partimes donc en voiture pour l’inconnu.
C’est seulement en arrivant à l’ambarcadère à Verdelot que nous comprîmes ce qui nous attendait. Pour quelqu’un comme moi qui n’aime pas tellement l’eau (froide de surcroit), la surprise était de taille. Nous dûmes charger les canoës sur la remorque puis embarquer dans le camion du tenancier de la halte-nautique. Miracle, le camion ne démarrait pas. Il fallut pousser et il pétarada; fausse-joie ! Il nous emmena 12 km plus haut en remontant vers Montmirail et nous débarqua près de la rivière en contre-bas. Selon lui, les meilleurs descendeurs revenaient en une demi-heure, dit-il en précisant qu’il fermait ses portes à 17h. La descente fut épique, fatiguante, mouillée mais victorieuse après 2 heures et demi d’efforts ! Le maniement de cette embarcation, plate et somme toute plutot stable, sera resté un mystère une grande partie du parcours. Quelle difficulté pour maintenir le cap sans se retrouver dans le sens contraire de la marche. Il y eut quelques rapides, et même un toboggan, histoire de se mouiller un peu plus mais la stabilité de ces canoës ne fut pas vaincue. Le paysage, vue de l’eau, à cette hauteur, était authentique, sauvage, totalement nature. L’aventure fut mémorable; on la recommencerait volontiers mais peut-être sur un parcours plus court. Pourtant, ce qui m’a le plus frappé, c’est le manque de proprété de la rivière. Non que l’eau fut sale, elle était même limpide mais les berges sont totalement envahies de fourrés voire de ronces. Il y a partout des arbres tombés dans la rivière, des troncs à la dérive, des souches en travers. Mais qui donc ne nettoie pas cette rivière et devrait le faire ? Ces arbres tombés sont sûrement là depuis la tempête de 1999. Le contraste avec le Grand-Morin est frappant; ce dernier est tout de même plus propre tout au moins au niveau de Crécy. |
(article vu 4 fois)
Je discutais récemment avec Patrice qui prépare la saison Locaventure. Il me disait que de son côté, il doit nettoyer à chaque printemps le grand Morin qui est bien encombré par des troncs d’arbre arraché aux berges ou tombés dans la rivière. Cela fait que le Grand Morin reste une rivière relativement propre sur certains secteurs par entre autres ces actions.
En ce qui concerne l’interdiction d’accoster, ça me surprend un peu, jecroyais que les propriétaires riverains avaient une servitude de passage vis à vis des pêcheurs (sauf si le riverain détient la source de la rivière)?
Vis-à-vis des pêcheurs peut-être. Mais eux ils ne viennent pas de la rivière, ils y vont.
Jms est surprenant !
:-e)
Cindy
Et nos amis pêcheurs, qu’en pensent-ils ? :#
code de l’environnement ARTICLE L.435-9.
tout propriétaire,locataire,fermier ou titulaire d’un droit réel,riverain d’un cours d’eau domanial,est tenu de laisser à l’usage des pêcheurs,le long de ceux-ci,un espace libre sur 3,25mètres de largeur.le long des cours d’eau rayés de la monenclature des voies navigables ou flottables mais maintenus dans le domaine public,la largeur de l’espace libre laissé à l’usage des pêcheurs est fixée a 1,50 mètre. :b
Et qu’en est-il concernant le nettoyage de la rivière ? qui doit le faire ? qui paye ?
les riverains ????
qui sont propriétaires du lit de la rivière pour moitié. Mais y a t’il une réelle obligation et qu’elles sont les mesures de rétorsion?
A quelle plaie d’être propriétaire à la campagne. Que de soucis ma pov dame! :paf 😐
le syndicat intercommunal d’etudes et de travaux pour l’aménagement du bassin du Grand Morin
s’occupe de financer les travaux d’entretien et néttoyage de la rivière.
Les propriétaiires riverains sont tenus d’entretenirl’etat des berges ils sont proprietaires jusqu’au fait de la berge.
