M. Houel questionne le premier Ministre
J’ai acheté le Pays Briard de ce vendredi, intrigué par la UNE du journal : "Villepin répond à Houel : le Service civil sera volontaire".
A la lecture de ce titre, j’ai d’abord cru que notre Maire s’était prononcé pour un service civil obligatoire et que le premier Ministre le rappelait à l’ordre. Il n’en est rien heureusement, j’ai juste été trompé par la rédaction un peu raccoleuse du journaliste. |
L’article est un extrait choisi du compte rendu de la séance parlementaire du 17 novembre dernier. Il fait référence à une des questions posées au gouvernement par les sénateurs UMP. M. Houel relayait ce jour-là une question ayant trait à la création d’un "service civil volontaire".
L’article ne rend toutefois pas vraiment bien l’ambiance qui semble régner au sénat. Vous trouverez dans la suite un extrait du compte rendu de séance officiel (disponible sur le site internet du Sénat). Vous verrez à quel point il est difficile de poser une question au sein de la vénérable assemblée, surtout quand la question tarde un peu à venir ! Les sénateurs ont l’air de bien s’amuser, un peu farceurs même ! |
Tout cela ne nous dit pas en quoi va consister le service civil en question. Qui se charge de nous éclairer en envoyant un petit article sur ce sujet ?
Question des sénateurs au gouvernement : séance du 17 novembre 2005
objet : service civil volontaire
Monsieur le président, monsieur le Premier ministre, mesdames, messieurs les ministres, mes chers collègues, face aux violences urbaines des dernières semaines, il fallait qu’un message à la fois ferme et juste se fasse entendre.
Lundi dernier, le Président de la République, dans une déclaration aux Français, a clairement répondu aux attentes, aux interrogations et aux peurs de nos concitoyens.
M. Jacques Mahéas. Il a un peu tardé, quand même !
M. Michel Houel.
Lundi dernier, le Président de la République, dans une déclaration aux Français, a clairement répondu aux attentes, aux interrogations et aux peurs de nos concitoyens.
M. Jacques Mahéas. Il a un peu tardé, quand même !
M. Michel Houel.
Pour résoudre les difficultés que traverse notre pays, il est impératif d’allier non seulement la volonté de maintenir l’ordre public, la justice et le respect de la loi, mais aussi les principes d’humanité et de solidarité qui sont le ciment de notre pacte républicain.
La mesure phare qu’a évoquée le Président de la République dans sa déclaration est la création d’un service civil volontaire, dispositif associant accompagnement et formation, dont pourraient bénéficier 50 000 jeunes en 2007.
M. Raymond Courrière. Vous l’avez refusé quand nous l’avons proposé !
M. Michel Houel.
La mesure phare qu’a évoquée le Président de la République dans sa déclaration est la création d’un service civil volontaire, dispositif associant accompagnement et formation, dont pourraient bénéficier 50 000 jeunes en 2007.
M. Raymond Courrière. Vous l’avez refusé quand nous l’avons proposé !
M. Michel Houel.
Il s’agit d’une initiative forte, qui constitue une réponse concrète non seulement aux attentes des jeunes qui souhaitent s’engager dans des actions civiques, mais aussi aux besoins de la société puisque ces volontaires assureront des tâches nécessaires à la vie de la collectivité.
Nous estimons qu’une telle mesure constitue un instrument de cohésion sociale et un facteur d’intégration en ce qu’elle permettra d’accroître le brassage social et de favoriser le plein exercice de la citoyenneté.
M. Claude Domeizel. Et la question ?
M. Michel Houel.
Nous estimons qu’une telle mesure constitue un instrument de cohésion sociale et un facteur d’intégration en ce qu’elle permettra d’accroître le brassage social et de favoriser le plein exercice de la citoyenneté.
M. Claude Domeizel. Et la question ?
M. Michel Houel.
Elle renforcera également les liens entre les générations et contribuera efficacement au développement des associations présentes dans les quartiers en difficulté. Bref, il s’agit d’une excellente mesure, que nous avons la ferme intention de défendre.
Mme Nicole Borvo Cohen-Seat. On nous lit la déclaration du Gouvernement ! Quelle va être la réponse ?
M. Michel Houel.
Mme Nicole Borvo Cohen-Seat. On nous lit la déclaration du Gouvernement ! Quelle va être la réponse ?
M. Michel Houel.
A nos yeux, il est en effet fondamental que chaque Française et chaque Français, quelle que soit son origine, se sentent membres à part entière de la communauté nationale.
