Que la force soit avec toi femme
Le sujet est encore tabou, car, même dans nos sociétés modernes, le statut de femme battue est toujours plus infamant que celui d’homme violent.
Sur le territoire français, au moins deux millions de femmes sont victimes de violence conjugale chaque année et 400 en meurent soit une femme par jour… Derrière ce chiffre se cache une multitude de violences conjugales qu’on ne veut pas toujours voir. |
Et ne pensons pas que les milieux appelés défavorisés ou les classes dites moyennes soient les seuls concernés. En matière de violence conjugale, la France ‘‘d’en haut’’ n’a en effet rien à envier à celle ‘‘d’en bas’’. Beaucoup de femmes d’avocats ou de médecins sont battues par leur mari en France. Dès que cela commence à se savoir, en général ils prétendent que leur femme est folle.
Mais certaines femmes battues sont découragées et ne parviennent pas à entamer des poursuites. Souvent, elles subissent une terrible pression de leur conjoint, voire de leur entourage, qui ne veut pas de scandales. Une femme souhaitant échapper à ce genre de situation doit souvent le faire seule, envers et contre tous. Elle cherche parfois à maintenir l’unité familiale, ne voulant pas priver les enfants d’un père aussi longtemps que cette violence ne les met pas directement en danger. Elle a peur de se voir retirer ses enfants. Peur des représailles du conjoint sur eux, ou sur elle-même.
Et que faire lorsqu’on a décidé de quitter l’homme violent ? Plus de toit, et souvent plus d’emploi, puisque l’on demande à ces femmes de ne plus se rendre sur leur lieu de travail, connu du mari. Il faut tout reconstruire, chercher un logement, une école pour les enfants.
Et les victimes qui portent plainte ne sont pas au bout de leur peine : on estime à 10 % seulement le nombre de plaintes qui aboutissent. Sous les pressions, c’est souvent la femme elle-même qui retire sa plainte.
Et puis, et puis, il y a aussi la violence morale, celle qui ne se voit pas. Redoutable, destructrice, on ne lui donne pas toujours un nom et pourtant, il s’agit bien de violence.
Il ne s’agit pas de dire ‘‘femme lève-toi’’. Elle a toujours été debout la femme, toujours combattante, pour obtenir des droits somme toute légitimes, pour elle, ses enfants, son pays (face aux guerres). La tranche d’âge 20-24 ans n’est pas épargnée par ce crime.
Dommage que sous les coups, la femme n’ait pas la même force physique que son conjoint agresseur ! Il est à parier que ce courageux chevalier hésiterait à deux fois avant de lever le poing…
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(article vu 9 fois)
doit on en conclure que vous êtes concernées par ce sujet qui semble vous tenir à coeur ?
Korie fait bien de rappeler tout ça;cependant je mettrais un bémol qui est le suivant:
Alors que la france se bat dans divers organisations internationales dans ce combat pour les femmes,chez nous nous avons tendance à tolérer cette brutalité envres les femmes.
Excisions
polygamie
le voile
etc;;
je viens de voir à Champigny sur marne dans la rue successivement une femme en noir complètement opaque du haut en bas et une autre « grillagée » comme les afhganes.
On ne me fera pas croire qu’il s’agit de religion;je pense que ça entre complètement dans le cadre de la brutalité envres les femmes.
Bravo Corinne pour votre article très convaincant, bien construit et bien argumenté. Il faut parler de ce problème si on veut faire bouger les choses. Vous dites, et ce n’est pas la première fois que j’entends ou lis ceci, que tous les milieux sociaux sont concernés, ce que je conçois très bien, mais, précisez-vous, à égalité. Là je comprends moins bien, car les difficultés matérielles entraînent des souffrances morales, et les souffrances morales génèrent des disfonctionnements. Quelqu’un peut-il éclairer ma lanterne ?
Ai-je dit à égalité ?
Les milieux dits favorisés n’ont rien à envier aux autres.
J’y ai souvent constaté ce que j’appelle la violence morale, quelquefois la violence physique.
Pour ces hommes violents, un psy n’est pas forçément une solution…
Il y a l’éducation aussi. On a vu faire Papa.
Lorsque j’observe certains groupes de jeunes, je suis déconcertée par les relations qu’entretiennent les filles et les garçons entre eux. Les filles pensent que parler fort et vulgairement c’est top et les garçons leur parlent avec un manque de respect considérable. Il y a un manque de romantisme et de douceur mais certainement aussi de considération. Ils ont dans la bouche le mot respect, mais ont-ils en eux la véritable signification ? Respect veut-il dire mon poing dans ta gu…e ?
Vous n’avez pas tort Jms dans ce que vous dites (voile etc…) mais je trouve qu’il ne faut pas faire l’autruche et parler de temps en temps des femmes battues en France ou insultées dans leur foyer, histoire de ne pas les oublier et de leur dire : non ce n’est pas normal.
