Pour ne pas vivre seul

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13 réponses

  1. jms dit :

    Très bonne initiative Cindy ! Si internet pouvait aussi servir à cela, ce serait une belle invention.

  2. Ombre_Jaune dit :

    Cindy je suis en larmes !!!
    Si j’ai parlé des vieillos un jour cé parceque je les aime bien. J’aime même les animaux, surtout les reptiles et les rats blancs de labo,les p’tits rats qu’on opéra !

    Moi je ne suis jamais seul avec mes lézards et mes rongeurs mais c’est vrai que la solitude est un « mal » que je ne souhaiterais pas,même à mon pire ennemi et j’en ai quelques uns.

    Sérieusement Cindy,votre texte est très beau et très touchant. Votre mari m’a l’air d’avoir bien de la chance.

    Amicalement à tous,vieillos compris.

    ombre_jaune

  3. lomig dit :

    Nous sommes tous seuls à des degrés différents.Cette solitude sera associée au plaisir ou à la souffrance selon le sens qu’on lui donne,selon nos attentes ainsi que selon la richesse des liens que nous établissons avec les gens. Notre capacité de nous relier à l’autre n’est pas une question de distance physique ou de sexe.Il s’agit de notre capacité de comprendre et de toucher le coeur et l’esprit de l’autre et de nous laisser toucher par lui.

    Bruno FORTIN
    Psychologue

  4. lomig dit :

    La solitude fait partie de la nature humaine.
    Mais, dans notre société aliénante,
    la solitude des individus s’en trouve décuplée.
    À l’ère de la communication,
    jamais la solitude des individus n’a été aussi grande.
    L’homme est un animal social. Son besoin de communiquer est fondamental. Nécessaire à son équilibre. Dans notre société, les troubles psychosomatiques, mentaux ou nerveux, causés par l’isolement, sont de plus en plus nombreux.

    Le genre d’isolement dont souffre l’individu dans notre civilisation urbaine paraît, du point de vue historique, sans précédent : marcher dans la foule pendant des heures sans rencontrer un seul visage connu, rentrer chez soi sans être accueilli par personne, passer seul une soirée après l’autre; sans jamais personne ou presque avec qui communiquer – tout cela est nouveau. Pour extrême qu’elle puisse paraître, cette description s’applique à l’existence de centaines de milliers de personnes dans nos villes.

    La société reposait autrefois sur des communautés de base : d’origine, d’habitat, de travail, de loisir, etc. L’individu se trouvait naturellement intégré dans ces communautés – ce qui lui permettait de s’exprimer et de s’épanouir.

    La famille, en particulier, jouait un rôle important comme lieu des échanges interpersonnels. Je pense à la grande famille qui regroupait les collatéraux : oncles, tantes, neveux, cousins. Elle a été progressivement réduite à la famille nucléaire : le couple et quelques enfants, et on assiste même aujourd’hui à son éclatement.

    Il existait aussi les lieux de rencontre tels que, par exemple, le perron de l’église… Je pense à la sortie de la grand-messe, le dimanche à la campagne, alors que pratiquement tout le monde se retrouvait. Il y avait aussi la place du marché qui était une occasion de rencontre. Au Mexique, on trouve encore ce petit parc au centre des villes, le « zocalo » souvent entouré de cafés terrasses, lieu d’interaction, où s’amorcent les idylles amoureuses, sous le regard discret des anciens.

    Notre site répond à un besoin social !

    • jms dit :

      Que tout cela est bien vrai !

      On n’est jamais autant seul qu’au milieu de la foule urbaine et aussi entouré qu’en pleine campagne !

      Je trouve triste de parler au passé des bases de la société, tout ce qui est décrit existe encore mais pas forcément pour tous.

      La solitude rurale c’est souvent celle des personnes agées ou des nouveaux arrivants.

    • Ombre_Jaune dit :

      Cé vrai,il y avait aussi de grandes guerres qu’il fallait bien faire.
      Mais ça permettait de créer des amitiés solides entre frères d’armes et les gens étaient souvent réunis sur le pas des églises pour pleurer leurs morts au combat. Comme ca on partageait des loisirs communs.On était très solidaire et cétè bien,sauf quand les gens se dénonçaient et faisaient du marché noir.
      Le pds on ne connaissait pas,les filles mères on les ignorait et les tits vieux on les respectait,surtout quand soi même on n’avait pa à les changer et nettoyer leur sô.
      Cé sûr autrefois,cétè drolement mieux qu’aujourd’hui parce kon était solidaire.

