Une rue réussie à Esbly

Hier soir à Esbly, en attendant la navette , tirelirelette, je suis allé faire une emplette dans le centre du village. Il y avait longtemps que je ne m’étais pas promené dans cette artère. En général, je ne dépasse pas le bout des quais de la gare, parfois je pousse jusqu’à la buvette, tirelirette, quand je rate le train du matin, poil dans la main.
J’ai donc parcouru la rue principale sur toute sa longueur; une rue toute neuve, fraîchement re-pavée, ré-aménagée. Plus de trottoirs classiques surélevés et ridiculement étroits. Toute la chaussée est au même niveau, une simple ligne, matérialisée par des pavés d’une couleur claire, sépare le couloir de circulation des voitures, du domaine piétonnier.  (la suite …  si c’était vrai aussi à Crécy)

Un nouveau pâté d’immeubles, plus ou moins réussi, en centre ville a permis de créer de nouvelles boutiques, en partie occupées. On imagine qu’il apporte une nouvelle population au cœur de la ville, revitalisante, car il y avait du monde dehors. 
Je reconnaissais à peine l’endroit et pour tout dire, je m’y suis senti assez à l’aise. C’est peut-être aussi qu’autrefois, en rasant les murs, je ne voyais pas plus loin que le bout de mon nez.  Le réaménagement de la chaussée a eu, là-bas, un effet très positif.

Plus tard, rêvassant dans la navette, j’ai essayé d’imaginer ce qu’un tel aménagement pourrait nous apporter à Crécy. Pour un rêve, c’en était un, plutôt agréable. Habituellement, remonter la rue du marché constitue un exercice périlleux puisqu’il faut se faufiler sur de minuscules trottoirs, au milieu du flux de piétaille, évitant ceux qui arrivent en face, contournant dangereusement par la chaussée, ceux qui bloquent le passage (ils pourraient faire causette ailleurs !)
Enfin, j’ai pris le temps de regarder les vitrines que je ne voyais plus depuis longtemps, de flâner tranquillement, sans gêner mon prochain. J’ai vu un espace plus large pour les piétons qui changeait radicalement la configuration de l’espace et leur donnait envie de s’attarder, comme à Val d’Europe ou presque! Du lèche vitrines et plus de rase vitrines. Bien sûr il y avait un peu moins d’espace de stationnement, mais tant pis, pour les automobilistes : «on ne fait d’omelette sans casser d’œufs» (dixit : Arsène Galinace).