Le temps du réveillon
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"Mes amis! voici venu le temps du réveillon !"
Mais que nous raconte ce brionaute, après RC et sa galette des rois, voila que l’on nous parle de réveillon ! à l’orée du printemps ? ce brionaute serait-il encore en train de divaguer ? Et pourtant, si l’on en croit Jules Grenier, dans son ouvrage "La Brie d’autrefois" parue en 1883, le réveillon se fêtait bien à la fin de l’hiver. Ces coutumes consignées par cet érudit de Villiers-sur-Morin appartenaient déjà au passé; grâce à lui, elles ne furent pas des oubliées de l’histoire. Ce que je vais vous conter se passait donc au début du XIXème siècle dans une paroisse des environs de Crécy … |
D’ordinaire, en ce temps-là, les soirées d’hiver étaient l’occasion de se rassembler à la veillée dans l’étable. Cette coutume des veillées a perdurer dans les campagnes françaises jusque dans les années 1950.
Pour marquer la fin de l’hiver, on organisait une veillée plus festive que les autres, c’était le réveillon. Ce soir-là point d’étable, on se réunissait dans la maison et grande particularité, en général, c’était seulement entre femmes ! L’anecdote que nous raconte Jules Grenier se passait un soir de mars à l’occasion d’un de ces réveillons. Il faisait encore frais, le givre était bien présent, ce détail a de l’importance dans l’histoire. Ces dames et demoiselles en étaient au déssert et riaient aux éclats tellement l’ambiance était festive lorsque l’événement se produisit. Une forme humaine cornue, tel le diable tomba dans la cheminée. Cette gente féminine fut partagée entre les cris apeurés des plus crédules et les moqueries des plus hardies. L’histoire insiste sur une grande blonde qui sonna le départ de la retraite alors qu’une petite brune près de la cheminée était décidée à braver le danger. Quel précurseur ce Jules Grenier, nous aurait-il raconté la première histoire sur les blondes ! Tout ce petit monde se réfugia chez les voisins, bien décidées à ne plus mettre les pieds dans cette maison jusqu’au lendemain. Quelques minutes plus tard, un voisin boucher fut réveillé par les aboiements de son chien. Il descendit et vit son chien en train de mettre en pièces un quidam. A côté, gisait un mannequin cornu. L’homme, tout penaud, raconta qu’il avait voulu faire une blague à la ces dames et demoiselles. Pour cela il avait confectionné un bonhomme en forme de diable, était monté sur le toit de la maison et avait descendu le mannequin par la cheminée à l’aide d’une corde. Après avoir accompli son forfait et remonté le mannequin, il glissa malencontreusement sur le toit givré et se retrouva sur le tas de fumier. Jules Grenier ne nous dit pas précisément dans quelle paroisse près de Crécy eut lieu cet événement, qui sait ! on se moquerait peut-être encore de ses habitants ! |
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Un réveillon pour fêter le passage de l’Hiver au Printemps, celà sent la tradition celttique.
Ah paganisme quand tu nous tiens ….
Le Festival du printemps, nuit d’Equinoxe fête le retour du jour qui va prendre le pas sur la nuit pour culminer au solstice d’été.
Alors bon festival à tous les celtes.
Avant les celtes et ailleurs dans le monde, je pense qu’il y a pas mal de peuples qui ont su remarquer que les jours alongaient à certains moments et racourcissaient à d’autres; et donc pouvaient être de même durée que les nuits à moment donné. :-d)
Ya pas que les celtes qui sont pas couillons … 😀