Mémoire Créçoise
En découvrant ce site sur Crécy, mon coeur a fait un bond énorme ! Quelle idée de génie ! Merci à celle, celui ou ceux qui ont mis en place ce projet fabuleux et combien attachant, surtout pour les reveurs attardés dont je fait partie et qui malheureusement ont du quitter la region.
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1957…..Mes parents ont acheté à Rouilly le Haut une maison de campagne ! Nous nous y rendons en fin de semaine dans la 15 CV Citroen de mon pere. De temps en temps, quand son travail le retient a Paris, c’est avec la 2 CV de ma mère que nous effectuons les 60 kilometres nous séparant de Rouilly. Crecy est alors une petite bourgade…
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Peu de magasins, pas de zone industrielle, Pas d’autoroute. Nous passons par la N 303 apres avoir traversé Joinville le pont où se trouve encore des studios de cinema ! Il faut a l’époque plus de 80 minutes pour se rendre du 14eme arrondissement de Paris jusqu’a la maison. Crécy m’enchante tout de suite. Il y a un magasin fabuleux situe sur la place du marche ou l’on peut acheter toute la quincaillerie possible et imaginable. On y trouve dans des casiers en bois des clous de toute sorte que l’on peut acheter a la mesure. Une fois pesé, ils sont enveloppés dans du papier journal. Une des deux soeurs qui s’active dans ce commerce tient egalement l’orgue a l’eglise de Crecy. En face, il y a un salon de coiffure, tout petit, tres ancien, dans le quel on trouve du shampoing en bouteille de 1 litre ! Du jamais vu pour le petit parisien que je suis a l ‘epoque. La poste de Crecy porte a l’époque un bandeau indiquant Postes-Telegraphe-Telephone et la gare de Crecy est relie au reste du monde par un autorail rouge et blanc qui bringuebale de Crecy a Esbly ou la correspondance se fait avec le train en provenance de meaux ou de Paris. En sortant de Crecy, on passe sur la commune de La-Chapelle sur Crecy, ou se trouve la touchante collegiale courageusement debout apres plusieurs siecles. Le no-man’s-land entre les deux communes me plait énormement. C’est drôle cette courte distance qui separe les deux "villes". De temps en temps , dans un elan de generosite dominicale, mon père ammene la famille dejeuner a l’auberge du Pont Dam’Gilles… Pour appeller Paris depuis la maison de Rouilly, il faut en premier titiller la magneto du telephone noir (propriete de l Etat !) ce qui attire l’attention de la dame du telephone a Guerard ! Il faut ensuite lui demander de nous mettre en communication avec le numero desire a Paris ou ailleurs…..( je voudrais Paris, Kellerman 37 02 ) ou le 108 a Guerard !.
Que de souvenirs sont attaches a cette region dans la quelle j ai laisse une grosse partie de mon coeur…. A bientôt peut- être Crecy en Brie ! |
(article vu 32 fois)
J’invite ceux qui ont connu cette époque à répondre volontiers à notre correspondant Isréalien ex-créçois.
Qu’est-ce qui a vraiment changé ?
On ne trouve plus de 2CV ni de 15CV mais il faut toujours au moins 80mn pour aller de Paris 14ème à Crécy, voir plus ! la différence c’est qu’on est nombreux à faire l’aller-retour tous les jours; et pourtant maintenant il y a une autoroute, la N303 existe encore par petit tronçons épars.
Jusque il y a environ 5 ans il y avait bien une quincaillerie sur la place du marché (où il y a toujours des marchés), elle devait déjà être là en 1957.
La mention « postes-télégraphe-télephone » est officiellement morte depuis 20 ans mais elle figure encore sur de nombreux batiments postaux, pour crécy il faurait vérifier mais je ne crois pas.
La gare fonctionne toujours comme vous décrivez mais sans chef de gare, la couleur des trains a changé mais ils doivent être de cette époque-là et bringuebalent toujours.
La chapelle et Crécy ne sont plus 2 communes mais une seule. Entre les deux les constructions se suivent le long de la nationale juste après la piscine (elle ne devait pas y être).
L’auberge du Pont Dam’Gilles a fermé il y a 7 ou 8 ans, elle est resté en l’état ; la mairie a décidé de l’acheter pour en faire un musée.
la petite quincaillerie en question était la propriété de la famille Berchère dont le fils »Riton » pour les intimes qui était avec moi au régiment en allemagne au 423è RAA est maintenant retiré en Ardèche après avoir été le patron de Caténa pendant quelques années.
RA
Bonjour,
comment s ‘appellaient les 2 soeurs qui tenaient egalement la quincaillerie ?
Bonjour,
Les soeurs s’appelaient Madeleine et Simone.
ce visiteur, c’était moi..le copain de régiment de Riton 😉
Merci de ce témoignage, hélas L’auberge du Pont Dam’Gilles a fermé racheter par la mairie, non pas pour un musée mais pour la tranquillité de Maire.
Un ex Creçois.
tiens les visiteurs sont (déja) de nouveau admis???
un visteur.
RA
J’aimerais bien savoir pourquoi Sylvain Ubersfeld que je connais tres bien joue les nostalgiques expatries alors qu’il a vendu sa maison et qu’il vivait encore à Rouilly il y a une année seulement.Tu te la petes toujours !!!!
Blek le rat
Vos propos n’engagent que vous M. Le rat.
Même si votre ami vient encore à Rouilly, il n’empêche que son témoigne est intéressant.
Je regrette simplement qu’il n’y ait pas plus de témoignages de cette époque en réponse à cet article.
Rouilly-le-Haut évoque pour moi aussi les plus merveilleux souvenirs d’enfance J’aurais adoré que mes parents parisiens puissent y avoir, comme ceux d’Hiram, une maison de campagne Malheureusement, ils n’ont pu qu’y louer une maison de vacances où avec mon frère Eric nous sommes venus régulièrement à partir de l’été 1968 (j’avais alors neuf ans) et jusqu’en 1972…
Cette maison appartenait à une dame charmante (Mlle Degomme) et était située juste à coté de la ferme de la famille Perrot. Je me souviens très bien du père de Liliane, décédé vers 1970, et de sa mère. Il y avait aussi un grand père, me semble t-il En tout cas, c’était une vraie ferme, avec des vaches dont nous achetions le lait, un poulailler où nous jetions nos restes de pain et un potager avec des groseilles et de la rhubarbe !
De l’autre coté de la ferme, plus haut, il y avait une grande place où est restée longtemps garée une vieille 4 CV immobilisée et où habitait une fillette avec laquelle je jouais. C’est là, dans la grand rue, que j’ai un jour trouvé un outil préhistorique en silex que j’ai conservé (il y a prescription !) et qui, encore aujourd’hui, continue à me fasciner.
Je me souviens aussi des commerçants ambulants qui ravitaillaient le village, notamment de l’épicier SPAR qui ressemblait tant à Burt Lancester
La maison de Mlle Degomme était une fermette aménagée, en pierre, avec une vaste salle au rez-de-chaussée et une chambre et salle de bain à l’étage, et un jardin où l’on pouvait faire des barbecues.
Quelqu’un pourrait-il me dire ce qu’est devenu ce monde perdu ???
Thierry DEMARET
demaret2003@yahoo.fr