M. Roland Muzeau. C’est Matignon qui a rédigé la question !
M. Michel Houel.
M. Roland Muzeau. C’est Matignon qui a rédigé la question !
M. Michel Houel.
Monsieur le Premier ministre, quelles seront les modalités de mise en oeuvre de cette mesure ? (Applaudissements sur les travées de l’UMP.)
M. le président. La parole est à M. le Premier ministre.
M. Dominique de Villepin, Premier ministre.Monsieur le sénateur, face à l’épreuve, il y a, comme toujours, plusieurs solutions.
M. Raymond Courrière. Les bonnes et les mauvaises !
M. Dominique de Villepin, Premier ministre. Il y a la division, l’incantation, la recherche de boucs émissaires.
Et puis il y a la mobilisation et l’action.
M. René-Pierre Signé. Ça, c’est original !
M. Dominique de Villepin, Premier ministre. Eh bien, la démocratie française a montré que, dans l’épreuve, elle était capable de trouver des réponses. C’est bien l’action qui doit être au rendez-vous !
Le Gouvernement a fait des propositions dans les domaines de l’emploi, du logement et de l’éducation.
M. René-Pierre Signé. Il était temps !
M. Dominique de Villepin, Premier ministre. Le Président de la République a fixé un cap.
M. Raymond Courrière. Il s’est réveillé, mais il paraît fatigué quand même !
M. René-Pierre Signé. Après dix ans, il est hors course !
M. Dominique de Villepin, Premier ministre. Il a exprimé l’exigence de renouveler le lien social dans notre pays en proposant un service civil volontaire ouvert à tous les jeunes âgés de seize ans à vingt-cinq ans.
M. Jacques Mahéas. Au moins, ceux-là iront à l’école jusqu’à seize ans !
M. Dominique de Villepin, Premier ministre. Nous avons aujourd’hui deux priorités.
La première est de transmettre nos valeurs républicaines, et nous devons d’ailleurs donner l’exemple. Il s’agit des valeurs de respect, …
Mme Nicole Borvo Cohen-Seat. D’égalité !
M. Dominique de Villepin, Premier ministre. … de tolérance, …
Mme Nicole Borvo Cohen-Seat. De justice !
M. Dominique de Villepin, Premier ministre. … et d’écoute de l’autre !
Il est souhaitable que, partout sur le territoire, ces valeurs, qui sont incarnées par la Haute Assemblée, puissent s’illustrer en toutes circonstances.
Mme Nicole Borvo Cohen-Seat. Il me semble qu’elles sont très mal incarnées ici !
M. Dominique de Villepin, Premier ministre. Notre seconde priorité est d’offrir aux jeunes une formation et un soutien.
Dans ce domaine, il faut appuyer les efforts de tous ceux qui ont besoin d’être soutenus, car il est essentiel que chacun puisse avoir sa chance et sa place.
Le service civil volontaire, nous le voulons immédiatement opérationnel.
Mme Nicole Borvo Cohen-Seat. En 2007 !
M. Dominique de Villepin, Premier ministre. C’est pour cette raison que nous nous appuyons sur ce qui existe déjà, en fédérant les Cadets de la République, le plan « Défense deuxième chance », le volontariat associatif, qui ont fait la preuve de leur efficacité. A nous, désormais, de créer le cadre qui permettra véritablement de donner corps à ce service civil volontaire. (M. Jacques Mahéas fredonne les premières mesures de La Marseillaise.)
M. Yannick Bodin. Rien de nouveau !
M. René-Pierre Signé. Ils n’y croient pas eux-mêmes !
M. Dominique de Villepin, Premier ministre. Notre démarche se veut donc à la fois pragmatique et ambitieuse.
Il faut une règle commune pour l’ensemble des jeunes qui aspirent à ce service civil volontaire. Il reviendra à l’Agence de la cohésion sociale et de l’égalité des chances de le piloter. Chaque jeune aura droit à une formation citoyenne commune. Chaque jeune aura droit à un accompagnement personnalisé…
M. Roland Muzeau. Au commissariat ? (Rires sur les travées du groupe CRC.)
M. Dominique de Villepin, Premier ministre. … qui lui permettra de surmonter les difficultés. Chaque jeune pourra se voir délivrer un brevet de service civil.
Notre objectif, ce sont 30 000 jeunes en 2006, 50 000 en 2007. Nous atteindrons cet objectif, …
Mme Nicole Borvo Cohen-Seat. Rouvrez les mines pour y envoyer les gamins !
