Les législatives enjeu local

La campagne des législatives bât son plein.
On nous dit que c’est une élection nationale aux enjeux politiques, dans la continuité des présidentielles.
Pourtant, ce serait bien dommage de passer à côté des enjeux locaux.
Et des enjeux locaux il y en a chez nous !
Un député, c’est d’abord le représentant d’un territoire, dont il doit défendre les spécificités, les valeurs, et les attentes de ses habitants.C’est pourquoi l’Entente des associations de protection de l’environnement et des riverains de l’Aubetin et du Grand Morin a interrogé les candidats des 4ème et 5ème circonscriptions sur quelques sujets parmi ceux qui ont préoccupé nos contemporains.
Développement économique, transports, PNR Brie et Morin, gaz de schistes sont les sujets principaux de ce questionnaire envoyé aux candidats.
Voici donc les questions, et les réponses des candidats qui commencent à arriver. Elles seront complétées au fur et à mesure des nouvelles des candidats.

Environnement et développement économique :
a) Comment selon vous, concilier environnement et développementéconomique dans nos territoires ?
b) Quelles orientations majeures seraient selon vous à inscrire dans le Scotdu bassin de vie de Coulommiers actuellement en cours d’élaboration ?
c) Estimez vous la multiplication envisagée des zones d’activitéséconomiques sur nos territoires, compatible avec la préservation des terresagricoles et les caractéristiques de nos paysages ruraux ?

Contournement de Coulommiers :
a) Estimez vous nécessaire que soit réalisé un contournement routier deCoulommiers ?
b) Si votre réponse est positive quel tracé (Nord ou Sud) retiendrait votrepréférence ?
c) En toute hypothèse, quelles garanties et mesures devraient être apportéespour que soit assurée la tranquillité des riverains et la préservation desvallées de l’Aubetin et du Grand Morin ?
d) Estimez-vous nécessaire, comme s’inscrivant dans la logique ducontournement de Coulommiers, la réalisation du barreau de raccordementroutier RD34/RD36, dans la vallée classée du Grand Morin ?
e) Estimez-vous ce(s) projet(s) hors de portée des crédits budgétaires dontdispose le Département de Seine-et-Marne qui n’envisage pour le momentque des aménagements visant à améliorer le trafic et la sécurité notammentdans le secteur de Coulommiers ?

Parc Naturel Régional de la Brie et des deux Morin :
a) Quel est votre degré d’adhésion à la création de ce projet moteur pour nosterritoires ?
b) Quelle part serait la vôtre pour la concrétisation et le développement de ceprojet ?

Exploitation de l’huile de schiste en Seine-et-Marne / refonte du codeminier :
a) Estimez vous que la loi du 13 juillet 2011 qui interdit en Francel’exploration et l’exploitation d’huiles et de gaz de schiste par fracturationhydraulique, nécessite des évolutions législatives ?
b) Etes-vous favorable à la mise en œuvre des expérimentations prévues parcette loi (article 4) ?
c) Etes-vous favorable à une refonte du code minier et dans l’affirmative, surquels points particuliers devrait-elle porter ?

Les Réponses des candidats sont reproduites telles quelles. Les propos n’engagent que les candidats, en aucune manière le site.

CELIA FIRMIN (PS 4ème circonscription)