      • jms dit :

        Facile de ne voir que le côté négatif du passé !

        Maintenant, les guerres sont encore là, tout près de nous à la vitesse d’internet, mais « cé pas mieux parce kon n’est plus solidaire ! »

        • Cindy dit :

          Cette fois, je trouve qu’ Ombre n’a pas vraiment tort mais il n’a pas complètement raison n’ont plus. En tout cas, sa façon d’exprimer son opinion m’a fait rire. Quand j’étais jeune (eh oui), j’étais une adepte de la BD  »fluide glacial »… Il y avait du bon et du mauvais et je me souviens que je lisais Actuel pour l’époque, 1980, ce n’était pas très BCBG, mais ça pouvait ouvrir l’esprit d’une certaine manière. En dehors de cela, j’ai toujours eu à coeur de respecter l’être humain. Ce qui me choque dans la vie, ce ne sont pas toujours les opinions (quoique, quoique… parfois…) mais surtout la façon dont on va vous les exprimer.
          L’irrespect peut être dans les mots, dans les actes, le refus de communiquer alors que l’autre sollicite le dialogue par exemple est une forme d’irrespect, c’est : « je te refuse le droit de t’exprimer, je ne t’écoute pas, tu n’existes pas pour moi » et c’est je pense une des plus grandes formes de violence. Qu’en pense notre ami psy ?
          J’aime bien l’humour d’Ombre, il me donne l’impression d’être un  »enfant terrible », en revanche, qu’il soit attentif sur un point (c’est un conseil de  »vieillote terrible ») : ne pas pousser le bouchon un peu trop loin (quelque chose me dit qu’il en a souvent envie). Quelquefois il peut froisser. En tout cas, je suis ravie que la chanson vous ait plu Ombre Jaune.
          Bonne nuit à tous,
          Cindy

  5. lomig dit :

    La solitude
    (extrait)

    O ! que j’aime la solitude !
    Que ces lieux sacrés à la nuit,
    Eloignés du monde et du bruit,
    Plaisent à mon inquiétude !
    Mon Dieu! Que mes yeux sont contents
    De voir ces bois qui se trouvèrent
    A la nativité du temps,
    Et que tous les Siècles révèrent,
    Etre encore aussi beaux et verts,
    Qu’aux premiers jours de l’Univers !

    Un gai zéphyr les caresse
    D’un mouvement doux et flatteur.
    Rien que leur extrême hauteur
    Ne fait remarquer leur vieillesse.
    Jadis Pan et ses demi-dieux
    Y vinrent chercher du refuge,
    Quand Jupiter ouvrit les cieux
    Pour nous envoyer le Déluge,
    Et se sauvant sur leurs rameaux,
    A peine virent-ils les eaux.

    Que sur cette épine fleurie,
    Dont le printemps est amoureux,
    Philomèle au chant langoureux
    Entretient bien ma rêverie !
    Que je prends de plaisir à voir
    Ces monts pendants en précipices,
    Qui, pour les coups du désespoir
    Sont aux malheureux si propices,
    Quand la cruauté de leur sort,
    Les force à rechercher la mort !

    Que je trouve doux le ravage
    De ces fiers torrents vagabonds,
    Qui se précipitent par bonds
    Dans ce vallon frais et sauvage !
    Puis glissant sous les arbrisseaux,
    Ainsi que des serpents sur l’herbe,
    Se changent en plaisants ruisseaux,
    Où quelque Naïade superbe
    Règne comme en son lit natal,
    Dessus un trône de cristal !

    Que j’aime ce marais paisible !
    Il est tout bordé d’alisiers,
    D’aulnes, de saules et d’osiers,
    A qui le fer n’est point nuisible.
    Les Nymphes y cherchant le frais,
    S’y viennent fournir de quenouilles,
    De pipeaux, de joncs et de glais ;
    Où l’on voit sauter les grenouilles,
    Qui de frayeur s’y vont cacher
    Sitôt qu’on veut s’en approcher.

    Là, cent mille oiseaux aquatiques
    Vivent, sans craindre en leur repos,
    Le giboyeur fin et dispos,
    Avec ses mortelles pratiques,
    L’un, tout joyeux d’un si beau jour,
    S’amuse à becqueter sa plume ;
    L’autre alentit le feu d’amour
    Qui dans l’eau même se consume,
    Et prennent tout innocemment
    Leur plaisir en cet élément.

