Joyeux Noël
La ville de Meaux a adopté le principe de la création d’un musée consacré à la Grande Guerre. Cette information brute que j’ai lue ce matin, m’a donné envie de vous parler du film « Joyeux Noël » que je suis allé voir en famille, hier au cinéma de Meaux. Voilà un film qui en s’appuyant sur des faits historiques nous propose une belle histoire, dramatique mais pleine d’humanisme.
C’est l’histoire de trois sections de soldats (français, écossais et allemands) qui au soir de Noël 1914, vont se rapprocher et fraterniser pendant une journée, grâce à la musique et un certain ras-le-bol de la guerre.
à voir aussi dans la suite : le bon plan du cinéma de Meaux
|
C’est un film humaniste presque anti-militariste (la hiérarchie est plutôt mise à mal). On se laisse donc emporter facilement dans l’histoire même si quelques débordements romanesques enlèvent un peu de crédit à la réalité historique. Il y a une histoire d’amour et aussi un chat (visiblement insenssible aux bombardements) que se partagent au gré des assauts, allemands (die katze Felix) et français (le chat Nestor) ! Jusqu’où les fraternisations sont-elles allées pour de vrai ?:Difficile de le savoir d’autant que la censure a longtemps occulté l’existence même de tels évènements et que la plupart de leurs acteurs sont morts avant d’avoir pu témoigner.
Les critiques cinématographiques intello ne sont pas tendres avec le film, trop simpliste à leurs yeux et considèrent qu’il va « faire pleurer les chaumières, sur fond de cornemuses », «de bons sentiments à la sauce américaine …empreints de générosité naïve et chrétienne ».
Ce n’est pas complètement faux. Mais tant pis, j’ai apprécié le film et je le reverrai volontiers.
La distribution est internationale et des acteurs de chacune des nationalités concernées ont été recrutés. Chacun s’exprime dans sa langue. Côté français, les acteurs principaux sont Guillaune Canet et Dany Boon (noter aussi B. Le Coq et M. Serrault). Gary Lewis (le père de Billy Eliott !) est un prêtre brancardier irlandais qui devrait bien aider le film lors de sa participation aux prochains oscars d’Hollywood.
A la fin de la séance, un profond silence régnait dans la salle et personne ne semblait pressé de s’en alle. Nous avions tous un peu de mal à abandonner l’histoire et ses soldats : que d’émotion !
Mes enfants (14 et 18 ans) ont apprécié également. Je suis satisfait de constater que la génération montante est sensible à ces pages d’histoire et qu’elle distingue beaucoup mieux qu’on ne le dit parfois, la réalité vraie d’un simple «counter strike ».
jna
Je profite de l’occasion pour vous signaler un bon plan cinéma.
J’ai adhéré à la carte du cinéma Majestic de Meaux qui pour 54€ donne droit à 10 entrées sur n’importe quelle séance. Les entrées sont valables pendant 3 ans et on peut utiliser jusqu’à 4 entrées de la carte pour une même séance.
Cette formule qui met l’entrée à 5.4 € au lieu de 7.5 à 8.5 est souple et plutôt économique.
jna
|
(article vu 7 fois)
Ce film est parait-il inspiré d’un fait réel, et probablement exceptionnel. Il est significatif de l’évolution de la pensée de la societe actuelle qui n’a pas connu la Grande Guerre, mais il faut se replacer dans le contexte de l’époque où nos grands parents s’ armaient de fourches pour « accueillir » l’envahisseur. Bien sûr, tout peut arriver un soir de Noël, où il était de coutume de « rester calme », mais cela n’est pas représentatif de l’atmosphère qui régnait au front et qui n’était pas orientée vers la cohabitation.
Par contre il existait des contacts dont on ne parle que très peu. Ceux ci avaient lieu lorsque un unique point d’eau était situé entre les tanchées françaises et allemandes. Comme il n’était pas possible de se passer d’eau, on se mettait d’accord pour faire un court cessez-le-feu journalier, pendant lequel les hommes de troupes de corvée, dans les deux camps, allaient avec seaux et bidons se ravitailler en eau. Il n’y avait ni animosité ni fraternisation au bord de la margelle , mais le côté pratique prenait le dessus et l’on échangeait des denrées rares , souvet du chocolat contre du tabac. On en profitait aussi pour confier aux soldats allemands des lettres qui postées de l’autre côté du front parvenaient à la famille qui résidait en zone occupée par l’armée allemande ou en Alsace.
Les Alsaciens, annexés après la guerre de 1870 étaient allemands de fait, donc enrôlés dans l’armée du Kaiser, mais restaient de coeur français. Nombre d’entre eux désertaient pour rejoindre l’Armée française, qui les affectait dans des régiments de la Marine, pour éviter qu’ils se retrouvent au front face à des frères ou des cousins. C’étaient les « malgré-nous » de la Grande Guerre. Il y avait aussi ceux qui avaient opté pour la France en 1871, et qui étaient versés dans tous les régiments français, et dont une partie de la famille était restée en Alsace. De plus ils parlaient le dialecte et comprenaient l’allemand, ce qui facilitait les contacts.
Lorsue tous les soldats avec les bidons pleins d’eau, avaient regagné leurs tranchés, le cessez-le-feu prenait fin, et laissait la place aux combats ou au silence.
RC
Que ces évènements se soient produits,probablement mais ou sont les témoignages?
Par ailleurs faire une pause avec l’ennemi de quelques heure seulement est terriblement frustrant sachant que immédiatement après on se massacrerait à nouveau.
La question q’on peut se poser est de savoir pourquoi cette trêve ne s’est pas concrétisée par un arrêt total et définitif des combats car même si les officiers menaçaient de fusiller les « récalcitrants », si tous les bidasses avaient été d’accord, les officiers n’auraient pas survécu longtemps.On a vécu ce genre de choses lors de la guerre d’algérie.
Mon grand-père qui a fait la guerre de 14 et qui est décédé il y a 10 ans à 101 ans (c’est dire que ces souvenirs me sont encore très présents) me racontait souvent une histoire similaire qu’il a vécu de près.
C’était sur le front d’orient, une compagnie française et une allemande avaient l’habitude de festoyer ensemble tous les soirs.
Un jour la compagnie française s’avance sans armes comme d’habitude vers les allemands. Hélas l’état-major allemand mis au courant de ces « habitudes » a changé la compagnie. Les Français se sont faits décimés comme des lapins.
Tout à fait : c’est bien la question qui se pose dans le film … jusqu’où aller … comment se tirer à nouveau dessus 24 heures plus tard.
Dans l’histoire, il se trouve que les troupes en question sont relevées à peu près en même temps.
A propos d’anciens combattants.
je suis étonné qu’un local ait été alloué aux anciens combattants;y en a t-il tant que ça à Crécy?
Et quelle est la répartition,
14/18
39/45
indochine
algérie(sont ils considérés come anciens combattants)
Quelq’un a t-il des renseignements?
Il y a quelques infos sur notre forum : liste des associations puis : « associations diverses ».