Le modèle de développement propre aux 19e et 20e siècles a montré ses limites, comme les dangers qu’ilfait courir sur les générations futures. Les impacts sanitaires, sociaux et économiques liés aux activitéshumaines bouleversent aujourd’hui tous les équilibres, environnementaux, sanitaires et humains.
Je souhaite défendre un autre modèle de développement, social-écologique, qui fasse évoluer nos modesde vie, de production et de consommation vers davantage de sobriété, de solidarité – une société du longterme, solidaire et respectueuse des siens.
Je suis d’ailleurs convaincue que cette lutte contre le changement climatique – en plus de répondre au défiécologique – permettra de nous ouvrir de nouvelles perspectives, qu’elles soient économiques ou sociales.L’écologie n’est pas une contrainte négative. L’enjeu écologique devient aussi aujourd’hui un enjeuéconomique majeur, il représente un levier de croissance que nous devons saisir. Anticiper la productiond’énergies nouvelles, faire muter l’industrie vers les technologies propres, investir en Recherche etDéveloppement, mais également raccourcir les circuits de distribution du producteur au consommateur,sont autant d’opportunités d’innovations et d’emplois.
Nos territoires disposent d’un patrimoine culturel, historique, géographique riche. Ce patrimoine doit êtreutilisé dans un but de développement durable alliant respect de l’environnement, progrès social etéconomique. Le développement d’une filière du tourisme en appui sur les atouts locaux doit être unepriorité. Cependant, elle ne doit pas reposer sur la construction de centres importants, mais sur lacoordination de l’offre existante, sur le renforcement du réseau de gîtes ruraux, …
Par ailleurs, la réorientation des aides publiques, des subventions, des exonérations sociales et fiscales versun objectif de développement durable est un des axes prioritaires proposé par François Hollande et le Partisocialiste.
Le soutien au développement des TPE et PME implantées sur notre territoire en fonction de critères sociauxet environnementaux, la réorientation des pratiques agricoles, un plan de rénovation et d’isolation du bâtien appui sur une véritable filière locale, sont autant de projets, de mesures, à même de créer des emploistout en respectant l’environnement.
L’élaboration du SCOT doit dans cette perspective répondre à plusieurs objectifs qui allient développementéconomique, qualité de vie et respect de l’environnement, ce qui comprend plusieurs dimensions :urbanisme, habitat, déplacements, équipements commerciaux.
Il s’agit de lutter contre la périurbanisation, de préserver les espaces des activités agricoles et forestières,d’équilibrer la répartition des commerces et des services, d’améliorer les performances énergétiques. Ils’agit également de diminuer les obligations de déplacements, de réduire les émissions de gaz à effet deserre, de renforcer la préservation de la biodiversité et des écosystèmes, de permettre la remise en état descontinuités écologiques (trames vertes, trames bleues).
Plus que de nouvelles zones d’activité économique, le développement local demande des mesures desoutien aux TPE et PME, telles qu’une affectation de l’épargne locale à leur développement, le déploiementdes infrastructures de haut débit, la création de filières de formation adaptées… Sur notre territoire, il existedes friches industrielles. Avant de déployer de nouvelles zones d’activité dont l’efficacité est parfois àdémontrer et consommatrice d’espace, la réhabilitation de bâtiments existants, y compris en centre-ville,apparaît comme une priorité.
Mes choix sont ainsi clairs en matière de développement durable et d’équipement.
J’estime ainsi que l’équipement autoroutier de notre pays est aujourd’hui globalement suffisant.L’essentiel de nos efforts en matière d’investissement doit désormais porter sur les réseaux ferroviaire etfluvial et sur les équipements en transports urbains, pour lesquels nous n’avons pris que trop de retard : cesera ma priorité.
Seuls les investissements directement liés au renforcement de la sécurité et à l’installation d’aménagementspermettant de réduire les nuisances locales pour les riverains (protections phoniques ou visuelles) serontmaintenus en l’état et renforcés. Les projets autoroutiers actuellement envisagés seront donc étudiés au caspar cas, en fonction de leur impact environnemental, social et économique.
Notre réseau routier et autoroutier demeure cependant un élément important de notre patrimoinecommun, indispensable au développement économique de nos territoires comme à la qualité de vie de nosconcitoyens ; Nous ne pouvons le laisser se déliter.
Il nous faudra donc tout de même consentir une partie de notre effort sur les routes, afin de préserver lasécurité et la liberté de déplacement des Français, comme l’égalité entre nos régions.
Et dans des cas limités, là où les congestions sont trop importantes, où l’offre de transports ne permet guèreencore de se passer de la voiture, nous étudierons éventuellement la possibilité de nouvelles connexions oude contournements, à la condition que ces projets s’articulent autour de solutions de transports collectifs etdes modes doux.
Vous m’interrogez également quant à l’avenir du parc naturel régional sur notre territoire. Je veux redire icimon engagement à défendre cet important projet, pour lequel je mettrai toute mon énergie.
Je serai cependant vigilante à ce que celui-ci ne se limite pas à un tracé administratif, mais qu’il soitréellement le moteur du développement durable, créateurs d’emplois locaux, sur l’ensemble de la zone. Jeveillerai ainsi à ce que les fonds dédiés soient bien employés et répondent aux attentes des Seine-etMarnais.Vous m’interpellez enfin sur la question des hydrocarbures non conventionnels. Je n’ai eu de cesse dedénoncer, avec l’ensemble des élus socialistes, les risques pour la santé et l’environnement induits par cesforages, comme l’opacité qui a entouré l’attribution des permis de recherche de gaz et huile nonconventionnels.
Nous avons ainsi, au Sénat comme à l’Assemblée, déposé des propositions de loi visant à interdiredéfinitivement l’exploitation comme l’exploration des gaz et huiles de schistes sur l’ensemble du territoirenational. Partout en France, et chez moi, à Doue, nous sommes venus soutenir les citoyens mobilisés pource combat.
Grâce à leur appui, à celui des associations locales, nationales et des élus de gauche, une première bataille aété remportée. Cette forte mobilisation a contraint le gouvernement à demander aux industriels desuspendre leurs travaux, et à interdire la technique dite de « fracturation » pour l’exploitation des gaz ethuiles de schiste.
La vigilance s’impose cependant encore et toujours. Les industriels du secteur continuent de déployer tousles artifices juridiques pour parvenir à leurs fins. Aussi la mobilisation citoyenne et de la gauche doit sepoursuivre, pour que des garanties soient obtenues pour un arrêt définitif des forages, quel que soit leurobjectif. Vous pouvez compter sur moi pour ne pas abandonner ce combat.
Je défends au contraire, avec François Hollande, l’objectif d’une réelle transition énergétique, aujourd’huiindispensable et urgente. La trajectoire que j’entends défendre est ambitieuse, et vise à la fois à la réductiondes consommations d’énergie, mais également au développement de l’efficacité énergétique et desénergies de substitution aux énergies fossiles et au nucléaire.
J’appelle ainsi à la tenue d’un grand débat public sur la politique énergétique, car l’approvisionnement etl’indépendance énergétique de notre nation sont stratégiques pour l’avenir, ainsi qu’à un réel engagementen faveur de l’environnement, des économies d’énergie et des énergies renouvelables.
Votre appel, vos attentes, font écho à mon ambition pour la France et notre territoire.
Avec votre soutien, j’agirai pour ce nouveau modèle, durable, responsable et performant, et défendrai unepolitique autrement plus durable et ambitieuse pour notre pays et les Français.
Pour cela, je compte sur votre engagement et votre mobilisation pour convaincre tous ceux qui, commevous, aspirent en France au changement.
En espérant avoir répondu à votre interpellation, je vous prie d’agréer, messieurs, l’expression de messalutations respectueuses.