M. Dominique de Villepin, Premier ministre. …car nous voulons permettre à chaque talent de s’exprimer.
Je veillerai donc à ce que, dans le budget pour 2007, …
Mme Nicole Borvo Cohen-Seat. On a le temps de voir venir !
M. René-Pierre Signé. En 2007, ça va changer !
M. Dominique de Villepin, Premier ministre. … les moyens nécessaires soient consacrés au service civil volontaire, cette grande ambition autour de laquelle nous devons tous nous rassembler. (Applaudissements sur les travées de l’UMP et de l’UC-UDF, ainsi que sur certaines travées du RDSE. – Exclamations sur les travées du groupe CRC et du groupe socialiste.) )
Mme Hélène Luc. Il faut revoir le budget de l’éducation nationale, monsieur le Premier ministre !
M. le président. La parole est à M. le Premier ministre.
M. Dominique de Villepin, Premier ministre.Monsieur le sénateur, face à l’épreuve, il y a, comme toujours, plusieurs solutions.
M. Raymond Courrière. Les bonnes et les mauvaises !
M. Dominique de Villepin, Premier ministre. Il y a la division, l’incantation, la recherche de boucs émissaires.
Et puis il y a la mobilisation et l’action.
M. René-Pierre Signé. Ça, c’est original !
M. Dominique de Villepin, Premier ministre. Eh bien, la démocratie française a montré que, dans l’épreuve, elle était capable de trouver des réponses. C’est bien l’action qui doit être au rendez-vous !
Le Gouvernement a fait des propositions dans les domaines de l’emploi, du logement et de l’éducation.
M. René-Pierre Signé. Il était temps !
M. Dominique de Villepin, Premier ministre. Le Président de la République a fixé un cap.
M. Raymond Courrière. Il s’est réveillé, mais il paraît fatigué quand même !
M. René-Pierre Signé. Après dix ans, il est hors course !
M. Dominique de Villepin, Premier ministre. Il a exprimé l’exigence de renouveler le lien social dans notre pays en proposant un service civil volontaire ouvert à tous les jeunes âgés de seize ans à vingt-cinq ans.
M. Jacques Mahéas. Au moins, ceux-là iront à l’école jusqu’à seize ans !
M. Dominique de Villepin, Premier ministre. Nous avons aujourd’hui deux priorités.
La première est de transmettre nos valeurs républicaines, et nous devons d’ailleurs donner l’exemple. Il s’agit des valeurs de respect, …
Mme Nicole Borvo Cohen-Seat. D’égalité !
M. Dominique de Villepin, Premier ministre. … de tolérance, …
Mme Nicole Borvo Cohen-Seat. De justice !
M. Dominique de Villepin, Premier ministre. … et d’écoute de l’autre !
Il est souhaitable que, partout sur le territoire, ces valeurs, qui sont incarnées par la Haute Assemblée, puissent s’illustrer en toutes circonstances.
Mme Nicole Borvo Cohen-Seat. Il me semble qu’elles sont très mal incarnées ici !
M. Dominique de Villepin, Premier ministre. Notre seconde priorité est d’offrir aux jeunes une formation et un soutien.
Dans ce domaine, il faut appuyer les efforts de tous ceux qui ont besoin d’être soutenus, car il est essentiel que chacun puisse avoir sa chance et sa place.
Le service civil volontaire, nous le voulons immédiatement opérationnel.
Mme Nicole Borvo Cohen-Seat. En 2007 !
M. Dominique de Villepin, Premier ministre. C’est pour cette raison que nous nous appuyons sur ce qui existe déjà, en fédérant les Cadets de la République, le plan « Défense deuxième chance », le volontariat associatif, qui ont fait la preuve de leur efficacité. A nous, désormais, de créer le cadre qui permettra véritablement de donner corps à ce service civil volontaire. (M. Jacques Mahéas fredonne les premières mesures de La Marseillaise.)
M. Yannick Bodin. Rien de nouveau !
M. René-Pierre Signé. Ils n’y croient pas eux-mêmes !
M. Dominique de Villepin, Premier ministre. Notre démarche se veut donc à la fois pragmatique et ambitieuse.
Il faut une règle commune pour l’ensemble des jeunes qui aspirent à ce service civil volontaire. Il reviendra à l’Agence de la cohésion sociale et de l’égalité des chances de le piloter. Chaque jeune aura droit à une formation citoyenne commune. Chaque jeune aura droit à un accompagnement personnalisé…
M. Roland Muzeau. Au commissariat ? (Rires sur les travées du groupe CRC.)
M. Dominique de Villepin, Premier ministre. … qui lui permettra de surmonter les difficultés. Chaque jeune pourra se voir délivrer un brevet de service civil.
