Le cumul des mandats

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34 réponses

  1. jms dit :

    Un sujet qu’affectionne certains médias, et quelques hommes politique dans un but démagogique.
    On aime bien taper sur les politiques, mettre en avant des montants de traitement, …

    Pourtant la réalité est ailleurs.

    Le cumul des mandats rentre dans le cadre de la loi de 2000 qui l’a fortement encadré et restreint (voir ce site : http://www.toupie.org/Dictionnaire/Cumul_mandats.htm).
    Pour simplifier, on limite à 2. Par contre rien n’était dit sur les postes au sein des communautés de communes et d’agglomération, et là il y aurait matière à débattre.

    Il est donc possible d’être à la fois maire et député par exemple.
    Par contre qui dit cumul des mandats, ne dis pas cumul des salaires dont le total est plafonné.
    Et sachant aussi que si un député ou un sénateur ont un salaire de cadre moyen, celui d’un maire d’une commune moyenne est de l’ordre du smic voire en-dessous.
    Eut égard des responsabilités équivalentes dans le privé, les salaires des élus sont généralement faibles.
    On se souvient du PDG actuel de l’entreprise dans laquelle je travaille (je ne donnerai pas son nom mais chacun pourra deviner), qui après avoir été patron de France Telecom devint ministre des finances et par là-même vit son salaire divisé par 10 !
    De ce fait, les talents ont du mal à venir en politique, le privé leur offrant mieux, ou alors, à leur retraite ! Et c’est bien souvent ce qui se passe, il suffit de regarder les compositions de nos conseils municipaux pour comprendre que c’est pas un métier qui paye et qu’il vaut mieux avoir des revenus à côté.
    L’argument comme quoi, les politiques seraient trop payés ne tiens donc pas, il est de l’ordre du fantasme. Et personnellement, je préfère des élus bien payés que des élus mal payés qui seraient tentés d’arrondir leurs fins de mois …
    Sachant que limiter plus les mandats feraient supprimer les effets de plafonnement et couterait donc plus cher à la nation. Pire, avoir un maire à plein temps sans autre mandat, supposerait de revaloriser leurs salaires, ou encore une fois n’avoir que des retraités …

    Maintenant, sur la compatibilité ou la complémentarité des fonctions, entre député ou sénateur et Maire, il est indéniable que la connaissance des problèmes de terrain est indispensable pour avoir le bon recul dans l’élaboration des lois.
    Il suffit de suivre un peu les débats des parlementaires, et les amendements souvent pertinents des uns et des autres, pour mesurer l’influence de la vie quotidienne des français dans le débat législatif.
    A l’inverse avoir des députés et sénateurs « professionnels » aboutiraient à des lois beaucoup trop technocratiques, vues d’en haut, de Paris, et donc souvent au détriment des territoires.

  2. jms dit :

    Pour revenir aux aspects calendrier évoqués en début d’article, il semble peu probable en effet que la loi puisse changer avant les élections, indépendamment de son bien-fondé.

    Beaucoup plus grave, les conditions du déroulement de ces élections ne sont pas encore claires. Le projet de loi de 2010 qui abordait à la fois le conseiller territorial, l’intercommunalité et les modes d’élections des municipales a été abrogé, et remplacé par une autre loi qui vient d’être refusée par le sénat en première lecture. Ce nouveau projet en abrogeant le précédent modifiait le mode d’élection des conseillers généraux (mais eux ce sera pour 2015) en créant un « couple » aux commandes (un homme et une femme).

    Une grosse incertitude reste sur l’application du scrutin de liste aux plus petites communes. Le seuil avait été ramené à 500 habitants dans le projet de 2010 puis à 1000 dans celui de 2012. (actuellement il est de 3500). Qui dit scrutin de liste dit aussi parité. Imaginez pour une commune de 1500 hab, trouver 10 hommes et 9 femmes par liste. Au mieux on arrive à faire une liste, deux c’est impossible. Et une élection à une seule liste, c’est pas vraiment une élection …

    • Korie dit :

      Je sors acheter Le Parisien… Un article sur Crécy, qui illustrera mon article à venir.

    • SC dit :

      Bonsoir.
      Je crois qu’il faut distinguer d’une part la motivation qui peut être celle de certains élus, à savoir la question des indemnités, de la nécessité du renouvellement de la classe politique.
      Le non cumul des mandats aurait une vertu incontestable, celle de réellement ouvrir les portes à un renouvellement quasi immédiat d’une partie de la classe politique.
      Personnellement, j’y suis tout à fait favorable (sous condition néanmoins), car qui peut croire un seul instant que l’on puisse réellement piloter une commune, tenir un mandat de parlementaire et être Conseiller Général ou Président d’intercommunalité ??
      Bien sur, il y a des équipes derrière les élus. Mais est-ce vraiment pour cela que l’on vote pour eux ?
      Pas si sur…

      • jms dit :

        L’argument tiens la route.
        Cependant, un mandat unique, comme celui de maire d’une petite commune, c’est à la fois une grosse charge de travail, si on veut s’y consacrer à fond, et un petit salaire. Et bien souvent, on y retrouve bon nombre de retraités qui ont déjà un revenu. Comment remédier à ce problème ? J’ai rien contre les retraités mais on peut aussi espérer avoir des plus jeunes aux commandes.

        • SC dit :

          Ce n’est certainement pas moi qu vous dirait le contraire !
          Je crois qu’il faut travailler réellement sur un vrai statut de l’élu, en tenant compte de toutes les contraintes, y compris financières.
          Vous avez raison ; je crois que le mandat de Maire est un mandat qui mérite un « plein temps ».
          Mais doit-on cumuler les mandats pour régler ce problème de ressources ?

        • Korie dit :

          Alors là jms, d’accord avec toi : on peut aussi espérer avoir des plus jeunes aux commandes ! C’est pour quand à Crécy 😉

          • jms dit :

            Serais-tu toi aussi une prétendante ?
            Il est vrai qu’à crécy, chercher à devenir calife à la place du calife devient le sport à la mode. On discute généralités, pas du cas de Crécy. On fini par se demander si lancer ce type de discussion n’est pas intéressé ou tout au moins orienté. Chaque cas a son contexte, et il faut aussi tenir compte des personnalités. Le dynamisme de la jeunesse, certes, mais l’expérience des anciens, c’est aussi important.

      • Mrs_Jones dit :

        C’est certainement ce qu’a dû se dire Vincent Eblé, Président du CG de Seine et Marne, qui a annoncé samedi sa prochaine démission de son poste de président pour se consacrer à son mandat de sénateur.
        Je défendais, comme Jms, l’idée d’un cumul entre député-maire ou sénateur-maire au motif que leurs connaissances du terrain étaient un atout pour mener à bien leurs actions, mais visiblement pour M. Eblé la tactique est différente.
        « Depuis quinze mois,[il] mesure le poids des responsabilités et la charge de travail que représente l’exercice simultané de deux fonctions aussi importantes, mais aussi que « le poids d’un parlementaire est plus important que celui d’un « simple » président de département, et c’est par le biais du Sénat qu’il souhaite désormais défendre les intérêts des Seine-et-Marnais ».
        Donner l’exemple et anticiper face au vote prochain de la loi du non-cumul d’accord, mais tout en restant Conseiller général quand même jusqu’à la date butoir de 2017 :#

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