Célia FIRMIN

Réponse de Joelle Charlier(5ème circonscription)

NON à la déviation NORD ou SUD mais OUI pour une modernisation du réseau routier et ferroviaire existant en évitant de faire peser de nouvelles contraintes sur les traversées des villages
Il faut imposer de fortes contraintes à l’urbanisation galopante dans la région en se servant du projet de Parc Naturel Régional.
Repenser l’aménagement économique du territoire pour recréer des emplois locaux (commerces,boulangerie, épicerie, services de santé, métiers de bouches …., PME-PMI et artisans) afin d’éviter aux gens des migrations de une à quatre heure par jour, un budget transport lourd, et un renforcement des pollutions.
Il faut aider au développement de filière courte et de proximité, notamment dans le domaine agro-alimentaire, énergétique, production des éco-matériaux (usine de chanvre à Aulnoy) et des services.

Frédéric Tourneux (suppléant de Joelle Charlier)

Tout d’abord les aspects environnementaux sont une donnée universelle, ils n’appartiennent à aucune tendance politique car ils s’imposent à nous, soit nous avons l’intelligence d’en faire une force soit nous les subissons comme une contrainte à optimiser. Il existe une contrainte environnementale tant locale que mondiale très forte, en effet les fonctions mathématiques de modélisation économique (production et consommation principalement) sont infinies soumises seulement à des contraintes (débouchés, existence de ressources, revenu,…) alors que l’environnement est une fonction finie.
Ainsi, aujourd’hui économie et écologie sont liées de gré ou de force, il s’agit donc de définir un nouveau paradigme et celui-ci est en pleine émergence depuis 1987 et 1992. Toutefois, il n’a pris un ancrage réel que depuis quatre ans en FRANCE.Pour ma part, je m’attacherai à défendre et promouvoir les nouvelles filières des éco-activités qui seront les emplois de demain et non délocalisables. Mais aussi source d’emplois de proximité, car dotée d’une vision décentralisée. Ce qui amène de fait, un aménagement durable et harmonieux de notre territoire.Travaillons sur l’existant pour l’optimiser avant de se lancer dans de la dette toujours plus de dettes, toujours plus de béton, de goudron, de construction en tôle, de destruction de terre (par élimination ou pollution) qui doit servir à nourrir les Hommes et non garer des voitures ou surconsommer.cordialement,