Notre objectif, ce sont 30 000 jeunes en 2006, 50 000 en 2007. Nous atteindrons cet objectif, …
Mme Nicole Borvo Cohen-Seat. Rouvrez les mines pour y envoyer les gamins !
M. Dominique de Villepin, Premier ministre. …car nous voulons permettre à chaque talent de s’exprimer.
Je veillerai donc à ce que, dans le budget pour 2007, …
Mme Nicole Borvo Cohen-Seat. On a le temps de voir venir !
M. René-Pierre Signé. En 2007, ça va changer !
M. Dominique de Villepin, Premier ministre. … les moyens nécessaires soient consacrés au service civil volontaire, cette grande ambition autour de laquelle nous devons tous nous rassembler. (Applaudissements sur les travées de l’UMP et de l’UC-UDF, ainsi que sur certaines travées du RDSE. – Exclamations sur les travées du groupe CRC et du groupe socialiste.) )
Mme Hélène Luc. Il faut revoir le budget de l’éducation nationale, monsieur le Premier ministre !
(article vu 7 fois)
Pourquoi « il n’en est rien heureusement » ?
C’est du parti-pris !
Je pense qu’une telle mesure (le service civil) n’a d’intérêt que si elle est obligatoire et s’applique à tous
Ce sont ceux qui n’ont pas fait de service national qui disent ça ?
Quand on voit ce qui vient de se passer récemment on en vient à regretter que le service militaire obligatoire ne soit plus.
Qu’est-ce qu’un service civil de surcroit volontaire?Encore du vent.
Je ne l’ai pas fait non plus.Toutes les personnes que je connais qui l’on fait en on bavé pendant, mais en garde aujourd’hui un souvenir agréable.
On en garde au moins d’avoir appris le respect d’un certain ordre des choses ;
Réinventer le service militaire et ses aberrations ne serait pas une bonne idée. D’ailleurs tout le monde ne la faisait pas et ceux qui le faisaient perdaient complètement leur temps.
Un service civil a un intérêt éducatif avant tout s’il est fait intelligement.
j’en doute un peu quand même.
Service civil ou non, le minimum est de bien faire entrer dans les têtes les droits mais aussi (et peut-être surtout) les devoirs de chaque citoyen et avant tout le respect des lois que nul nul selon la formule n’est censé ignorer.
Avec un minimum d’expliquer en détail la signification du mot « respect » invoqué à tout bout de champ et pour n’importe quoi.
Arrivés à l’âge du service civil ou pas, les jeunes (garçons et filles) ont déjà quelques années de scolarité derrière eux … et donc aussi des années d’éducation civique, de vie au sein de la communauté scolaire.
Je ne suis donc pas convaincu qu’une année de plus, passée je ne sais où à faire je ne sais quoi, soit vraiment profitable sauf peut-être à ceux qui sont vraiment en décalés, c’est à dire la population que l’on sait poser les problèmes.
C’est pourquoi je ne suis pas pour une généralisation. A contrario le service volontaire c’est bien, mais je ne suis convaincu que ce sont ceux à qui il serait le plus profitable se porteront volontaire.
Quant au service militaire, il avait sans doute quelques vertus quant à la perception de la citoyenneté et de « l’intégration ».
Comme toujours, ceux qui en parlent le mieux sont ceux qui ne l’ont pas fait.
Le niveau d’éducation civique et autre est très inégalement raparti.
Le service civil doit donc être différencié en complétant les lacunes pour ceux qui en ont le plus besoin
Malgré tout certaines bases méritent d’être rappelées à tous.
On pourrait y intégrer des savoir-faire d’ordre général comme le permis de conduire par exemple.
N e tiouvez vous pas que ça sent la question téléphonée et qui de toute façon n’est pas une question?
oui un peu, la question est quelle est la question
Ca fait un peu cours de récré ,(et que je te coupe la parole à qui mieux mieux).
Le service civil, c’est pour déresponsabiliser encore plus les parents et accuser après la Société qui aura encore fait des « victimes »???
Ce n’est pas avec ça qu’on va arranger les choses sauf peut-être les chiffres du chomage ( 50 000 chômeurs de moins en 2007).
Ils vont faire quoi dans ce service civil?
Contribuer à dévaloriser encore des professions (après les Contrats Emploi Service, etc)
L’état trouvera ainsi de la main d’oeuvre à pas cher et sans cotisations sociales pour maintenir son train de vie dans certaines activitées.
Un rideau de fumée de plus pour cacher la misère.