Le virus de la galette frappera le 6 janvier

Je remets en première un article publié en janvier 2008, avec ses commentaires qui ont l’air d’être toujours d’actualité vu qu’on se demandait qu’elle serait l’influence de la TVA sociale sur l’évolution du prix de la galette en 2009.
Par ailleurs, c’est un autre débat autour de l’appellation "faite maison" qui fait le buzz depuis hier. La presse, en s’appuyant sur le témoignage de pâtissiers de renom sur la place de Paris, révèle que 80% des galettes vendues sont d’origine industrielle. Et cela concerne aussi les galettes vendues en boulangerie sous l’appellation "faite maison". Celles-ci ne seraient que cuites à la boulangerie, la pâte et sa garniture étant élaborées en usine. Parmi les arguments, il y en a un qui tient la route : le temps d’élaboration d’une galette artisanale est trop long pour permettre aux boulangers de préparer eux mêmes les quantités qu’ils vont vendre.  Enfin, les journalistes s’appuient aussi sur l’analyse des emballages retrouvés dans les poubelles des boulangeries.
J’en ai la fève toute retournée. (jna)

L’Epiphanie, nous donne l’occasion de tirer les rois, de déguster une bonne galette. Cet évènement est un marronnier en terme journalistique, c’est-à-dire qu’il nous revient chaque année à date fixe. Ainsi avons-nous évoqué la galette des rois à plusieurs reprises les années passées. Un travail d’érudition a déjà été réalisé pour nous aider à mieux comprendre la tradition de la galette.
RC a même fait naître en nous un espoir un peu fou en nous expliquant qu’avant 1914, le boulanger de Crécy offrait la fameuse galette à ses plus fidèles clients, du moins à ceux de Voulangis !
Qui sait, vous pouvez toujours tenter votre chance auprès de nos boulangers-pâtissiers de ce début de XXIème siècle.

Cependant, cette fête ne fait pas que des heureux. Nous ne devons pas ignorer tous ceux, qui, pour avoir un jour dégusté la frangipane, souffrent dorénavant de fabophilie …

Fabophilie ou favophilie : est-ce grave docteur ? Cela peut l’être effectivement. Mais ne comptez pas vous en sortir avec des antibiotiques, car la maladie relève d’une attaque virale.
Un vrai virus, une variante de la souche HKIR5-N1 dont les gallinophiles furent les premières victimes mais qui frappe aujourd’hui indistinctement toutes les races de collectionneurs.

Ceux qui sont atteints peuvent se mettre à faire des folies pour acquérir les miniatures qu’ils convoitent : les fèves.   Je  vous épargnerai un exposé sur les fèves pas plus que sur les favophiles qui les collectionnent. Il existe pour cela de nombreux sites internet spécialisés et richement documentés.

Je me souviens qu’il y a quelques années de celà,  les boulangers de Crécy ont proposé des fèves, reproduisant des cartes postales anciennes de la ville. Ce serait amusant de retrouver ces objets  pour en faire une galerie sur le site ou alimenter le prochain article sur ce sujet en janvier 2009.

Wikipedia nous indique que les fèves se négocient entre collectionneurs, dans la plupart des cas, sur une base de un euro pièce. Les fèves publicitaires coûtent entre 2 et 80 € selon le thème  et la rareté de la fève, les fèves anciennes autour de 5 à 10 € pièce pour les blanches, à partir de 50 € pour les polychromes. Des modèles connus seulement à quelques exemplaires s’échangent entre amateurs sur des bases très élevées, entre 500 et 2000 €.

Alors soyez tous vigilants, vous possédez peut-être au fond d’une boite, une vraie perle rare. Dans les vide-greniers en particulier, les non initiés se débarrassent de leurs fèves, pour le plus grand plaisir des collectionneurs, à des prix qui varient entre 0,10 € et 0,50 € la fève ! Une aubaine pour les fabophiles très excités à l’idée de dénicher une fève rare, cachée dans le le bric à brac d’un non-collectionneur ! 

Rendez-vous à la brocante !

Plus rapide que l’éclair, voici deux fèves telles qu’évoquées plus haut : deux reproductions de cartes postales anciennes de Crécy (28X17 mmm : produites par la boulangerie du marché).

On suppose qu’un coup de dent trop empressé a endommagé la seconde.