J’aimerais aussi dire pour ceux qui font l’autruche qu’ils le fassent mais surtout, surtout qu’ils fassent l’autruche muette et se gardent bien de juger en enterrant cette pauvre femme qui ne sait plus où elle en est.
Ce qui m’exaspère c’est que trop souvent un homme violent est mieux compris qu’une femme battue.
Pour un homme ça peut être dérangeant aussi parce-que cet homme violent c’est un bon copain, un fils, un frère, un congénère tout simplement. Et ainsi il en rajoute en niant la souffrance de la femme doublement humiliée.
J’ai même entendu certaines femmes en juger d’autres en argumentant ainsi : s’il l’a frappée c’est qu’il avait sûrement de bonnes raisons de le faire (véridique !). Navrant…
Je les aime les femmes, je l’ai déjà dit sur ce site : elles vivent plusieurs vies dans une seule. Je les côtoie tous les jours et humainement, intellectuellement, elles m’apportent beaucoup. J’espère que je leur apporte aussi quelque chose de positif.
Le Pays Briard de ce vendredi 7 avril consacre tout un dossier au thème de la violence conjugale.
L’article de korie étant prêt à être diffusé depuis 3 jours, personne n’a copié; ce sujet deviendrait-il naturellement un sujet d’actualité. Inquiétant ! :#
D’actualité ? Mais cela fait des millénaires que ça existe ! Et ça ne va franchement pas en s’arrangeant.
Depuis l’homme des cavernes déjà et au fil des siècles.
Essayez les uns et les autres d’observer autour de vous : vous verrez…
Le méchant parlé (insultant, dégradant, humiliant) est aussi une forme de violence (la violence morale) incluant le comportement (j’ignore ce que tu peux penser, si tu souffres je m’en fiche). Cette violence ne marque pas physiquement comme les coups (quoique, quoique…). Une femme qui se laisse aller est très souvent une femme qui souffre : on la néglige, on la traite de grosse, on la fait souffrir en regardant (si c’est pas plus) les autres femmes (forcément plus jolies, plus intelligentes et plus interressantes qu’elle). On lui fait croire qu’elle n’intéressera plus jamais personne et puis ensuite on la traitera de vieille et je passe tous les gros mots !
Le pire dans tout cela, c’est l’entourage qui collabore en niant ou en approuvant. Soit parce-que cet entourage est pareil soit parce-qu’il ne veut pas y croire (chez nous ça n’est jamais arrivé, pas mon fils, de toute façon elle n’a jamais été faite pour lui etc., etc…).
J’ai des exemples à la pelle !
Tous ces collabos devraient fermer leurs bouches. Aussi minime soit-elle il ferait une bonne action sans même à avoir lever le petit doigt.
Non, ces femmes ne doivent pas capituler ! C’est parce-qu’elles sont trop biens pour ces pauvres types que ceux-çi leur tapent dessus.
Un numéro pouvant être utile pour les femmes concernées :
FEMMES INFO SERVICE : 01 40 33 80 60 (Paris)
Après la tempête suit toujours le beau-temps !
Je viens d’acheter le Pays Briard. C’est à frémir !
A lire absolument…
Pour finir une adresse : http://www.savif.com/html/questcequelaviolence.htm
Un publicit de mauvais goût sans doute.
A vous de juger :
http://news.bbc.co.uk/2/hi/in_pictures/3976807.stm
L’Angleterre est touché aussi par le problem.
Quoi dire about notre princesse 15 years ago ?
Korie a raison de parler de morale violence aussi.
Nous discutons au salon de beauté de tout ce qui nous touche à nous les femmes.
Thanks a lot
J’aime beaucoup votre site
Jeudi soir, un copain de mes enfants de retour d’une bonne journée avec nous (piscine, défoulement au parc des Capucins à Coulommiers), est parti de chez lui alors qu’il rentrait pour manger : son père avait mis à la porte sa mère ! Cette dernière ne renonçant pas a fini par pouvoir rentrer chez elle. Ce fut des échanges de coups de poings, devant l’enfant ! 😐 😐 😐 😐 😐
Je l’aime bien ce gamin et je suis révoltée par ce genre de comportement !
Il a 10 ans (il en paraît 8…) et il est sympa comme tout. On l’emmène souvent en virée avec nous.
Il faudrait que la maman prenne les choses en mains.
Vous voyez, ce ne sont pas des proches et ça se passe à Crécy.
Que pensez-vous qu’il ressente ce petit bonhomme en voyant les deux personnes qu’il aime le plus au monde se battre ? A mon avis il n’y en a qu’un sur les 2 qui se battait, l’autre se débattait… 😐
Depuis peu, la maman a pris les choses en mains et c’est bien. Il faut du courage pour cela.
Ce n’est pas facile mais il faut commencer par dire NON, c’est déjà un premier pas.
Prendre les quelques mesures nécessaires afin de ne pas être condamnée pour abandon de domicile.
Courage aux femmes qui auront le courage de prendre leur destin en mains et à celles qui ne sont malheureusement pas encore prêtes…