Le manque d’eau et les nitrates avec le concours de l’ensoleillement font proliférer des micros algues d’ou le resultat de la couleur de l’eau,
quant aux différents détritus en tous genres…quant à la minorité de personnes abjectes qui ne respectent rien,deviendront propres et intélligentes, alors on peut espérer au miracle de voire la rivière les chemins et la campagne enfin propres, soyons lucidee je n’ai jamais vu un bourriquot se transformer en cheval de course.
le president
En fait, tout dépend si la rivière est considérée comme domaniale ou non domaniale. Si elle est domaniale, c’est l’état qui est en charge de son entretien et de l’usage de l’eau car alors, il est prropriétaire de son lit.
En cas de rivière non domaniale, c’est bel et bien le riverain qui est propriétaire de la moitié du lit de la rivière et qui doit donc l’entretien. Le Grand Morin aurait en fait ces 2 statuts qui s’échangent sur l’aval du moulin de Condé en Tigeaux. Donc pour résumé, au dessus de ce moulin, c’est les propriétaires qui sont en charge de l’entretien de la rivière, en dessous c’est l’Etat et ses représentants.
lire le paragraphe 6 dans le document ci joint:
http://www.inra.fr/dpenv/curage.htm#Tableau
Ci dessous un autre document très intéressant sur les Morins et qui mériterait un lien permanent sur le site.:
http://www.inra.fr/dpenv/curage.htm#Tableau
Désolé, c’est le document ci dessous qui mériterait un lien permanent: pour tous savoir sur le bassin des 2 Morins.
http://www.gesteau.eaufrance.fr/DOC/SAGE/upload/doc_SAGE03023-1143197087.pdf
Les syndicats d’entretien de rivières on un cycle de 3 à 5 ans. Ils repassent tout les 5 ans sur une même zone. Il faut se charger des détails pour garder le parcour ouvert.
La seule rivière pratiquable du 77 qui n’ait pas de syndicat, c’est le Petit Morin, de Verdelot à Orly.
Le riverain est propriétaire du fond. Il doit manifester son refus de prendre pied sur son sol. Robert anticipe les problèmes en interdisant d’acoster. Il n’a pas vraiment tort…
Bonjour,
Du pont des biques, commune de Verdelot, jusque Orly sur Morin, je crois que nous (kayakistes) sommes seul à assurer la continuité du parcour. Je passe une ou deux fois par ans avec une tronçonneuse…
Depuis décembre 99, je suis arrivé au moulin de coton. Il ma reste a faire le secteur d’Orly. Avec un fabuleux bouchon…
Le tenancier de la base de Verdelot s’appelle Robert. Je lui ai confié la section « touristique » en 1997. Il est dommage que les sportif du club l’ai élu président, je pense que ce cumul de fonctions bloque l’évolution de la section sportive. Mais le problème est complexe, j’ai moi-même échoué la dessus.
Le fait que le Morin soit encore sauvage, l’a protégé d’un développement touristique exessif. Mais l’avenir est incertain. L’envolée de l’immobilier et la volontée de reconstruire les moulins à eau, menace ce coin de nature.
Pour moi la zonne la plus sauvage vat de Villeneuve sur Bellot, jusqu’au pont de Busserolle.
Elle mérite son classement natura 2000, et c’est avec plaisir que j’accompagne les pêcheur dans cette démarche.
Philippe.
Merci pour votre réponse.
Cela fait toujours plaisir de trouver quelqu’un qui connait bien le sujet.
Vous avez une bien belle vallée.
Le bonjour à Robert.
Déjà deux ans depuis les derniers commentaires…
Depuis il y a eu la tornade de Sablonnières, que la mairie à fait dégager.
Et ce printemps le passage à été réouvert jusque Saint Cyr.
Il a été découvert par un jounaliste de géo qui l’a détaillé dans sa revue.
D’autres grouppes sont passés depuis.
Mais ne vous y trompez pas, la zonne « Natura 2000 » est très sauvage. Il faut parfois tirer son bateau pour contourner les problèmes, avec des berges de plus de 2m de haut par endroit cela reste sportif.
Les obstacles se déplacent continuellement, au grés des crues.
Vivement que l’eau remonte.