Réponse Mr Robert CLAUS (Bleue Marine 5ème circonscription)

NON à la déviation NORD ou SUD mais OUI à un réaménagement complet du plan de circulation du réseau existant réalisé par des entreprises locales. Avantage supplémentaire la mise en oeuvre rapide, moins de 5 ans contre plus de quinze pour une déviation.Oter le péage de Coutevroult qui constitue un véritable repoussoir à l’utilité publique de l’autoroute A4.
Voici un résumé du courrier de Mr CLAUS:
Parce que nous défendons la ruralité et le cadre de vie.
Parce que nous voulons créer des emplois de proximité.
Parce que les véhicules seront non polluants dans un avenir proche.
Parce qu’une déviation a un coût financier élevé, une incidence considérable sur l’environnement (écologique et humain).
Parce que une déviation aurait un effet d’augmentation du trafic.
Parce que à l’heure des autoroutes du web, des études récentes prévoient une diminution du trafic routier.
Parce que Coulommiers est une ville vivante et veut le rester.
Si nous voulons promouvoir le tourisme vert,
Si nous voulons garder nos commerçants,
Si nous voulons que notre ville demeure vivante,
Si nous ne voulons pas nous endetter.
Alors nous ne devons pas réaliser des travaux qui couperaient nos campagnes et confisqueraient encore des bonnes terres à nos agriculteurs.
Coulommiers a un fort potentiel, il ne faut pas inciter les voyageurs à contourner la cité, sans quoi ils ne s’arrêteront plus et ce sera la mort du petit commerce, comme on le constate dans les villes de moins de 20 000 habitants. Créer un contournement, c’est le moyen de positionner un hypermarché et des zones commerciales sur des terrains peu chers.
Quant à faire rouler plus de voitures, donc de les vendre, le député-maire Franck Riester s’y intéresse personnellement. On sent que l’homme d’affaires prend le dessus sur l’élu ; pour lui c’est ça travailler plus pour gagner plus. Coût estimé de la déviation : 89 millions d’Euros !! (qui de toute façon sera dépassée).

Réponse de Mme Escuyer (5ème circonscription)

Vous savez sans doute mon attachement à la thématique pour laquelle vous m’interpellez. Soucieuse de la préservation de notre territoire, et plus généralement de notre environnement, je me suis investie depuis de longues années dans la cause environnementale. Hier comme responsable associatif (j’ai été présidente de l’ASMSN, baptisée depuis Nature Environnement 77), aujourd’hui comme Maire et demain, je l’espère, comme députée.
Dans le cadre de ma campagne pour les élections législatives dans la 5ème circonscription de Seine-et-Marne, j’ai fait de la préservation de notre environnement une de mes 5 priorités.

Environnement et développement économique :
a) Comment selon vous, concilier environnement et déve

oppement économique dans nos territoires ?
Le développement économique dans nos territoires permettra de rapprocher le lieu de travail de l’habitat, et de réduire la pollution engendrée par les transports routiers.
Il faudra limiter voire interdire les activités polluantes, bruyantes ou grandes consommatrices d’espace. Il faudra également privilégier les activités liées aux nouvelles technologies (fibre optique), le télétravail et les productions en lien avec la filière agricole (éco-construction).
Les nouvelles zones d’activités devront être des « éco-zones » limitant les dépenses énergétiques en utilisant les énergies renouvelables ; elles devront être paysagées, arborées avec le maintien d’espaces verts, des zones tampons boisées, des haies… C’est le concept de gestion différenciée.
b) Quelles orientations majeures seraient selon vous à inscrire dans le Scot du bassin de vie de Coulommiers actuellement en cours d’élaboration ?
– Améliorer les transports en commun (encourager la création de liaisons douces)
– Diversifier l’offre d’habitat pour répondre aux besoins des jeunes, des personnes âgées ou handicapées, des familles à faible revenu…
– Créer des emplois en développant le tourisme vert, les activités « nature », les services de proximité (petite enfance, enfance, adolescence, aides à domicile), le télétravail, les productions de proximité…
– Encourager l’agriculture biologique
– Créer des maisons de santé afin d’éviter la désertification médicale
– Sécuriser et protéger la ressource en eau
– Favoriser l’accès à la culture et aux activités sportives

c) Estimez vous la multiplication envisagée des zones d’activités économiques sur nos territoires, compatible avec la préservation des terres agricoles et les caractéristiques de nos paysages ruraux ?
Pour le moment, oui. Mais nous ne pouvons pas aujourd’hui parler de multiplication de zones d’activités sur nos territoires. Les zones existantes sont effectivement confortées (Coulommiers, Faremoutiers, Amillis) et les futures zones sont prévues face à l’aérodrome.