    Jamais l’été, ni la froidure
    N’ont vu passer dessus cette eau
    Nulle charrette ni bateau,
    Depuis que l’un et l’autre dure ;
    Jamais voyageur altéré
    N’y fit servir sa main de tasse ;
    Jamais chevreuil désespéré
    N’y finit sa vie à la chasse ;
    Et jamais le traître hameçon
    N’en fit sortir aucun poisson.

    Que j’aime à voir la décadence
    De ces vieux châteaux ruinés,
    Contre qui les ans mutinés
    Ont déployé leur insolence !
    Les sorciers y font leur sabbat ;
    Les démons follets s’y retirent,
    Qui d’un malicieux ébat
    Trompent nos sens et nous martyrent ;
    Là se nichent en mille trous
    Les couleuvres et les hiboux.

    L’orfraie, avec ses cris funèbres,
    Mortels augures des destins,
    Fait rire et danser les lutins
    Dans ces lieux remplis de ténèbres.
    Sous un chevron de bois maudit
    Y branle le squelette horrible
    D’un pauvre amant qui se pendit
    Pour une bergère insensible,
    Qui d’un seul regard de pitié
    Ne daigna voir son amitié.

    Aussi le Ciel juge équitable,
    Qui maintient les lois en vigueur,
    Prononça contre sa rigueur
    Une sentence épouvantable :
    Autour de ces vieux ossements
    Son ombre, aux peines condamnée,
    Lamente en longs gémissements
    Sa malheureuse destinée,
    Ayant pour croître son effroi
    Toujours son crime devant soi.

    Là, se trouvent sur quelques marbres
    Des devises du temps passé ;
    Ici, l’âge a presque effacé
    Des chiffres taillés sur les arbres ;
    Le plancher du lieu le plus haut
    Est tombé jusque dans la cave,
    Que la limace et le crapaud
    Souillent de venin et de bave ;
    Le lierre y croît au foyer,
    A l’ombrage d’un grand noyer.

    Là dessous s’étend une voûte
    Si sombre en un certain endroit,
    Que, quand Phébus y descendrait,
    Je pense qu’il n’y verrait goutte ;
    Le sommeil aux pesants sourcils,
    Enchanté d’un morne silence,
    Y dort, bien loin de tous soucis,
    Dans les bras de la Nonchalance,
    Lâchement couché sur le dos
    Dessus des gerbes de pavots.

    Au creux de cette grotte fraîche
    Où l’Amour se pourrait geler,
    Écho ne cesse de brûler
    Pour son amant froid et revêche ;
    Je m’y coule sans faire bruit,
    Et par la céleste harmonie
    D’un doux luth, aux charmes instruit,
    Je flatte sa triste manie,
    Faisant répéter mes accords
    A la voix qui lui sert de corps.

    Tantôt, sortant de ces ruines,
    Je monte au haut de ce rocher,
    Dont le sommet semble chercher
    En quel lieu se font les bruines ;
    Puis je descends tout à loisir,
    Sous une falaise escarpée,
    D’où je regarde avec plaisir
    L’onde qui l’a presque sapée
    Jusqu’au siège de Palemon,
    Fait d’éponges et de limon.

    Que c’est une chose agréable
    D’être sur le bord de la mer,
    Quand elle vient à se calmer
    Après quelque orage effroyable !
    Et que les chevelus Tritons,
    Hauts, sur les vagues secouées,
    Frappent les airs d’étranges tons
    Avec leurs trompes enrouées,
    Dont l’éclat rend respectueux
    Les vents les plus impétueux.

    Tantôt l’onde, brouillant l’arène,
    Murmure et frémit de courroux,
    Se roulant dessus les cailloux
    Qu’elle apporte et qu’elle r’entraîne.
    Tantôt, elle étale en ses bords,
    Que l’ire de Neptune outrage,
    Des gens noyés, des monstres morts,
    Des vaisseaux brisés du naufrage,
    Des diamants, de l’ambre gris,
    Et mille autres choses de prix.

    Tantôt, la plus claire du monde,
    Elle semble un miroir flottant,
    Et nous représente à l’instant
    Encore d’autres cieux sous l’onde.
    Le soleil s’y fait si bien voir,
    Y contemplant son beau visage,
    Qu’on est quelque temps à savoir
    Si c’est lui-même, ou son image,
    Et d’abord il semble à nos yeux
    Qu’il s’est laissé tomber des cieux.

