Poésie et chansons créçoises par Alexandre-Nicolas Pigoreau
J’ai vu le monde et ses mille travers,
J’ai connu la fortune et ses tristes revers ; Paris ! je l’ai quitté comme on fuit l’incendie, Emportant avec moi mes pénates, mes dieux, Et toi Crécy ! Tu seras ma patrie ! Ces vers sont extraits d’un ouvrage remarquable sur Crécy écrit entre 1835 et 1850 par Alexandre-Nicolas Pigoreau. Cet éditeur oublié se retira à Crécy où il écrivit poésies et chansons mettant en scène des personnages de l’époque. L’ouvrage est également intéressant par ses notes historiques qui nous apprennent beaucoup sur le Crécy de cette époque. |
Alexandre-Nicolas Pigoreau libraire puis éditeur à Paris en ce début de XIXème siècle créa un genre nouveau qui eut ses heures de gloire durant ce siècle : le roman populaire. Il en devint riche et célèbre en son temps puis l’histoire l’oublia.
En 1835 il prit une retraite bien méritée et se retira à Crécy-en-Brie. Il habitait une maison près du Pont-Court ; il se mit à écrire des poésies, certaines dans le but d’être chantées; son cabinet de travail était un colombier installé dans une ancienne tour près du Grand-Morin : De ce panorama la vue est magnifique.
A droite, c’est l’église avec sa tour antique. A gauche, on voit briller les plus riants coteaux Et d’arbres bien rangés, les verdoyants rideaux. Il évoque les personnages de l’époque : les charcutiers Abit et Tricotel, les épiciers Mongrolle et Gravery, le boulanger Boulingre, le marchand de toile Morel, ou encore le marchand de bois Roëser, horticulteur à ses heures et qui créa la rose "Belle de Crécy". Buvez à ma chansonnette !
Reprenez ce doux refrain ! En choeur je veux qu’on répète ; Qu’il est gai, qu’il est gentil Le salon de Dumesnil ! A l’époque Voulangis n’était qu’un quartier de la commune de Saint-Martin-les-voulangis dont le maire Harmand était propriétaire de ferme de Saint-Martin et ami proche de Pigoreau. Là, mugit la génisse et bêlent les brebis ;
Là, de riants coteaux, superbe assemblage Présente à l’Eden la plus parfaite image ; C’est la ferme de Saint-Martin ! C’est curieux mais ces textes qui pourtant datent de l’époque Louis-Philippe, auraient pu, à quelques exceptions près comme cette "le bonheur de fumer" politiquement incorrecte, être écrits de nos jours, tellement notre beau pays a peu changé. Certes ce n’est pas de la grande littérature mais cela fait référence à des lieux bien connus, à des personnages du passé qu’ont remplacé d’autres que l’on peut cotoyer. Alors qui sera le Pigoreau du XXIème siècle ? un brionaute ? Cet ouvrage complété de notes historiques précieuses par François Léger est en vente à la librairie de Crécy pour la somme de 25 Euros. Il s’intitule "Poëmes et chansons créçoises" par Alexandre-Nicolas Pigoreau aux Editions Généalogiques de La Voute. Le prix est un peu cher peut-être, j’avoue l’avoir acheté sans regarder, quand on aime on ne compte pas … |
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je reste sans mots devant les siens 😕
@bient^^t Fr@n6
« Là, mugit la génisse » que c’est vrai, que c’est beu que c’est beau
Encore un farfadet moqueur !
Ce n’est peut-être pas du grand art, mais c’est du « de chez nous », alors on admire et on défend cette oeuvre qui est un sacré témoignage du Crécy de l’époque Louis-Philippe
oui mais les mots parlent au coeur et là est l’art du principal.
Vous en voulez encore ? :
J’irai souvent dans les bosquets,
Dans les jardins de Maisoncelles
Moissonner de jolis bouquets
Cueillir la rose et l’immortelle
c du beau second degré d’entre les lignes de l’époque ^^ 😉
cé cochon de premier degrè
Vous me faites de droles de zigottos tous les deux. 😐
Il s’agit d’un extrait d’un poème intitulé : « sur la naissance du petit-fils de l’auteur ». Les bouquets cueillis sont destinés au bébé !
Rien que de la poésie et de la pureté ! 🙂
Informaticien et poète , quel cocktail.;
Moissoner de jolis bouquets, ça n’a donc rien à voir avec les meules de foin ?
Ah mes amis quelle émotion d’avoir eu accès aux données de votre site concernant mon arrière-arrière-grand-père Alexandre Nicolas Pigoreau, données que je connaissais, mais en un sens je n’en ai été que plus émue.
Et vive la belle invention qu’est internet.
Bien cordialement.
Florence Pigoreau.