Contournement de Coulommiers :
La question que vous me posez relève davantage des compétences du Conseil général, du Conseil régional et des communes, mais je vais tout de même vous donner mon point de vue.
Pour le moment, aucune solution ne me paraît adaptée dans la mesure où les deux projets proposés (dont l’un n’est qu’une esquisse) ne prend pas en compte le désenclavement du territoire.
En revanche, j’exige la transparence dans ce dossier. Il ne me semble en effet pas normal que ni le Conseil régional, ni le Conseil général n’aient été associés à la réflexion en amont. Il me semble également indispensable d’informer et de consulter les habitants concernés ainsi que les associations qui les représentent.
Pour conclure, je pense qu’une étude globale et approfondie concernant la mise en place de transports collectifs ou partagés adaptés aux besoins de la population permettrait de nous donner les moyens de diminuer le trafic de façon drastique.
Si les électeurs m’accordent leurs suffrages les 10 et 17 juin prochains, même si je n’aurai aucun rôle décisionnel dans ce projet, je m’assurerai que la réflexion soit bien menée et qu’elle n’oublie personne, aussi bien ceux pour qui le projet paraît être un avantage (je dis bien "paraît"…), que ceux pour qui il constitue une menace pour leur territoire, soit les habitants de Pommeuse et de Saint-Augustin si c’est le tracé sud qui est choisi.
En tout cas, pas de panique, car ni le Conseil général, ni le Conseil régional n’ont l’intention de faire aboutir ce projet de M. Riester qui est fait pour Coulommiers, mais qui néglige complètement les habitants d’un certain nombre de communes autours qui ont fait le choix de vivre paisiblement à la campagne, à proximité de zones naturelles, et non d’un viaduc qui viendrait complètement défigurer les magnifiques vallées de l’Aubetin et du Grand Morin.
Il ne faut pas renier le progrès, mais encore faut-il qu’il permette à tous de vivre mieux. Pas de vivre mieux aux détriments des autres.

Parc Naturel Régional de la Brie et des deux Morin :
a) Quel est votre degré d’adhésion à la création de ce projet moteur pour nos territoires ?
Mon adhésion à ce projet est totale, bien entendu. J’ai participé à la promotion de ce projet dés le début en 2004. C’est un véritable projet de Développement durable pour notre territoire qui a un patrimoine bâti et paysager à préserver, qui a un faible développement économique et qui a perdu ses commerces de proximité.
b) Quelle part serait la vôtre pour la concrétisation et le développement de ce projet ?
Si je suis députée, j’œuvrerai pour faciliter les échanges entre élus locaux et élus départementaux et régionaux, pour associer les habitants et les acteurs locaux

Exploitation de l’huile de schiste en Seine-et-Marne/refonte du code minier :
a) Estimez vous que la loi du 13 juillet 2011 qui interdit en France l’exploration et l’exploitation d’huiles et de gaz de schiste par fracturation hydraulique, nécessite des évolutions législatives ?
b) Etes vous favorable à la mise en œuvre des expérimentations prévues par cette loi (article 4) ?
La loi du 15 juillet 2011 qui interdit en France l’exploration et l’exploitation d’huiles et de gaz de schiste par fracturation hydraulique doit être abrogée et remplacée, car elle permet des expérimentations qui ne garantissent en rien la protection des sous-sols et de la ressource en eau.
c) Etes vous favorable à une refonte du code minier et dans l’affirmative, sur quels points particuliers devrait elle porter ?
Oui je suis favorable à une refonte du Code minier qui devra respecter les points suivants :
– La transparence des projets
– Le respect du principe de précaution
– L’assurance que chaque projet soit pertinent et aille dans le sens de l’intérêt général
– Le respect de l’environnement (air, eau, sol, bruit…) et du paysage (pas de nuisance visuelle)

Cette réforme doit se faire dans la concertation (élus, associations, entreprises) comme l’a annoncé Nicole Bricq, Ministre de l’Ecologie, du Développement durable et de l’Energie, lors de sa venue à Coulommiers lundi dernier dans le cadre d’une de mes réunions publiques.
J’espère avoir répondu à vos interrogations. Elue député, vous pourrez compter sur mon soutien et ma présence à vos côtés quand vous la solliciterez.