    Marc-Antoine Girard de SAINT-AMANT (1594-1661)

  6. lomig dit :

    Créer du lien dans les villages

    Au cours de l’année 2004, l’association Familles Rurales « Entraide déplacements » a vu le jour grâce à la volonté d’une équipe de bénévoles, menée par :mesdames EARD, LACOSTE, SEPIERRE, GODET, LOGE. Le projet de départ était essentiellement de rompre l’isolement des personnes âgées des villages de la région de Coulommiers et de leur permettre de créer du lien social. Le projet a retenu l’attention de la Fondation de France dans le cadre du dispositif « Bien vieillir dans son village et son quartier ». La Fondation de France a ainsi permis à l’association d’avoir un soutien technique et financier pour le démarrage de l’action. A ce partenariat s’ajoute la Fédération Départementale Familles Rurales qui a accompagné les bénévoles dans leur démarche.
    Finalement les personnes âgées ne sont pas les seules à bénéficier du service. Dans les villages d’autres personnes, de conditions modestes, dépourvues de moyen de locomotion, sollicitent l’association pour se déplacer : courses, médecins, administrations…
    Outre l’aide apportée, créer des liens, faire naître des relations intergénérations sont des objectifs visés par les bénévoles de l’association.
    Et cela paraît bien fonctionner, Entraide Déplacements compte à ce jour 44 chauffeurs bénévoles, et environ 210 personnes bénéficiaires du service.
    Un démarrage très prometteur pour l’association qui fera sans doute des émules dans le Mouvement Familles Rurales.
    Les déplacements certes, mais l’association a eu envie également de faire se rencontrer tous les chauffeurs bénévoles afin que chacun fasse connaissance. Au mois d’août les responsables de l’association réunissaient donc les chauffeurs pour un pique-nique à Lumigny.
    Une occasion pour chacun de partager, d’échanger … On se rend compte que la personne qui officie en tant que chauffeur, n’est pas seulement là pour aider la personne à se déplacer d’un point à un autre mais la démarche va bien au-delà de cela. C’est : écouter, remonter le moral, apporter de la chaleur …

    Pour la petite histoire :
    En 1964, deux bénévoles de l’association Entraide Déplacements, oeuvraient déjà pour et avec les familles à travers les Ruches, les centres de loisirs de l’époque. L’une pour l’association de Lumigny, l’autre pour Vaudoy en Brie. 40 ans plus tard, Mesdames EARD et LOGE se retrouvent autour d’un nouveau projet.
    Un bel exemple de militantisme et quelle énergie !

    Communes où l’association a les moyens de fonctionner :
    Beautheil – Aubepierre – Boissy le Châtel – Chauffry – Bernay Vilbert – La Chapelle Iger – Doue – Guérard – La Houssaye en Brie – Lumigny Nesles Ormeaux – Marles en Brie – Mauperthuis – Mortcerf – Rozay en Brie – Pécy – Pezarches – Touquin – Vaudoy – Voinsles – Plessis Feu – Aussous – Saints – Saint Augustin

  7. lomig dit :

    BECAUD l’avait chanté :

    La solitude ça n’existe pas
    La solitude ça n’existe pas
    La solitude ça n’existe pas
    La solitude ça n’existe pas

    Chez moi il n’y a plus que moi
    Et pourtant ça ne me fait pas peur
    La radio, la télé sont là
    Pour me donner le temps et l’heure
    J’ai ma chaise au Café du Nord
    J’ai mes compagnons de flipper
    Et quand il fait trop froid dehors
    Je vais chez les petites sœurs des cœurs

    La solitude ça n’existe pas
    La solitude ça n’existe pas

    Peut-être encore pour quelques loups
    Quelques malheureux sangliers
    Quelques baladins, quelques fous
    Quelques poètes démodés
    Il y a toujours quelqu’un pour quelqu’un
    Il y a toujours une société
    Non, ce n’est pas fait pour les chiens
    Le Club Méditerranée

    La solitude ça n’existe pas
    La solitude ça n’existe pas

    Tu te trompes, petite fille
    Si tu me crois désespéré
    Ma nature a horreur du vide
    L’univers t’a remplacée
    Si je veux, je peux m’en aller
    A Hawaii, à Woodstock ou ailleurs
    Et y retrouver des milliers
    Qui chantent pour avoir moins peur

    La solitude ça n’existe pas
    La solitude ça n’existe pas
    La solitude ça n’existe pas
    La solitude ça n’existe pas

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